Wednesday, December 30, 2009

Tidal Wave

Tidal Wave (Yun Je-Gyun, 2009, Corée du Sud)



En 2004, un tsunami a frappé le sud-est de l'Asie, causant des centaines de milliers de morts. Quelques années plus tard, la même chose risque de se produire en Corée du Sud.

Les films de catastrophes naturelles ne peuvent jamais être "excellents". On en a désormais l'habitude, on y est tellement habitué qu'on connait déjà les formules de base qui ne cessent de se reproduire à chaque fois. Une poignée de personnages auxquels on est supposé s'attacher au moment de l'impact, une situation dramatique pour renforcer cet attachement, des méchants, des héros qui se sacrifient pour les vies des autres, des gens qui "n'y croient pas", et une (seule) personne qui fait tout son possible pour sauver des milliers de vies, en vain.

Là on dirait qu'il s'agit d'un film américain. On ne trouve pas du tout le 'charme' du cinéma coréen, sauf sur quelques passages comédiques (le seul point positif du film, et encore...). Au moins dans des films comme Armageddon par exemple, la comédie est quasiment omni-présente, et elle est efficace (quoique l'un des plus gros reproches que j'ai à ce film concerne Ben Affleck. Se sacrifier pour laisser quelqu'un comme Ben Affleck vivre, même dans un film, ça ne devrait pas avoir lieu).

Bref, Tidal Wave est vraiment l'un des pires films de "catastrophes naturelles" que j'ai vu. On sent que dès le début ça ne va pas bien, du tout. La transition au début entre un passage dramatique et un autre "gai" tout de suite après est totalement raté.
La première partie du film, qui sert à introduire les personnages principaux, dure beaucoup plus qu'il ne le faut. Du coup on se lasse assez vite, surtout que les acteurs exagèrent dans tout.
Puis on a droit à plein de moments de masturbation mélodramatique pourrie et qui devient vachement difficile à supporter à la longue.

On a également droit à des petits détails d'une stupidité phénomènale. On a un "mega-tsunami" qui frappe une ville (et apparemment, juste une seule ville), donc cette ville est totalement engloutie par l'eau, mais les téléphones portables marchent sans peine ! Pire encore, peu importe combien de minutes ces mêmes téléphones ont passé sous l'eau, pas de problème, ils fonctionnent !
Les briquets aussi ont leur mot à dire. On dirait que tous les briquets coréens sont 'programmés' pour s'allumer comme des lance-flammes aux visages de leurs utilisateurs, et que ces derniers sont obligés de réagir d'une façon extrêmement exagérée face à cela...

1/10

Tuesday, December 29, 2009

The Hangover

The Hangover (Todd Phillips, 2009, USA/Allemagne)



Quatre amis vont à Las Vegas pour y passer une nuit de folie. Le lendemain matin, ils se réveillent sans aucun souvenir de ce qui s'est passé pendant cette nuit, qui était vraisemblablement très agîtée...

L'affiche m'a un peu fait penser à The Big Lebowski. Au début je ne voulais pas regarder le film parce que je pensais qu'il s'agit tout juste d'une simple copie sur le film des frères Coen, mais en fin de compte ce n'est pas du tout le cas.

Je n'étais finalement pas déçu, quoique le film aurait être beaucoup plus hilarant vu la situation dans laquelle se sont mis les personnages.
Le problème ici c'est que certaines situations sont un peu trop tirées par les cheveux pour être bien efficaces. Du coup on sent que c'est un peu forcé par moments, qu'ils ont fait exprès de mettre telle ou telle chose dans cette place, histoire de nous pousser à rire malgré nous.

Mais il faut le reconnaître, il y a des moments où ça arrive naturellement, où on ne peut pas s'empêcher de rire à haute voix même. Je pense notamment au personnage d'Alan, le gros qui porte des lunettes. Il est vraiment stupide, et les questions qu'il pose de temps en temps sont hilarantes.

7.5/10

The Tournament

The Tournament (Scott Mann, 2009, UK)



Un tournoi particulièrement sanglant prend place à chaque fois dans une ville différente. Les participants sont des tueurs professionnels, et le seul moyen de gagner est d'être le dernier survivant.

C'est la présence de Robert Carlyle qui m'a encouragé à regarder ce film, mais au final son rôle était très loin de mes attentes...

