Sunday, January 31, 2010

Sin Nombre

Sin Nombre (Without Name) (Cary Fukunaga, 2009, Méxique/USA)



Sayra envisage d'aller clandestinement du Méxique aux USA avec deux membres de sa famille. En route, elle fait la rencontre de Willy, membre d'un gang très dangereux, qui va changer sa vision des choses.

Les jeunes en Amérique du Sud sont facilement influençables dans les régions défavorisées. Comme on l'a déjà vu dans Cidade de Deus, même les enfants deviennent des criminels dès leur plus jeune âge. C'est à peu près la même chose ici (et les deux films sont très inspirés de la vraie vie de ces régions-là). Willy, ou El Casper comme l'appellent les membres de son gang, prend en main un gamin qu'il connait nommé Smiley. Il doit l'introduire à son gang, ce qui implique quelques petits tests bien violents pour voir s'il est digne d'en faire partie.

Les petits sont un peu têtus et fiers. Ils veulent à tout prix ressembler aux grands et ne pas être délaissés par ces derniers peu importe les circonstances. Ce qui aura de lourdes répercussions plus tard dans le film.

D'un autre côté, on trouve les familles pauvres qui n'ont pas trouvé leurs chances et qui n'ont rien à voir avec le monde criminel. Ils décident alors d'essayer de passer les frontières méxico-américaines clandestinement afin d'avoir accès à une vie meilleure. Le chemin est long et épuisant, et les dangers ne se limitent pas qu'à la police des frontières ou au mauvais climats pour des personnes qui voyagent sur le toit d'un train...

Ce film touche plusieurs problèmes à la fois, la pauvreté étant le problème principal qui pousse les gens à faire tout ce qu'on les voit en train de faire.
C'est très bon en gros, en dépit de certains comportements stupides de la part du garçon et de la fille en particulier.

8.5/10

Monday, January 25, 2010

The Last House on the Left

The Last House on the Left (Dennis Iliadis, 2009, USA)



Deux jeunes filles sont kidnappées, toturées et violées par une bande de criminels dangereux.

C'est rare de trouver un remake qui ne se contente pas seulement d'être un simple remake inutile, et qui va même jusqu'à corriger tous les défauts du film original.

Il y a pas mal de différences avec le film de Wes Craven (qui est producteur ici), notamment en ce qui concerne la partie "vengeance". La scène du viol est beaucoup plus brutale que celle de l'original (mais en même temps un peu moins répugnante), de même pour la violence qui est naturellement beaucoup plus poussée dans le remake.
Les limites de la violence et du gore ne cessent d'avancer de plus en plus de nos jours, et c'est donc normal de trouver un niveau plutôt élevé là.

Je me demande toutefois, quand est-ce que les réalisateurs vont cesser de prendre les gens pour des cons lorsqu'il s'agit de cas de blessures graves ? Je parle de ces nombreuses scènes qu'on retrouve dans plein de films où un personnage ne ressent de la douleur qu'au moment de la blessure. Juste quelques instants plus tard, on le retrouve en train de courir et, pire encore, en train de combattre comme si de rien n'était, parfois même avec une force supérieure à celle de quelqu'un qui n'a pas trop souffert.

Si je mentionne ça c'est parce que ce 'phénomène' est assez récurrent ici. Les gens semblent parfois posséder des capacités surhumaines à supporter toutes formes de blessures.
Mais bon c'est pratiquement le seul reproche que j'ai à faire ici. Le suspens est très bien maintenu tout au long du film et la violence est très bien présentée. Pas vraiment de quoi se plaindre de ce côté.

8/10

Sunday, January 24, 2010

The Last House on the Left

The Last House on the Left (Wes Craven, 1972, USA)



Deux filles sont kidnappées et violées par des dangereux criminels en fuite.

Qui aurait cru que Wes Craven a commencé sa carrière avec un film d'exploitation pur et dur ? Et comme dans tout film d'exploitation qui se respecte (du moins une bonne partie de ces films), on retrouve certaines 'règles de base', dont surtout les acteurs qui sont nuls à chier dans leurs rôles, une accentuation sur l'ultra violence et/ou le sexe etc. et bien sûr, un budget très limité qui empêche le film d'aller plus loin qu'il ne l'espère.
Si on a l'habitude à tout ceci, ça peut très bien passer...

Mais pas tant que ça à vrai dire ! Il y eut une très grosse polémique à la sortie du film, notamment en ce qui concerne la violence et le sadisme très poussés pour l'époque. Ce que je trouve un peu exagéré vu que des films comme I Drink Your Blood sont sortis plus tôt, et la violence était tout de même plus poussée que dans The Last House on the Left, alors que The Devils est à mentionner aussi, mais pas pour son côté violent mais plutôt pour son côté extrêmement provocateur vis-à-vis de la religion, entre autres. Je ne parlerai pas des nombreux films de cannibales des années 70 puisqu'ils sont sortis un peu plus tard, mais là au moins la censure à cause de la violence est totalement compréhensible.

Retour à The Last House on the Left qui n'est tout de même pas à jeter à la poubelle. On y trouve un certain aspect comédie qu'on ne trouve pas souvent dans les films d'exploitation. Je parle là de comédie intentionnelle, car les moments où les personnages se comportent de façon très stupide et ridicule ne manquent pas en fin de compte. Ceci n'est pas vraiment un bon signe à vrai dire, mais autant le faire directement qu'autre chose.
La musique n'est par contre pas du tout adaptée aux situations qu'elle accompagne. Entendre quelque chose d'extrêmement léger et gai alors qu'on assiste à un viol et à une poursuite en pleine forêt n'est pas du tout une bonne idée.

