Sunday, March 28, 2010

[Rec] 2

[Rec] 2 (Jaume Balagueró & Paco Plaza, 2009, Espagne)



Ce film prend place juste après les évènements du premier [Rec]. Une équipe de la police entre dans l'immeuble mis en quarantaine afin de voir ce qui s'y passe...

Après un film aussi bon que [Rec], on se dit généralement qu'une suite va être ratée, ou au meilleur des cas, pas aussi réussie que le premier film. Dans tous les cas, j'attendais cette suite avec impatience dès que j'en ai entendu parler. Mes attentes étaient à la fois élevées et non. D'un côté, il m'était clair que ça ne pouvait pas du tout atteindre la grandeur du premier, et d'un autre, je me disais que cette suite ne va rien proposer de nouveau ou d'original comme le premier, et qu'elle va être faite juste pour attirer du monde après le succès de [Rec]...

Je n'aimerais pas dévoiler grand chose des deux films ici, pour ceux qui ne les auraient pas regardés. Mais en même temps, si vous êtes là en train de lire ces lignes c'est que vous avez vu le premier. Si ce n'est pas le cas, ne continuez pas la lecture puisque je dois quand même parler de certains détails assez importants.

La fin du premier film était marquée par l'énorme influence religieuse sur l'origine de ce "virus" qui s'est installé dans l'immeuble en question. Cette suite ne fait donc que continuer sur cette même voie. J'ai vu certains avis où des spectateurs n'ont pas aimé cette "explication" sur le virus et son origine dans le deuxième film, chose que je ne comprends pas du tout puisqu'il était tout à fait clair depuis le premier qu'il y avait quelque chose en rapport avec la possession démoniaque de la fille enfermée par le prêtre. C'est donc une suite totalement logique et dans le même esprit.

Les évènements de [Rec]² prennent place juste après ceux de [Rec]. Le sang que rencontrent les policiers et le prêtre qu'ils ont pour mission d'escorter est encore frais, mais pas de cadavres ni d'infectés. Ils sont sur leurs gardes même si, au début, il ne rencontrent rien de bien inquiètant, ce qui ne va pas trop durer...

La première attaque les prend par surprise. Les spectateurs ont désormais l'habitude, en quelque sorte, à ces attaques des infectés qui surgissent de nulle part tout en criant comme des malades. On se dit donc que c'est assez prévisible sur ce côté... mais pas tant que ça ! Il y a une "attaque" en particulier qui est totalement inattendue.

Les choses se compliquent assez vite, et les policiers obligent le prêtre à leur expliquer les origines de ce virus, puisqu'il a l'air d'en connaître plein de choses alors qu'il ne veut rien dire. Ils auraient dû retarder les explications un peu plus, parce que je trouve que l'explication vient assez tôt si on prend en considération la suite indépendamment du premier film, mais globalement, elle est bien à sa place.

Même si les personnages ici sont armés jusqu'aux dents, et qu'on se dit qu'ils sont tout de même bien en sécurité avec leurs armes à feu et que ça va probablement tourner vers un film de zombies ordinaire, on va très vite comprendre que ce n'est pas du tout aussi simple que ça. C'est l'un des points forts de cette suite. On se rend compte que malgré tout ça, personne n'est à l'abris du mal qui s'est installé dans cet immeuble. La "possédée" qui était à l'origine de tout ce chaos a elle aussi pas mal de ruses à utiliser.

L'autre point fort ici est la parfaite corrélation entre les deux films, notamment en ce qui concerne le grenier en haut de l'immeuble et la fille qui s'y trouve.

Pour finir, je dirais que les réalisateurs ont réussi leur pari. Ils ont pu sortir une suite digne du premier film, tout en gardant une bonne touche d'originalité et de suspens, chose de plus en plus rare de rencontrer dans les films d'horreur récents. Même la fin est assez inattendue, contrairement à celle du premier, et on peut déjà s'attendre à une autre suite. C'est une certitude, les évènements du prochain [Rec] vont avoir lieu en dehors de l'immeuble. Il ne reste plus qu'à espérer que cela ne tourne pas vers un film de zombies standard avec des infectés qui courent partout dans le monde, mais maintenant je suis sûr que les réalisateurs vont trouver un moyen pour faire quelque chose d'original et, qui sait, peut-être même révolutionner le genre en tout...

9/10

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