Bon pas grand chose à dire ici. C'est un film d'action standard avec tout ce que cela implique : plein d'incohérences, de l'action, une histoire à dormir debout, une fin qui devrait satisfaire tout le monde, et le fameux syndrôme de "je ne ressens de la douleur qu'au moment de la blessure".
L'intérêt se porte tout de suite donc sur les scènes d'action, et heureusement qu'elles sont plutôt bonnes. On trouve pas mal de combats à mains nues (ou presque), quelques idées ingénieuses lorsqu'il s'agit de tuer telle ou telle personne, et du sang en abondance !
La violence est assez poussée, il y a certaines scènes où on voit des personnages "exploser" carrément, et c'est plutôt bien foutu.

Donc en gros, c'est juste un film à voir pour ceux qui cherchent de l'action pure et dure sans rien d'autre.

6.5/10

Thursday, December 24, 2009

Dowaha

Dowaha (Les Secrets) (Raja Amari, 2009, Tunisie/France/Suisse)



Une femme et ses deux filles vivent clandestinement dans une grande maison abandonnée. Leur vie va être bouleversée lorsqu'un jeune couple vient s'installer dans cette maison.

Ce film fait actuellement beaucoup de bruit. Les critiques sont très dures, et ce n'est pas seulement à cause des scènes de nudité qu'on y trouve. J'y suis donc allé sans m'attendre à grand chose.

Si on parle de l'histoire et du scénario du film, sans prendre en compte les différentes interprétations qu'on peut en tirer, il faut le dire, c'est vraiment mauvais.
On voit cette famille un peu spéciale mener une vie pas des plus communes. Elles vivent "en cachette" depuis plusieurs années, dans le sous-sol d'une grande villa abandonnée. Elles s'occupent de quelques légumes et vendent des tricots pour pouvoir vivre. Elles sont donc pauvres, et vu la vie qu'elles mènent, elles restent hors de la société et de tout ce qui se passe en dehors de leur monde. Jusqu'au jour où un jeune couple décide de venir passer du temps dans cette maison, et c'est là qu'elles commencent à frôler de près la vie des "riches"...

Bon tout ça peut sembler bien beau, mais ça ne l'est pas. L'exécution est assez terrible. Les scènes ne suivent apparemment pas de chemin logique, les réactions des personnages ne sont pas du tout naturelles, et les dialogues... en fait c'est difficile de parler de "dialogues" ici, pas parce qu'ils ne sont pas très présents, mais parce qu'ils ne semblent pas corréler. On dirait plutôt des monologues, des discours collés l'un sur l'autre sans trop se soucier de leur cohérence.
Les répliques sont assez souvent hors-sujet, ce qui leur donne un air plutôt comique vu certaines situations. Par exemple lorsque la fille "kidnappée" dit à la jeune fille, Aïcha qu'elle avait toujours voulu avoir une soeur, elle lui dit "Et Ali ?" (Ali étant le copain de la "kidnappée")...
C'est sûr, Aïcha n'a jamais connu l'amour, ne sait pas ce que veut dire "petit ami" etc., mais il y a tout de même une vaste différence entre "soeur" et "frère", entre "homme" et "femme" pour poser une question pareille. Du coup, toute la salle a éclaté de rire à la suite de cette réplique...

Si on parlait un peu plus de Aïcha, c'est une fille qui semble légèrement attardée (à la vue de la suite du film on comprend pourquoi). Elle est du genre "rêveur", elle chante souvent toute seule, se ballade en secret dans la maison, essaie les vêtements des "autres", touche leurs fournitures, s'essaie à des poses différentes devant le miroir... bref, elle veut à tout prix ressembler aux "autres", aux gens riches qu'elle ne perçoit que de loin. La frustration s'accumule, et à un moment donné, elle ne peut pas s'empêcher de faire des bêtises.
Elle casse par accident la chaussure de la fille "d'en haut". Cette dernière découvre sa chaussure cassée par la suite, et que quelques uns de ses objets ne sont pas à leur place, et puis rien ! La scène change tout de suite sans qu'on n'aie le temps de voir la réaction de Salma, la fille en question.
Pire encore, Salma entend du "bruit" à quelques reprises (notamment dans le lit avec son chéri, en pleine action, où Aïcha s'approche à quelques centimètres près de l'heureux couple et fait semblant de les toucher, sans qu'ils ne s'en aperçoivent !), mais elle ne se pose pas trop de questions.