5/10

The Taking of Pelham 1 2 3

The Taking of Pelham 1 2 3 (Tony Scott, 2009, USA/UK)



Quatre hommes armés prennent le contrôle d'un wagon du métro souterrain de la ville de New York. Avec 17 otages sous leurs mains, ils demandent une rançon de dix millions de dollars à livrer en l'espace d'une heure...

C'est un remake du film sorti en 1974 donc je passe tout de suite aux différences les plus importantes entre les deux.

La première chose est la transition assez brutale entre le début du film et le début de l'opération en elle-même. Même si c'est bien de passer directement à l'action, la tension ne monte pas progressivement, ou plutôt ne montre pas du tout de cette façon.

Il fallait bien adapter le film au contexte actuel, surtout au niveau de la technologie. Nous voilà donc en train d'assister à une conversation entre un jeune et sa copine à travers Internet. Je ne sais pas ce qu'il en est des signaux Wi-Fi dans un souterrain aux Etats Unis ni de la qualité de leur transmission, mais ça m'a semblé un peu poussé. Ceci n'est pas un problème en soi, mais c'est ce que ça implique par la suite qui l'est.

La concentration se fait ici sur la poignée de personnages principaux, et surtout ceux de Denzel Washington et de John Travolta. Ce dernier m'a plutôt irrité avec ses nombreux "motherfucker" qu'il lance à tout va. Contrairement aux personnages du film original, celui-là est assez impulsif. Il lui est difficile de garder son calme et ne semble pas aussi organisé que les gentlemen de 1974.

Autre chose qui m'a énervé, l'empreinte "Tony Scott" qui commence à me taper sur les nerfs de plus en plus à chaque fois. Les caméras qui bougent dans tous les sens ne sont pas à mettre dans n'importe quel film, n'importe quelle situation. Il est arrivé à transformer le film en un film d'action à tendances héroïques.

5.5/10

The Taking of Pelham One Two Three

The Taking of Pelham One Two Three (Joseph Sargent, 1974, USA)



Quatre hommes armés prennent le contrôle d'un wagon du métro souterrain de la ville de New York. Avec 17 otages sous leurs mains, ils demandent une rançon d'un million de dollars à livrer en l'espace d'une heure...

Comment est-ce que des hommes dans cette situation comptent s'en tirer ? C'est la question qu'on se pose depuis le début de l'opération, et d'ailleurs dans le film la police n'hésite pas à la leur poser aussi.
lls ont l'air d'être des profesionnels. Ils sont très organisés et ont tout planifié aux moindres détails. Ils sont vêtus de manteaux, portent des chapeaux, des lunettes de vue et des moustaches, et se font appeller par des noms de couleurs. Ils n'ont même pas l'air de se connaître et n'ont pas de "chef" qui décide de tout.

C'est une véritable course contre la montre qui se déclenche dès lors que la demande est effectuée. Un otage est menacé de mort après chaque minute passée si l'argent n'est pas sur place. Le maire de New York n'a pas de choix autre que d'accepter de payer pour sauver les victimes.

C'est un film plein de suspens et de tournures inattendues avec une bonne petite dose d'humour subtilement intégré.
Et juste au cas où certains ne l'auraient pas capté, il s'agit là de l'une des inspirations principales du fameux Reservoir Dogs (aux côtés de City on Fire).

8.5/10

Saturday, January 23, 2010

(500) Days of Summer

(500) Days of Summer (Marc Webb, 2009, USA)



Une histoire classique de "boy meets girl" où le "boy" tombe amoureux mais pas la "girl".

Tom a rencontré Summer pour la première fois dans son travail. C'est une sorte de coup de foudre qui le frappe. Cette fille est sublime, avec ses beaux yeux bleus et son sourire éclatant qui l'ont tout de suite conquis. Il en met du temps avant d'essayer de s'engager un peu plus avec elle, mais à sa surprise, elle veut qu'ils restent juste des "amis". Ceci ne les empêche pas de se comporter exactement comme se comporterait un couple normal.
La différence entre Tom et Summer et que cette dernière ne croit pas à l'amour, contrairement à Tom. Au début il s'est dit que ça n'allait pas poser de problèmes, mais les choses changent.

Je n'aime pas trop les comédies romantiques, ou les romances tout court, puisqu'elles virent souvent vers un côté extrêmement ridicule de masturbation romantico-dramatique pas du tout convaincante, pour déboucher sur un "happy ending" qui ferait crier un somalien de joie. Seulement ça arrive de temps en temps que je tombe sur des petites perles qui échappent à ce ridicule, et (500) Days of Summer en fait partie.

Le titre peut tromper puisque le "Summer" en question n'est pas la saison mais le nom de la fille. Je m'attendais donc à voir des évènements qui se déroulent pendant des vacances d'été, mais rien à voir, ou du moins pas comme je l'imaginais.
Je tiens aussi à signaler que, même si on a ici un "happy ending", ce n'est vraiment pas du tout du genre qu'on pourrait prédire dès les cinq premières minutes. C'est différent et c'est efficace.

8/10

Crows Zero II

Crows Zero II (Takashi Miike, 2009, Japon)



Après la transgression d'un pacte de non-agression, l'école de Suzuran est confrontée à la redoutable école de Housen.

Tout juste après les évènements du premier film, un nouveau défi s'annonce pour Genji. Il n'a pas encore accompli son rêve de rallier toute l'école sous les draps de son clan, et il continue parallèlement à se battre contre Rindoman, le garçon le plus fort de l'école, toujours sans résultat.

