Friday, January 27, 2012

Cross of the Seven Jewels

Cross of the Seven Jewels (Marco Antonio Andolfi, 1987, Italie)



Un homme venu de Rome se fait voler une croix précieuse dès son arrivée à une autre ville. Cette croix lui permet d'éviter une malédiction qui le transforme en... quelque chose qui est supposée être un monstre horrible.

Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi mal fait. Même si j'essayais personnellement de faire pire, ça serait impossible. Ceci devrait être le standard en matière de mauvais goût dans le cinéma. Ce film représente la mocheté incarnée, le sommet du ridicule, la limite de la médiocrité.

On m'a dit de regarder le film en italien et que ça ne serait pas grave. Je l'ai vu en italien sous-titré en espagnol, et je ne comprends ni l'un ni l'autre, juste un minimum, et j'ai quand même pu comprendre l'idée globale.

Voilà un petit résumé : notre homme débarque d'une autre ville, se fait voler sa croix le jour même et commence à se transformer chaque nuit, tuant pas mal de personnes, jusqu'à ce qu'il retrouve sa croix magique.

Mais par où commencer ? Tout est mauvais. Il n'existe aucune bonne chose ici. Et heureusement qu'il fait partie de la catégorie "so bad it's good", ça m'a permis de rire comme si je regardais une bonne comédie.

Au début on a notre homme qui débarque d'une autre ville. J'ignore la raison de sa venue, mais il semblerait qu'il ne soit là que pour se faire voler en pleine rue par une bande de voleurs légèrement attardés. Voilà comment se passe l'action : il est en train de marcher tranquillement dans la rue. Une moto avec deux personnes dessus arrive. Ils lui piquent sa croix et ralentissent pour qu'il puisse les attraper. Une autre moto surgit de nulle part pour prendre la croix de la main des deux premiers motards.

Et voilà que notre héros est dans la merde. Chaque nuit, il se transforme en un être que je ne saurais nommer. Et il faut la voir cette transformation. Dans une scène épique, elle dure plus d'une minute. Une minute où un gros plan est fixé sur le visage de notre protagoniste. Tout ce que je peux dire c'est qu'on a l'impression qu'il est constipé, et qu'il est en train de chier un bon coup qui est tellement merveilleux que des poils commencent à pousser sur son visage. Et le résultant de cette transformation est encore plus spectaculaire : il devient tout nu, il porte une perruque sur toute la tête, couvrant même son visage à l'exception des yeux et de la bouche, il porte des gants avec des griffes et des poils, et encore une bonne touffe de poils autour du pénis. Tout ceci en poussant des cris que je n'ai pas entendu depuis le temps de la SNES. Et je tiens à préciser que les cris sortent de nulle part et qu'aucune allusion n'est faite que c'est le "monstre" lui-même qui est en train de les pousser.
Ensuite il se lève comme un zombie atteint d'une déficience mentale pour attraper d'autres attardés mentaux et les balancer par ci par là.

Bien entendu, ils meurent tous, sans qu'on ne puisse comprendre comment, mais ceci n'est pas important. Plein de choses se passent sans qu'on n'en comprenne la raison. Et ceci n'a rien à voir avec la barrière de la langue.
Il y a par exemple un personnage, un prêtre de magie-noire paraît-il, qui apparaît tout au long du film pour lancer des grimaces hilarantes face à la caméra. D'ailleurs tous les acteurs, tous sans exception, sont terriblement mauvais. Et il semblerait aussi qu'ils souffrent tous d'une certaine forme de constipation, à des degrés différents, les poussant à faire toutes sortes de grimaces amusantes. Et la caméra n'en rate aucune avec des gros plan toujours bien (mal) placés.

Est-ce tout ? Non ! On a également la chance d'assister à l'une des pires scènes de sexe dans le cinéma. Une scène où on croirait que les parties génitales des acteurs se trouvent dans leurs poitrines.
La musique, qui est mauvaise bien entendu, est toujours totalement déconnectée de ce qui se passe à l'écran.
Les bruitages semblent sortir d'une vieille console de jeux.
Des scènes complètement aléatoires font iruption çà et là sans absolument aucune raison.
Et le meilleur pour la fin, les effets spéciaux ! Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès, sorti en 1902, est une technologie avancée par rapport à ce qu'on voit là.

7/10