La scène de la "soirée" est elle aussi d'un ridicule extrême. Aïcha, avec son pyjama de mauvaise qualité, ne se retient plus à la vue de tout ce beau monde bien vêtu qui vient faire la fête. Elle sort de la cachette et se dirige en plein coeur de cette fête, sans que personne ne soit surpris de son allure bizarre ! Elle va même jusqu'à parler au couple propriétaire de la maison sans qu'il ne soit alarmé par cette présence étrange. Puis d'un coup, on donne à Aïcha à goûter à de l'alcool et, avec le goût amer auquel elle n'est pas du tout habitué, elle crache et s'enfuit. C'est seulement à ce moment que Salma se rend compte que Aïcha porte ses chaussures, et elle se met aussitôt à ses trousses. Une petite partie de cache-cache puis Ali demande à sa copine de s'arrêter, que ça ne vaut pas la peine. Il y a une inconnue qui rôde dans sa maison en portant les habits de sa copine jetés dans la poubelle, mais il dit que ce n'est rien...

Il y a plein d'autres situations tout aussi incompréhensibles. La fille kidnappée a eu plein, mais alors là plein d'occasions pour s'enfuir. Ce n'est pas comme si elle était enfermée dans une pièce où il n'y a rien à sa disposition qui lui permette d'attaquer ceux qui l'ont privé de sa liberté. C'est encore plus étrange lorsqu'on la voit s'adapter sans peine à la vie de ses 'hôtes', et même apprécier ce qu'ils font et les aider dans telle ou telle chose.

Bon je ne vais pas détailler tout le film, mais ce sont juste des exemples pour montrer le ridicule de certaines scènes. Maintenant, qu'en est-il du "message" du film ?
Il me semble que très peu de monde ait pu saisir ce que voulait dire le film dans le fond. Les personnes présentes dans le Cine Club de la salle CinémAfricArt ont parlé de choses qui n'ont vraiment rien à voir.
Un homme parle du côté "thriller" du film qui ne fait pas du tout peur. Mais depuis quand est-ce qu'un thriller est censé faire peur ? Il confond peut-être avec "horreur", mais là encore, ça n'a absolument rien à voir avec.
Un autre a dit qu'il s'agit d'un film noir. Il ne suffit pas d'avoir quelques scènes qui se passent dans le noir pour dire qu'un film est un "film noir". Là encore, c'est totalement à côté.

D'autres réactions m'ont paru assez loufoques. Plein de monde a insisté sur le fait que le film n'est qu'une représentation de "la situation de la femme tunisienne". Je ne vois vraiment pas comment est-ce possible. Des choses comme celles qu'on voit dans le film existent en vrai, certes, mais en même temps c'est trop réducteur pour que cela puisse représenter la femme tunisienne en général.

Il faut dire que les thèmes traités sont variés. Pour ma part, je trouve que le film parle avant tout de pauvreté. Des pauvres qui côtoient des riches. Des pauvres qui rêvent d'une vie meilleure. Des pauvres renfermés qui rêvent de liberté. Des pauvres qui commettent des choses horribles afin de pouvoir survivre...
La pauvreté peut atteindre des niveaux terribles en Tunisie, mais pour s'en apercevoir il faut fouiner. C'est comme si ces choses sont cachées au "grand public", enterrées dans les sous-sols juste en-dessous des vies des gens "aisés", et qu'il faut faire de l'effort pour les voir. C'est peut-être de là que vient le nom du film, "Les Secrets", ou peut-être que je me trompe totalement.

En tout cas l'idée de base est bonne, mais le résultat final n'est pas du tout satisfaisant.

4/10

Doghouse

Doghouse (Jake West, 2009, UK)



Vince vient de divorcer. Son moral est bas, et ses amis décident de se diriger vers un petit village calme afin de le lui remonter un peu.
Ils vont dans un petit village où, à leur surprise, toutes les femmes sont transformées en zombies.

Un film qui commence très bien côté comédie. On a la présentation habituelle des personnages qu'on trouve dans pas mal de films anglais. Puis ça ne perd pas du tout du temps pour démarrer.

Les zombies ne tardent pas à surgir, et je dois dire qu'ils ne sont pas du tout convaincants. Leur vue ressemblerait plus à des personnes défigurées (avec plein de sang dans la bouche) qu'à des corps ressucités. Les premières impressions ne sont donc pas si bonnes que ça. Mais on se dit que, après tout, c'est plus orienté comédie qu'autre chose, et donc si la comédie est bien présente il n'y a pas de quoi se plaindre...