Ce film suit très fidèlement son prédécesseur. Il est plus direct et ne perd pas de temps à nous introduire les personnages principaux et leurs capacités, puisqu'on les connait déjà. On nous montre seulement quelques uns des "ennemis" qui ont l'air bien costauds.

Mais le problème ici est le manque de combats par rapport au premier. Même s'il y'en a pas mal, ça manque un peu de ces duels entre "boss", et on assiste assez souvent à des massacres plutôt qu'à des combats.

À voir seulement pour ceux qui ont vraiment aimé le style du premier film.

6.5/10

Friday, January 22, 2010

Crows Zero

Crows Zero (Takashi Miike, 2007, Japon)



Genji est un nouvel élève à l'école de Suzuran, connue pour n'avoir jamais été sous le contrôle d'une seule personne. Il va essayer de son mieux pour briser ce mythe.

Une autre adaptation d'un manga de la part de Takashi Miike. Cette fois, la qualité est loin de celle qu'on a vu dans Ichi the Killer, mais ça reste tout de même un bon film d'action à voir.

On comprend tout à la nature du monde dans lequel se déroulent les évènements du film dès la première scène. C'est un monde où les écoles ne constituent pas un endroit consacré aux études mais plutôt aux combats. La loi du plus fort est la seule qui se fait respecter. La violence est le mot d'ordre.
On peut comparer cette école à une nation ancienne où les tribus se battent entre elles afin de savoir qui aura le droit de régner.

Etant encore nouveau, Genji a un long chemin à faire. Il est têtu mais décidé. Il ne pense qu'à son but qu'il espère atteindre sans trop tarder.
Il va donc devoir affronter plein d'adversaires, dont plusieurs "boss" ou "mini-boss", avant d'arriver au boss final, un garçon nommé Serizawa.
Les combats sont donc nombreux mais ils sont plutôt moyens et pas du tout violents.

Il y a trop de mauvaise musique tout au long du film, et ça commence depuis le début avec ce concert mélangeant pop-rock et rnb à la japonaise. C'est très désagréable et on doit supporter tout ça pour un bon bout de temps.

Au final c'est très correct comme film. Je ne connais pas le manga original mais j'en ai déjà une idée assez claire.

7/10

Tuesday, January 19, 2010

Jack Said

Jack Said (Lee Basannavar & Michael Tchoubouroff, 2009, UK)



Ce film retrace les évènements qui ont mené Jack à son état dans Jack Says.

J'aurais pu m'arrêter avec le premier film, mais je n'aime pas les choses inaccomplies. Je gardais tout de même un peu d'espoir avec cette suite (qui a lieu avant et juste après les évènements du premier film), mais c'est toujours de la même qualité médiocre.

Les dialogues sont mieux soignés, mais les personnages sont encore pire que ceux du premier volet. On n'y trouve que des clichés et rien d'autre à part des clichés. En commençant par le méchant boss qu'on n'est pas donné de voir jusqu'à arriver à la fille innocente qui se trouve mêlée malgré elle à des situations dangereuses.

Les plot holes sont nombreux, et même si globalement c'est plus cohérent que Jack Says, ça reste tout de même horrible en tout.
Danny Dyer fait son apparition dans ce film aussi. C'est une bonne façon de ramener du monde, mais je commence à détester cet acteur. Je l'ai bien aimé dans The Football Factory. Ce sont ces rôles-là qui lui conviennent, c'est à dire des rôles légers qui frôlent la comédie, mais là (et avec City Rats), c'est clair qu'il ne joue pas dans son terrain.

Inutile de continuer, celui-là aussi est à éviter.

3/10

Monday, January 18, 2010

Jack Says

Jack Says (Bob Phillips, 2008, UK)



Après une séance de torture, Jack perd conscience et devient amnésique. À son réveil, il se trouve à côté d'un cadavre. Il n'a comme seul indice qu'une photo avec une adresse dans le dos.

Le film s'ouvre sur une scène qui rappelle tout de suite celle de la torture du flic dans Reservoir Dogs. Puis un petit clin d'oeil à Memento avec la photo. On se dit alors que ça promet d'être bon...

Jack ne se souvient de rien, et il est clair qu'il se trouve au beau milieu d'un merdier qui le dépasse. Il trouve sur lui la photo d'une bonne paire de seins avec une petite note. Il se dirige sans tarder vers Paris où il espère rencontrer quelqu'un (peut-être la "propriétaire" de la paire de seins en question) qui pourrait l'aider.

C'est à partir de là que ça commence à devenir du n'importe quoi. Jack intervient en tant que narrateur de temps en temps pour parler de "philosophies" à propos de ce qu'il est en train de vivre. Il se dirige vers un bar où il rencontre un homme, joué par Eric Cantona. Une rencontre sans réel intérêt quelconque à vrai dire, si ce n'est de mettre le nom de cet ancien footballeur sur l'affiche.

Les évènements s'enchaînent rapidement, avec des dialogues pauvres qui semblent forcés et très loin d'être naturels. Où est passée la grossiereté exagérée des anglais ?
Heureusement qu'il y a de l'humour, et même s'il n'est pas très fréquent il est souvent à sa place.
On n'hésite pas aussi à recourir à certaines idées "faciles". Une personne est retracée grâce à son compte Facebook ! C'est peut-être marrant sur le coup, c'est possible dans la vraie vie, mais c'était vraiment trop facile comme idée...

Film à éviter. Même l'humour qu'il y a n'arrive pas à le sauver...

3/10

Sunday, January 17, 2010

Polytechnique

Polytechnique (Denis Villeneuve, 2009, Canada)



Montréal, 1989, un jeune étudiant a ouvert le feu sur plusieurs filles de l'école Polytechnique, en tuant 14 et blessant 14 autres personnes avant de se donner la mort.