Mais ce n'est justement pas le cas, ou du moins pas tant que ça. Ca fait rire, c'est sûr, mais c'est un peu trop comique et même enfantin par moments qu'on se contente tout juste de quelques sourires ça et là, contrairement aux vrais rires qu'on a eu au début.
Les dialogues sont généralement bons, mais le problème réside dans le comportement des personnages (et même des zombies) qui on dirait font exprès d'être aussi stupides.
Par exemple, après avoir tué un zombie à l'aide d'une grosse épée, pourquoi est-ce que personne ne songe à prendre cette épée pour l'utiliser plus tard ?
Ou encore, lorsque la petite bande trouve un moyen très efficace pour stopper les zombies, pourquoi faut-il jouer avec ce moyen au risque de le perdre ?

Bref, Doghouse est comme un essai légèrement raté à vouloir faire un nouveau Shaun of the Dead.

5.5/10

Saturday, December 19, 2009

Flugten

Flugten (The Escape) (Kathrine Windfeld, 2009, Danemark)



Une journaliste Danoise, en Afghanistan, est prise en ôtage par les Talibans. Ils menacent de la tuer si les troupes Danoises ne sont pas retirées du pays dans trois jours...

Rikke Lyngvig, la journaliste en question, arrive à s'échapper de sa captivité. De retour dans son pays, elle décide d'écrire un livre sur son expérience... un livre basé sur un mensonge qu'elle était obligée de suivre.
Plus tard, elle est confrontée à quelque chose à laquelle elle ne songeait pas du tout. Va-t-elle tenir sa parole ? Va-t-elle montrer un côté humain comme on l'a fait pour elle ? Et si jamais c'est le cas, va-t-elle y arriver ?

Un film d'actualité de ce genre est toujours le bienvenu. En général, il s'agit tout juste d'un film d'action comme on l'a vu avec Traitor ou The Kingdom. Du divertissement pur et dur donc, mais là l'action est quasiment inexistante. Le film se concentre sur le côté thriller plus que tout, et il le fait très bien.

Il vaut mieux tout découvrir par soi-même, c'est pour ça que je m'arrête ici.

9/10

Last Ride

Last Ride (Glendyn Ivin, 2009, Australie)



En Australie, un homme recherché par la police se déplace de ville en ville, accompagné de son fils. À travers ce petit voyage, le fils va en apprendre plus sur son père.

Kev, interprété par Hugo Weaving, est un ancien criminel qui a passé du temps en prison. Au début du film on n'a pas d'idée sur ce qui se passe. On voit cet homme et son fils se déplacer d'un endroit à un autre, dormir dans des jardins public, faire du camping... Puis petit à petit, à travers des flashbacks et des dialogues, on en comprend un peu plus.

Kev est donc un ex-criminel qui vit seul avec son fils. On ne tarde pas trop à comprendre pourquoi il a passé du temps en prison. Généralement il est quelqu'un de sympa, calme et bon à vivre avec. Mais son problème c'est qu'il perd très rapidement le contrôle, et sa nature violente se déclenche très vite.

C'est surtout à cause de son propre père qu'il est devenu ce qu'il est. De temps à autre, il en fait part à son fils. Il lui raconte certaines des "leçons" que lui a appris son père, étant petit. Des fois, il va même jusqu'à donner ces mêmes "leçons" à son fils, ce qui pourrait très facilement avoir exactement les mêmes répercussions sur ce dernier.

C'est le portrait de l'innoncence à l'état pur mise à l'épreuve contre la méchanceté suprême auquel on assiste dans ce film. La haine engendre la haine, et de génération en génération, ça devient de plus en plus difficile de s'en débarrasser.

On a également droit à de très nombreuses scènes du paysage sublime de l'Australie. J'ai surtout en tête l'image du lac où le niveau de l'eau est tellement bas qu'on croirait que les gens marchent dessus, comme l'aurait fait le bon vieux Jesus dans son temps...

7/10

Friday, December 18, 2009

Inglourious Basterds

Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009, USA/Allemagne)



Il était une fois en France occupée par les nazis... une fille juive assiste au massacre de sa famille par les mains du colonel SS Hans Landa, et échappe de justesse au même sort.
D'un autre côté, les Américains envoient une petite équipe de militaires juifs, appellés les "Basterds", pour terroriser les soldats nazis.

Ca fait littérallement des années que j'attends la sortie de ce film. La première fois que j'en ai entendu parler j'étais surpris par l'histoire (qui était radicalement différente de ce qu'elle est aujourd'hui). Tarantino n'est pas vraiment quelqu'un qui s'intéresse aux films de guerre d'habitude.
Bref, tout ça pour dire que je m'attendais à quelque chose d'excellent, et j'étais très bien servi !

La deuxième guerre mondiale, des nazis méchants et des juifs persécutés. Voilà la formule de base pour attirer l'attention et la 'sympathie' des médias. Mais Inglourious Basterds ne se limite pas seulement à ça. Tarantino a mis en place des choses qu'on n'a pas l'habitude de voir. Des nazis intelligents ? Il ne s'agit certainement pas de Hitler ou de Goebbels (qui sont caricaturés en tant qu'hommes frôlant la folie), mais des officiers qu'on rencontre tout au long du film. Ils sont tellement intelligents qu'on croirait presque à des surhommes qu'il est impossible d'arrêter.
Des juifs Américains qui n'ont pour but que de terroriser les rangs des soldats Allemands ? Ca aussi c'est à voir. C'est surtout de là que le film tire le plus de son humour noir, comme on en a l'habitude avec Tarantino. Les scènes où on voit les Basterds sont celles qui brillent le plus avec ce genre d'humour. Brad Pitt est phénoménal dans son rôle, surtout avec son accent sud-east Américain. Son accent, ses expressions faciales et ses répliques valent de l'or ! Un petit exemple :
"Each and every man under my command owes me one hundred Nazi scalps. And I want my scalps. And all y'all will git me one hundred Nazi scalps, taken from the heads of one hundred dead Nazis. Or you will die tryin'. "

Mais revenons un peu au début du film, qui est divisé en chapitres. Le premier chapitre est un hommage direct aux films de Western de Leone. Cette scène d'ouverture sert avant tout à nous introduire à un personnage en particulier (deux si on compte la suite du film), celui du Colonel Hans Landa. On le surnomme "The jew-hunter", et sans rien dire de plus, il y a de quoi. Il est fier de cette appelation, et tout au long du film il prouve à chaque fois qu'il porte vraiment bien son nom.
Au début on croirait à un simple colonel 'gentil' et inefficace, avec ses sourires, sa courtoisie et ses paroles innocentes. Mais en fin de compte, il ne fait que jouer avec les autres. Un peu comme le chat qui joue avec la souris (ou le rat, pour faire un rapprochement avec les paroles de Landa) avant de la tuer. D'ailleurs le moins que l'ont puisse dire à propos de la comparaison entre les juifs et les rats c'est qu'elle est amusante.
Et tout comme pour Brad Pitt, Christoph Waltz a brillé dans son rôle.

La démonstration de nazis intelligents ne s'arrête pas à un seul personnage. Plus tard dans le film, dans la fameuse scène du bar, on a droit à une rencontre avec un officier Allemand qui a une oreille sans égal quand il s'agit d'identifier les accents. Ceci va mettre les Basterds dans un véritable pétrin...

Mais encore, le héros de guerre Allemand qui est arrivé à tuer 300 ennemis à lui tout seul, ce n'est pas rien non plus...
Malgré les apparences, on se demanderait si, en fin de compte, le film ne se dirigerait pas dans le chemin opposé du "nazi méchant - juif innocent". Les soldats Allemands ici (si on met de côté les officiers et autres dirigeants importants de l'armée) ont l'air d'être plutôt normaux, et ce sont les juifs (ou les Basterds en particulier) qui sont méchants et qui sont même sans coeur dans leurs pratiques.
Pour ces Basterds, tous les Allemands sont des nazis, et un bon nazi est un nazi mort (et encore mieux, atrocement défiguré). Les rôles sont un peu inversés, puisque d'habitude ce sont les nazis qui pensent que les juifs sont moins que rien, et qu'il faut les exterminer comme des rats.
Ca va même plus loin que ça, l'aboutissement vers la fin du film telle qu'elle est présentée n'aurait absolument pas du tout été possible sans l'aide du colonel Landa...

Le portrait de "juifs méchants" ne se limite pas seulement aux Basterds. Je vais essayer de ne mentionner que le minimum nécessaire, histoire de ne rien gâcher.
Dans la scène du cinéma, là où on voit un certain juif transmettre un message... Les flammes, le rire sadique... si ça ne donne pas un air diabolique à cette personne...