Ces choses sont assez courantes en Amérique du Nord. On en entend parler de temps en temps, on s'y intéresse un peu puis on oublie toute l'histoire. Les enquêteurs cherchent souvent des indices futiles, du genre le tueur jouait à des jeux vidéos violents, écoutait de la musique agressive etc., mais c'est souvent loin des vrais raisons derrière ces massacres.

Ici on nous cite les motivations du tueur dès le début. Ca aurait mieux si on nous aurait gardé cette "surprise" à la fin afin de garder un peu de mystère. Les victimes et les enquêteurs dans ces situations ne comprennent pas tout de suite ce qui pousse ces malades à faire ce qu'ils font, et c'est pour cela qu'il vaut mieux mettre le spectateur dans le même bain.
Peut-être que les canadiens connaissaient déjà la réponse, mais probablement pas les autres.

C'est assez proche d'Elephant de Gus van Sant, mais sans l'aspect très minimaliste de ce dernier. Ceux qui n'ont pas aimé les très longues marches dans les couloirs dans le film de Gus van Sant seront ravis de savoir qu'il n'y en a pas ici.
Ca commence avec une scène plutôt percutante où quelque chose d'horrible se passe sans qu'on ne s'y attende. Puis un petit retour en arrière dans le temps pour nous expliquer des choses.
Ces sauts dans le temps sont assez fréquents. J'aurais préféré voir le film suivre une voie plus linéaire, pour le rapprocher le plus possible d'une sorte de documentaire, là encore ça aurait pu être plus efficace.

Maintenant, l'intéressant c'est de voir le massacre en soi, et il faut dire que c'est assez brutal. Le noir et blanc atténue un peu cette violence, mais sa nature reste tout de même horrible, et l'excellente exécution de ces actes renforce le côté réaliste de cet évènement.

8.5/10

Saturday, January 16, 2010

City Rats

City Rats (Steve Kelly, 2009, UK)



Plusieurs habitants de Londres semblent perdus, à la recherche de quelque chose, ou de quelqu'un, qui pourrait les soulager...

Au début je croyais que j'avais affaire à un film "criminel" anglais. Un film de ce genre est toujours le bienvenu, mais bon ce n'était pas du tout le cas. Finalement j'étais plutôt déçu, c'est une idée qui avait tout pour bien marcher mais qui part tout simplement en couilles à cause de plusieurs problèmes.

Le premier de ces problèmes est les acteurs. Il est clair qu'un film pareil demande des performances solides de leur part, et c'est ce qui manque cruellement ici. Danny Dier et Tamer Hassan sont ceux qui en souffrent le plus. Leurs rôles respectifs sont bien au-dessus de leurs capacités. Quant à Ray Panthaki, il est tout simplement hors-sujet par rapport à son personnage.

Deuxième problème, l'histoire est présentée d'une manière un peu bâclée. Les personnages sont très indirectement liés entre eux, et on a comme l'impression de regarder des segments de plusieurs vies sans aucun but. Le film ne va donc nulle part.

Autre problème, les personnages qu'on nous présente ne sont pas développés comme il faut pour qu'on puisse bien s'attacher à eux. Un peu plus de temps pour saisir leur background aurait grandement aidé, parce que là ça reste tout simplement des "étrangers" qui n'arrivent pas à gagner notre sympathie comme il se doit.

3/10

Friday, January 15, 2010

Madeo

Madeo (Mother) (Bong Joon-ho, 2009, Corée du Sud)



Un jeune légèrement attardé est accusé du meurtre d'une jeune fille. La mère de l'enfant cherche désespérément à l'innocenter, peu importe le prix...

Décidément Bong Joon-ho n'aime pas la police coréenne ! Tout comme dans Memories of Murder, la police n'est pas des plus compétentes ici. La seule différence c'est que les indices sont un peu trop directs, il ne leur a fallu pas trop de temps pour mettre la main sur le suspect principal, mais là encore au moment de la conduite du présumé coupable, les policiers commettent une petite gaffe...

La critique ne se limite toutefois pas à la police seulement. Le réalisateur passe au peigne fin la société coréenne en mettant l'accent sur certains points en particulier. Je ne connais toutefois pas le style de vie des coréens pour en parler en détails, mais cette idée est récurrente tout au long du film. Le fils pourrait très bien représenter une certaine tranche sociale du pays, une tranche qui ne peut pas agir rationnellement et qui ne peut pas décider d'elle-même de ce qu'elle doit faire. Son seul ami représente de la meilleure façon possible toutes sortes de profiteurs qui sont prêts à tout pour de l'argent. Etc.

Madeo est un thriller qui avance doucement mais sûrement, un peu à la manière de Memories of Murder. Plein de surprises et d'évènements inattendus sont au rendez-vous. C'est un film qui allie de façon très fluide drame, tragédie et comédie à la coréenne, et c'est certainement à ne pas rater !

9/10

Thursday, January 14, 2010

Kaminey

Kaminey (Vishal Bhardwaj, 2009, Inde)



Deux frères jumeaux ont choisi des chemins différents dans la vie : l'un est devenu un petit gangster, l'autre mène une vie normale. Ils ne ses ont pas vus depuis trois ans, mais vu leur ressemblance physique, quelques sérieux problèmes vont les rassembler de nouveau.

Voilà ce qu'aurait dû être Slumdog Millionnaire ! Ce n'est certainement pas le film de l'année (tout comme Slumdog Millionnaire), mais au moins il y a de quoi s'amuser en regardant Kaminey.