J'ai vu plein de personnes critiquer l'authenticité historique du film. Personnellement si j'ai besoin de voir des faits et non une fiction, j'irais tout simplement voir un documentaire. Des fois on aime cette authenticité dans les films, mais dans des cas comme ceux d'Inglourious Basterds, il est clair que les libertés qu'a pris le réalisateur sont énormes. C'est pourtant étrange de ne pas voir les mêmes réactions à propos de films comme Watchmen par exemple...
Tarantino a en quelque sorte ré-écrit l'histoire à sa façon, et je ne m'en plains pas. Il n'est ni le premier ni le dernier à le faire. Et puisqu'il le fait bien c'est tout à son honneur.

Pour ce qui est de la question de "un autre film de propagande juive", parfois il faut être réaliste. Tout le monde se souvient des nombreuses polémiques qui ont suivi la sortie de The Passion of the Christ, juste parce qu'il a montré des juifs "méchants". Pourtant Tarantino a fait la même chose, c'est juste qu'il l'a fait à sa façon. Les juifs sont satisfaits du résultat, ce n'est pas tous les jours qu'on les montre sous cet angle, se vengeant des nazis d'une façon aussi violente...
Je ne suis pas fan des juifs qui n'arrêtent pas pleurnicher à tout va, à se lamenter sur leur sort là où l'occasion se présente, mais en regardant des films de ce genre, j'essaie tout simplement d'igonrer ça et de mettre le film dans son contexte.

Bon bref, assez parlé. Inglourious Basterds est une véritable petite merveille. Les 2 heures et demi passent sans qu'on ne s'en rende compte. Pas du même calibre que Pulp Fiction mais ça, ce n'est plus possible à atteindre...

9/10

Religulous

Religulous (2008, Larry Charles, USA)



Bill Maher conduit des interviews avec des personnes religieuses très différentes. Le Christianisme prend naturellement la part la plus importante, mais l'Islam et le Judaïsme ne sont pas délaissés pour autant.
Bill se déplace de ville en ville et de pays en pays en vue de mener ses interrogations. Il rencontre plusieurs 'types' d'hommes religieux : des prêtres, un ex-juif converti au christianisme, un ex-gay, un sénateur, un rabbin anti-sioniste, un prêtre du Vatican, un Imam, un rappeur musulman anti-juif etc.
Il leur pose des questions très provocantes, et se moque même ouvertement (mais de façon subtile) de leurs idées et croyances.
C'est justement là le problème principal de ce documentaire, car au lieu d'être une source d'information, c'est plutôt une source de divertissement. Il n'y a pas de vrais débats ici, on voit surtout Bill commenter les répliques des autres. Il leur pose une question attend leur réponse, et commence là où il lui est possible à les démentir et à les contredire.
Il faut avouer que les 'proies' qu'il a choisi sont plutôt faciles.
Par exemple, l'ex-juif converti au christianisme parle des bien faits de sa nouvelle religion. À un certain moment, Bill lui demande si, après sa mort, il serait dans un endroit meilleur. L'autre parle mais sans donner de réponse précise, Bill pose la question de nouveau, en attente du "Yes.", pour lui lancer "Then why don't you kill yourself?". L'homme reste silencieux pendant quelques secondes, en train de réfléchir à comment s'en sortir de ce pétrin...

Bill rend visite à des gens beaucoup moins scrupuleux, comme cette sorte de prêtre qui se dit "docteur" alors que les sous-titres affirment qu'il n'a aucun diplôme. Cet homme est vraisemblablement riche, grâce aux émissions qu'il conduit et aux DVDs qu'il sort, et donc grâce à l'exploitation des autres. Bill ne laisse rien passer, il commente à plusieurs reprises les habits de cet homme, fait allusion à ses comportements et surtout à son ignorance à propos de ce qu'il est sensé 'enseigner' à ceux qui le supportent, c'est à dire la religion...

La rencontre avec le sénateur est tout aussi bonne. Bill le provoque et va même jusqu'à lui dire qu'il a peur pour son pays parce que des gens comme ce sénateur le dirige !

Une autre rencontre hilarante concerne un certain charlatan qui se proclame l'incarnation de Jesus Christ. Il se dit descendant du Christ alors qu'il est originaire du Puerto Rico. Il explique les choses à sa manière, mais la débilité qui s'en dégage est frappante. Le pire c'est qu'il a vraiment du succès auprès de ses admirateurs...

D'un autre côté, le prêtre du Vatican est certainement la personne la plus intéressante à suivre. Son statut ne l'empêche pas d'être sceptique vis-à-vis de plein de choses, de ne pas en accepter d'autres. Il dit que s'il était le "boss", il n'accepterait pas de vivre dans le palais où vivrait le "boss" actuel, que ce palais en lui-même est en contradiction directe avec les enseignements de Jesus Christ.
Il doute, entre autres, de la date exacte de la naissance de Jesus Christ. Il se dit que ce ne sont que des "nice stories", histoire d'alimenter un peu la croyance des autres, et donc histoire de mieux les contrôler...

On apprend trop peu de choses de ce documentaire, mais il y a tout de même des informations intéressantes. Par exemple l'influence du mythe de Krishna, et de sa naissance en particulier, sur celle de Jesus. La naissance sans acte sexuel serait donc un concept beaucoup plus ancien que le christianisme, de même pour la crucifixion et la résurrection trois jours plus tard qui auraient existé chez les pharaons (quoique j'ai lu quelque part que cette information est erronée, je n'ai pas encore eu le temps de vérifier)...

C'est la première fois que je parle ici d'un documentaire que j'ai regardé, mais ça ne sera probablement pas la dernière.
Religulous est là pour faire passer un message sérieux sur un ton humouristique. Ca peut servir à mieux passer ces idées et, vu la 'simplicité' des rencontres, ça peut aussi être facilement accueilli par les masses, un peu comme le font les hommes de pouvoir religieux donc...

8.5/10

Monday, December 14, 2009

Le Silence de Lorna

Le Silence de Lorna (Jean-Pierre & Luc Dardenne, 2008, Belgique/France/Allemagne/Italie)



Lorna est une albanienne vivant en Belgique. Elle est mariée à un drogué qu'elle déteste dans le seul but d'acquérir la nationalité belge, et elle rêve d'ouvrir un snack bar à l'aide de son amoureux.

Pas trop de chance dernièrement... Cette histoire avait tout pour être bonne, mais des choses pourtant simples ont presque gâché tout le film.

C'est assez compliqué comme situation, surtout qu'on ne nous explique rien de façon directe. Ce n'est pas là le problème, mais on aimerait bien en savoir un peu plus des fois.
Lorna est une immigrée mariée à un belge. Elle le déteste, et d'ailleurs il y a de quoi. C'est un drogué qui ne peut jamais compter sur lui-même pour n'importe quelle tâche. Il lui a déjà maintes fois promis d'arrêter la drogue, mais il ne tient pas sa parole, ce qui fait qu'elle le supporte de moins en moins.

Pourtant il est vraisemblablement très amoureux d'elle, et il paraît que cette fois, il va arrêter la drogue pour de bon. Et voilà que sa nature de "femme" commence à bouger, et elle ne le déteste plus autant...

D'un autre côté, on a deux autres personnes qui n'aimeraient pas voir le mari de Lorna bien se remettre : Sokol, le petit ami albanien, et Fabio... un taxiste ! On ne comprend pas très bien la nature de la relation qui relie Fabio à Lorna et son petit ami, on comprend tout juste qu'il s'intéresse à quelque chose, et qu'il est prêt à tout faire pour y arriver. Vu ses relations, Lorna et son copain s'intéressent aussi à quelque chose de la part de Fabio.
Bref, tout le monde a quelque chose à gagner dans cette affaire, et tout semble aller pour le mieux pour tout le monde. Mais non, Lorna se sent coupable de la mort de Claudy, son mari, et commence à tout foutre en l'air !

La mort de son mari, qui est un évènement assez important, s'est passée très vite. On ne nous montre rien de ce qui lui est arrivé, et on se contente de nous montrer Lorna dans la morgue en train d'en discuter avec un médecin, et plus tard en train d'en parler avec la police.

Mis à part tout ceci (et en écrit ça paraît beaucoup plus captivant en fait), mon plus grand problème avec le film concerne les personnages. Ils sont tous aussi détestables les uns que les autres ! Même Lorna n'a pas gagné ma sympathie avec ses comportements stupides et dénués de sens (surtout vers la deuxième moitié).
C'est sûr, la vraie vie ressemble à ça et elle n'est pas remplie de bonhommes gentils, mais justement, la vraie vie n'est parfois pas belle à vivre...

5/10

Nord

Nord (North) (Rune Denstad Langlo, 2009, Norvège)



Un ex-skieur, après un choc émotionnel intense, choisit de vivre en isolement. Il décide un jour de se diriger vers le nord, là où il vivait avant cette chute...