On voit ici deux frères jumeaux qui, après la mort de leur père, se sont disputés pour chacun aller de son côté. Tous les deux ot un problème de prononciation, ce qui apporte une légère touche de comédie au tout.
L'un d'eux, nommé Guddu, est tombé amoureux de la soeur de Bhope, un gangster qui compte devenir politicien. Cette relation ne lui plait pas, et le jour du mariage du jeune couple, il va envoyer ses hommes pour intervenir.
L'autre frère, Charlie, se trouve en possession d'une énorme quantité d'héroïne qui appartient à un autre chef de gang puissant. Plusieurs personnes vont se mettre à sa recherche, et vont finir par attraper son frère à sa place...

Je n'ai jamais été fan de "Bollywood", avec les nombreuses scènes ridicules où le personnage principal reçoit des dizaines de balles sans mourir. J'aime encore moins toutes ces scènes de danses à l'indienne, et j'espérais vraiment ne pas en voir ici.
Les quelques premières minutes commencent bien, puis en voilà une de ces scènes ! Ce n'était que pour le générique de début donc je me suis dit que ça va, un petit fast-forward et tout va bien. Il y en avait quelques unes plus tard, mais elles allaient avec le contexte du film en quelque sorte, donc rien de bien grave.

7.5/10

Tuesday, January 12, 2010

Bad Lieutenant: Port of Call - New Orleans

Bad Lieutenant: Port of Call - New Orleans (Werner Herzog, 2009, USA)



Le Lieutenant Terence McDonagh est chargé de l'affaire du meurtre de cinq personnes. Abus de pouvoir, violence, utilisation fréquente de drogues dures et bien pire encore sont quelques unes des caractéristiques de ce lieutenant.

Finalement ce n'est pas un remake de Bad Lieutenant d'Abel Ferrara, mais ça reste tout de même basé sur le même personnage, interprêté par Harvey Keitel. On peut voir ce nouveau "Bad Lieutenant" comme étant une sorte de "prequel" à Bad Lieutenant l'original.

L'idée de voir Nicolas Cage jouer ce personnage m'a repoussé depuis que j'ai entendu parler du film. Pas seulement parce que c'est un mauvais acteur (et surtout lorsqu'il s'agit de "remplacer" Harvey Keitel), mais aussi à cause de son apparence trop "gentille" et trop "propre" pour un rôle pareil. Et en fin de compte, le Lieutenant ici n'est pas aussi pourri que l'original, même si on s'efforce à nous faire croire qu'il l'est vraiment.
Nicolas Cage a tout de même fait un travail correct, loin de la médiocrité à laquelle il nous a habitué, mais comme je l'ai dit, son apparence ne joue pas du tout en sa faveur. Je n'ai tout de même pas pu m'empêcher d'imaginer Harvey Keitel à sa place tout au long de l'investigation.

Maintenant pour ce qui est du film, c'est du genre "investigation de meurtre" plus ou moins classique, avec un flic corrompu qui mène l'enquête à sa façon. Il a du talent, c'est indéniable, mais sa manière de procéder n'est pas du tout la bienvenue. Ca va souvent le mettre dans des situations dangeureuses, et il arrive à s'en sortir à chaque fois. Mais jusqu'à quand va-t-il être capable de le faire ?

7/10

Terra Estrangeira

Terra Estrangeira (Foreign Land) (Walter Salles & Daniela Thomas, 1996, Brésil/Portugal)



Paco est un jeune brésilien qui vit seul avec sa mère. Un jour il est surpris par sa mort, et il se trouve totalement perdu. Il voyage au Portugal en vue d'aller visiter la ville natale de sa mère, et découvre là tout un autre monde.

La situation du Brésil que montre le film n'est pas des plus joyeuses. Non seulement les problèmes économiques au sein du pays étouffent la population, mais en plus lorsque les brésiliens décident d'immigrer au Portugal, ils sont traités comme des moins que rien. Le fait de parler la même langue ne change rien. On les paie peu, on les traite mal, et on leur fait savoir qu'ils ne sont pas les bienvenus en Europe.

Mais Paco n'a pas le choix. Il est obligé d'y aller afin d'accomplir le rêve de sa mère qu'il vient de perdre. À son arrivée, il est tout aussi perdu qu'au début. Là il s'agit d'un pays tout entier qui lui est étranger, et pour la première fois de sa vie il doit se débrouiller seul. Même Igor, l'homme qui l'a envoyé au Portugal, est injoignable par téléphone, et les choses ne vont pas du tout comme prévu.

Paco va très vite se mêler aux milieux criminels du pays, alors qu'il ne s'y connait pas du tout. Il va faire quelque rencontres qui vont compliquer les choses encore plus. Il n'a plus qu'une seule option : la fuite...

8.5/10

Monday, January 11, 2010

Turning Point

Turning Point (Herman Yau, 2009, Hong Kong)



Laughing travaille en tant qu'agent double pour la police. Lorsqu'une transaction tourne mal, il devient désormais la proie des membres du gang qu'il a infiltré et de la police pour laquelle il travaille.

C'est du déjà vu et revu à souhait, que ce soit dans les films hongkongais (City on Fire, Infernal Affairs) ou américains (Donnie Brasco, Reservoir Dogs). Mais le problème n'est pas là. L'histoire est assez terrible, et un peu plus loin ça devient carrément ridicule avec des taupes qui surgissent de partout et des moments de masturbation romantico-dramatiques totalement inutiles.

D'ailleurs la présence d'Anthony Wong et d'Eric Tsang dans ce contexte fait directement penser à Infernal Affairs. Je m'attendais donc à quelque chose de bon, mais dès la vue d'Anthony Wong avec ce look ridicule (coupe de cheveux, pentagramme autour du cou, eyeliners, rouge à lèvres...), j'ai tout de suite su que ça allait être du n'importe quoi. Il ne restait donc plus qu'à voir à quel point ça va aller.

4/10

Sunday, January 10, 2010

Tetro

Tetro (Francis Ford Coppola, 2009, USA/Argentine/Italie/Espagne)



Bennie se déplace à Buenos Aires en vue de trouver son frère, Angelo, qui a disparu plusieurs années plus tôt. À son départ, il n'a laissé qu'une lettre pour son frère où il lui a promis de revenir le voir.

Difficile à croire que c'est un film de Francis Ford Coppola. Ca ressemble plutôt à un film européen ou, pour rester dans le contexte, à un film sud-américain. Le style est totalement différent de ce qu'on a vu dans The Godfather, Apocalypse Now ou encore Dracula, mais en même temps c'est lui qui a écrit Tetro.

Il se détache de "Hollywood" à travers ce film. On sent que c'est un travail plus personnel que ses autres grandes productions, et c'est pour cela qu'on pourrait être un peu surpris par ce film. N'empêche, la qualité est au rendez-vous. C'est une histoire touchante, bien ficelée et qui n'est pas sans rappeler les oeuvres de Shakespeare (si l'ont met de côté la fin).

L'une des choses les plus marquantes est l'utilisation du noir et blanc en tant que couleur "principale", alors que les flashbacks sont en couleurs. C'est un contraste en ce qui concerne ce qu'on a l'habitude de voir, puisque normalement ce sont les "vieux" souvenirs qui sont en noir et blanc. C'est peut-être pour dire que, à travers ces couleurs, le passé était plus "vivant", qu'il y avait des choses plus importantes, des évènements plus marquants, alors que le présent est fade, sans couleurs et tout simplement sans vie.

Le choix de Vincent Gallo pour le rôle principal est excellent. Le son de sa voix est naturellement amèr, en quelque sorte, ce qui va très bien avec la nature du personnage qu'il interprête. C'est quelqu'un qui veut à tout prix se détacher de sa famille. Il ne veut plus rien savoir de cette famille, et on ne sait pas pourquoi. Même lorsque son frère vient le voir, il n'est pas du tout enthousiaste. Pourtant il ne lui a rien fait, mais peu importe.
Bennie est décidé de dévoiler ce mystère qui entoure Angelo, ou Tetro comme il se fait appeler actuellement. Même si ça va lui causer énormément d'ennuis, il ne baisse pas les bras. Il veut comprendre qu'est ce qui pousse son frère à se comporter ainsi, et il veut aussi comprendre l'histoire de sa famille, par la même occasion.

Les deux heures du film passent sans qu'on ne s'en rende compte. Même si l'historie semble simple, elle est très riche au fond.
En regardant le film deux fois dans une courte période, j'ai pu remarquer et comprendre quelques plus détails supplémentaires. Ce n'est pas un film à regarder une seule fois et à oublier.

9/10

Ne Te Retourne Pas

Ne Te Retourne Pas (Marina de Van, 2009, France/Italie/Luxembourg/Belgique)



Une femme voit sa perception de la réalité altérée. Tout son environnement change : son mari, ses enfants, sa maison, jusqu'à ce qu'elle change elle-même d'apparence...

Sophie Marceau qui se transforme en Monica Bellucci, que peut-on demander de mieux ?
Mais au-delà de cette merveilleuse transformation, le film nous offre un excellent voyage dans la tête d'une femme qui frôle la folie.

Les changements sont très bien faits. On se trouve petit à petit impliqué dans l'histoire, et on tout aussi confu que Jeanne, le personnage principal.
Elle remarque des meubles qui ne sont pas à leur place, perçoit des gestes bizarres de la part de son mari et de ses enfants, et petit à petit toute la maison change. Elle ne comprend rien, et nous aussi d'ailleurs. Sa vie commence à se détériorer petit à petit, et c'est là qu'elle décide d'aller chercher des réponses ailleurs.

Le point faible du film est que ça devient un peu confu vers la fin. Même lorsqu'on nous explique des choses, on ne se sent pas vraiment convaincu.
En tout cas la première partie est excellente.

8/10

Ajami

Ajami (Scandar Copti & Yaron Shani, 2009, Israel/Allemagne)



Ajami est une petite ville aux alentours de Tel Aviv. Elle est caractérisée par le taux de criminalité très élevé et par la pauverté qui règne. Elle est principalement habitée par des arabes musulmans et chrétiens, d'origines israéliennes et palestiniennes.

Le film est découpé en cinq chapitres. Chacun de ces chapitres parle d'une histoire liée directement ou indirectement aux autres.
Le style est très similaire à celui d'Alejandro González Iñárritu.
Les faits ne sont pas linéaires, la situation de départ n'est pas des meilleures, et ça ne fait qu'empirer tout au long du film, pour aboutir à une fin qui n'est pas là pour donner de l'espoir.

Le premier chapitre s'ouvre sur une scène plutôt bouleversante. Dès lors on comprend qu'on y est pour un voyage assez spécial dans les fonds de ce quartier plutôt agîté.
Une famille "normale" fait un clash avec l'une des familles les plus puissantes du sud du pays. Cette famille veut coûte que coûte exterminer l'autre, et il y a déjà une victime innocente qui n'a rien à voir du tout avec tous ces problèmes.
Omar, l'une des personnes visées par la famille puissante, décide de rester chez lui, contrairement au reste de sa famille. Il ne veut pas fuir, et espère trouver une solution sur place.

Le deuxième chapitre suit un jeune palestinien nommé Malek, entré de façon illégale dans le pays. Sa mère, en Palestine, est gravement malade. Il travaille dans le restaurant d'Abu Elias, une sorte de parrain qui n'hésite pas à aider les autres en cas de besoin. Il a déjà aidé Omar, et compte aider Malek aussi. Mais ces deux derniers vont être confrontés à une situation qui les dépasse...

Le chapitre suivant montre les choses d'un autre côté. Cette fois, on suit un officier de police juif qui n'a plus de nouvelles de son frère depuis quelque temps. Ce dernier a dit à sa famille qu'il était sur le chemin du retour à la maison, mais plus de nouvelles depuis. On soupçonne des arabes de l'avoir tué...

Le quatrième chapitre nous renvoie à la petite bande d'Omar. Cette fois on suit Binj qui travaillait aussi dans le restaurant d'Abu Elias. Binj se trouve malgré lui dans des embrouilles, et la police vient lui rendre visite. Il en a apparemment l'habitude, sauf que cette fois il cache vraiment quelque chose. Il décide de s'en débarraser à sa manière, mais sa manière est plutôt stupide...

Dans le dernier chapitre, on retourne à Malek et Omar pour voir ce qui a mené à ce pétrin dans lequel ils se sont mis...

C'est un film totalement percutant ! Ca crie de réalisme avec le style documentariste qui lui confie cet aspect si réel. Les acteurs sont des non-professionnels, et le travail qu'ils font est phénoménal ! Je ne m'attendais pas du tout à être aussi bien régalé.
J'ai aussi apprécié la neutralité du film. Il ne se mêle pas de politique, et laisse plutôt les personnages parler d'eux-mêmes.

C'est l'un des meilleurs films que j'ai vu cette année.

9.5/10

Friday, January 8, 2010

S&M Judge

S&M Judge (SM Rechter) (Erik Lamens, 2009, Belgique)



Belgique, 1997, la condamnation d'un juge pour les pratiques sado-masochistes avec sa femme bouleverse le pays.
Basé sur une histoire vraie.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agit pas d'une comédie. C'est un drame qui a pour but de nous informer sur ces évènements qui ont eu lieu il y a plus de dix ans, vus du point de vue du juge.
C'est un juge très compétent qui a cru en la justice depuis plusieurs années, mais qui a finalement été déçu par cette même justice.
Ca peut être très bizarre des fois. Voir comment foncionnent ces choses et comment la justice peut s'immiscer dans la vie privée des individus pour leur dicter ce qui est jugé "bon" ou "mauvais", en s'appuyant sur des standards insensés...

7/10

Surrogates

Surrogates (Jonathan Mostow, 2009, USA)



Dans un futur où 98% de la population humaine utilise des robots qui les remplacent dans la vie de tous les jours, deux robots sont "tués", tuant ainsi avec eux ceux qui les contrôlaient. Les investigations commencent...

Surrogates est une sorte de mélange entre Blade Runner et The Matrix, où les robots sont utilisés quasiment par tout le monde.
Chacun utilise un robot qui manifeste ses envies les plus profondes sur le plan physique. Du coup, on ne sait plus qui se cache vraiment derrière chaque robot, puisque son "propriétaire", qui contrôle le robot assis de chez lui, peut le concevoir à sa manière.

L'idée est de permettre aux personnes incapables de profiter de certaines choses dans la vie, comme le simple fait de marcher. Ca a également contribué à éliminer le crime presque totalement, vu que les robots, lorsqu'ils ne sont plus opérationnels, n'affectent pas leurs propriétaires.
C'est justement là que se pose le probème. Un jeune homme possède une arme qui est capable de détruire le robot et son utilisateur, ce qui pourrait causer de sérieux problèmes...

Il y a des reproches à faire à ce film. Même s'il est regardable (et l'une des formules de base pour la réussite d'un film d'action avec Bruce Willis est de le voir tout sale, blessé etc., ce qui est le cas ici), il souffre tout de même d'un manque de scènes d'action. Il y en a très peu, mais heureusement qu'elles sont bonnes.

On peut faire d'autres reproches aussi en ce qui concerne l'histoire, comme par exemple le fait que 98% de la population terreste utilise ces surrogates, mais bon on ce n'est finalement qu'un film d'action, on peut faire semblant d'ignorer ces détails.

6/10

The Maiden Heist

The Maiden Heist (Peter Hewitt, 2009, USA)



Des agents de sécurité dans un musée sont très attachés à certaines oeuvres qui y sont présentes. En apprenant que le directeur du musée compte envoyer ces oeuvres au Danemark, ils organisent le hold-up de ces pièces.

Christopher Walken, Morgan Freeman et William H. Macy dans un seul film, ça ne peut qu'être alléchant. Il ne faut toutefois pas s'attendre à grand chose vu le contexte du film. C'est juste une petite comédie légère qui ne demande pas de réflexions ni rien du tout.

On a nos trois agents de sécurité, très attachés aux pièces qu'ils gardent depuis des dizaines d'années, et qui ne peuvent désormais plus s'en passer. L'idée de les voir partir très loin ne leur plait pas du tout. C'est comme si une partie de leurs vies allait leur manquer, et ils commencent très vite à trouver une solution pour sauver ceci.

On se dit que c'est un film pas à la hauteur de ces acteurs, qu'ils sont capables de beaucoup plus que ça, mais bon c'est finalement pas mal pour se divertir un peu.

7/10

Sunday, January 3, 2010

Jennifer's Body

Jennifer's Body (Karyn Kusama, 2009, USA)



Jennifer est accidentellement transformée en un démon qui se nourrit de la chair des mâles. Sa meilleure découvre son secret, et va essayer de la stopper.

Une fois de plus, les tags de l'imdb m'ont induit en erreur. J'ai un certain penchant pour les films (peu importe qu'ils soient bons ou mauvais) d'horreur/comédie où le sang gicle par dizaines de litres, et c'était vraiment à ça que je m'attendais.
Mais voir des adolescents Américains en train de suivre un groupe de "Rock" où les membres mettent des eyeliners... non non ceci n'est pas du tout bon. Que dire alors de voir les peintures de Zdzislaw Beksiñski associées au satanisme et à la démonologie. Ses oeuvres sont certes morbides à souhait, mais c'est vraiment con de les utiliser de cette façon.

C'est très difficile pour un film qui se passe dans un collège Américain d'être bon, et ça l'est encore plus lorsqu'il parle plus qu'il ne le faut des problèmes des adolescents. Ajoutons à cela des tonnes de musique Rock de très mauvaise qualité, et on aura au final un film vraiment nul.
Une énorme déception...

3/10

Casanegra

Casanegra (Nour Eddine Lakhmari, 2008, Maroc)



Karim est Adil sont deux jeunes marocains au chômage. Ils passent leur temps et gagnent leurs vies en jouant aux voyous, dans les rues de Casablanca.
Adil rêve d'aller à Malmö, Suède, alors que Karim cherche le moyen de faire la connaissance d'une jeune femme plutôt aisée...

Je connais très peu le cinéma Marocain, et à chaque nouvelle découverte je suis de plus en plus surpris. C'est difficile à croire que c'est un film Arabe, et il semblerait qu'il a été entièrement produit au Maroc sans aides étrangères. L'influence du cinéma "étranger" est très directe ici, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est extrêmement bien exécuté.

Ce film parle de tout plein de choses à la fois, des choses qui pourraient très bien s'appliquer à pas mal d'autres pays Arabes, dont la Tunisie notamment. On y voit le rêve des jeunes de "partir hors du pays", la violence domestique, le chômage qui ravage les jeunes, le crime etc. En bref, on voit en quelque sorte les "dessous" du Maroc, de la vie dans la rue du Maroc... avec un certain côté 'léger' et même comique de temps en temps.

Le quotidien de Karim est Adil est parsemés de risques. Leurs activités leurs attirent quelques ennuis avec la police, de temps en temps. Mais ils n'y peuvent rien.
Karim doit prendre soin de sa famille vu l'état dans lequel se trouve son père. Ce dernier, après avoir passé 30 ans à faire le même travail, rester debout pendant 8 heures à répéter les mêmes gestes, a fini par faire de lui un handicapé.
Quant à Adil, il ne supporte plus de voir sa mère fréquemment frappée par son mari. Cet ivrogne se lance très souvent dans des vagues de violence destructrices et, comme c'est souvent le cas dans la vraie vie, la mère d'Adil ne veut pas aller voir la police. Elle préfère se faire battre plutôt que de se faire une "mauvaise réputation" aux yeux de ceux qui la connaissent.

Les deux amis observent les changements qui ont eu lieu dans leur ville bien aimée. Entre islamistes qui leurs pourrissent la vie, Saoudiens pervers qui ne sont là que pour assouvir leurs besoins sexuels, la police qui se met tout le temps à leurs trousses... ils suffoquent, et ont à tout prix besoin d'une échappatoire. J'ai d'ailleurs bien aimé la manière avec laquelle tout ceci a été présenté. Ca m'a tout de suite fait pensé à 25th Hour.

Autre chose que j'ai bien aimé, l'utilisation très fréquente et sans limites d'insultes et de toutes sortes de gros mots à la Marocaine. Pas question de faire le "politiquement correct" dans des situations qui ne le sont pas.

Il y a toutefois certaines choses que je n'ai pas trop apprécié. Il s'agit surtout de l'exagération dans le comportement de certains personnages. On se dit qu'ils ne devraient pas dépasser certaines limites de temps en temps, parce que ça enlève un peu de ce côté très réaliste du film.
La fin n'est également pas à la hauteur du reste du film, mais je n'en dirai pas plus.

Je recommande à tout le monde d'aller voir ce film. Il est encore en projection jusqu'à la fin du mois de Janvier à la salle Al Hambra du Zéphyr, La Marsa.

9/10

Accident

Accident (Cheang Pou-Soi, 2009, Hong Kong)



Un assassin et son équipe utilisent une méthode spéciale pour tuer leurs victimes : organiser des "accidents". Ayant échappé de peu à un accident, cet assassin suspecte quelqu'un d'autre de faire la même chose à son équipe.

L'intrigue est plutôt originale ici. On a déjà vu en oeuvre toutes sortes de tueurs professionnels, de ceux qui tuent en plein jour jusqu'à ce qui ne laissent aucune trace derrière eux. Là c'est différent, même si en fin de compte ça revient au même : ne laisser aucune trace derrière.

L'équipe en question, menée par son chef qui fait très attention aux détails, est efficace. Ils sont ensemble depuis un bon bout de temps, et ils n'ont jamais eu de problèmes. On les voit même en train de vraiment "réfléchir" comment ils pourraient tuer l'une de leurs victimes par le biais d'un accident. On ne se contente pas tout juste de nous montrer le résultat comme c'est le cas au début du film.

Par la suite, un accident survient, et notre assassin est convaincu qu'il en était la cible. Les membres de son équipe sont mis de côté un par un, et il est désormais seul face à la personne qu'il pense être le "concurrent"...

En bref, c'est un excellent thriller très différent de ce qu'on a l'habitude de voir.

8.5/10