C'est une sorte de "road movie" différent, si on veut. Ca m'a fait penser à Into the Wild par moments, avec toutes les rencontres que fait Jomar, le personnage principal, et les différentes amitiés qu'il se forge dans des délais plutôt courts.
Mais le problème c'est que le film est plutôt vide. Ce n'est pas le manque de "actions" en soi qui gêne, mais l'utilité de ceci. Les personnes que rencontre Jomar ne sont pas intéressantes, ou plutôt pas bien exploitées. Elles servent juste à laisser Jomar s'exprimer un peu sur son passé, sa situation, sans rien de plus.
Même les très nomreuses scènes de la nature ne sont pas vraiment attirantes, du fait que la neige couvre tout, et qu'il nous est impossible d'admirer les paysages à leur juste valeur...

Ca reste tout de même regardable, et même intéressant à suivre par moments, mais sans plus.

6.5/10

A Million

A Million (Cho Min-Ho, 2009, Corée du Sud)



8 jeunes personnes sont invitées à participer à une émission de télé réalité, avec un million de dollar comme prix au gagnant. Seul petit problème, les 'éliminés' du jeu sont éliminés pour de vrai...

Imaginez une émission comme Koh-Lanta où les perdants sont tués un par un ! Ca ferait une bonne histoire pour un film, et c'est ce que nous propose A Million ici.

Bien sûr, les participants ne sont pas au courant de ces "règles du jeu" qu'a mis en place le créateur de ce show, mais ils ne passent pas trop de temps avant de sentir que quelque chose ne va pas bien, et pire encore, que les perdants ne quitteront pas vivants le lieu où se déroule le jeu...

Reste maintenant à voir comment vont se passer les choses. On sait dès le début qui va survivre, on sait ce qui va se passer, il faut donc nous convaicre du "comment" des choses, et c'est plutôt réussi de ce côté, sauf pour quelques détails.

L'intensité est là. On est confus, tout comme les personnages, et on se sent plongé dans le tas avec eux. Ils n'ont plus de choix que de continuer dans un jeu d'un sadisme extrême. Le créateur de ce jeu n'a aucun but autre que de s'amuser en voyant les autres souffrir, et mourir. C'est là où commencent les problèmes avec la cohérence du film, puisque plus tard, quand on nous explique finalement pourquoi il fait ce qu'il fait, on n'est pas vraiment convaincu de son attitude. Et je dis attitude mais pas "actes".
D'un autre côté, il calcule et prévois les gestes des autres tellement bien que tout le côté "véridique" s'évapore.

Si on arrive à ne pas trop prendre en compte ces petits soucis, on peut tout de même bien aimer ce film. Après tout, c'est justement un film.

7.5/10

Saturday, December 12, 2009

Thirst

Thirst (Park Chan-Wook, 2009, Corée du Sud)



Un prêtre Coréen se porte volontaire pour une expérience médicale en Afrique. Le résultat de l'expérience est totalement inattendu. Il devient un prêtre déchu, un vampire...

Park Chan-Wook qui fait dans l'horreur fantaisiste, c'est certainement quelque chose d'intéressant !
On se demanderait tout de suite si cela ne va pas être un échec. On ne peut pas dire que les Coréens nous ont habitué avec les films de vampires, surtout que la réputation de ces derniers se dégrade de plus en plus à chaque fois, notamment avec des films comme Twilight où ça atteint des niveaux d'une bassesse dignes des journaux tunisiens.
D'un autre côté, on pourrait s'estimer chanceux d'avoir, même si c'est rare, des films du même poids que Let the Right One In. C'est d'ailleurs une bonne chose de voir des films non-Américains s'intéresser aux vampires, et même plus, en faire quelque chose de très bon !

Bref, revenons à Thirst. Au début on nous présente Sang-hyeon, le prêtre en question. Il est quelqu'un de très pieu, mène une vie tranquille, aide les gens mourants et les malades, jusqu'au jour où il décide de prendre part à cette expérience médicale.
Il voyage en Afrique et tout se passe comme le lui avait annoncé le docteur qui s'occupe de cette expérience. Le prêtre est mort, et au moment où les médecins qui l'entourent s'apprêtent à noter l'heure du décès, il commence à bouger de nouveau.
Il retourne dans son pays, où les gens le prennent pour un véritable Messie. Tout comme dans le temps de Jesus Christ, les gens malades viennent lui demander de les 'toucher', ce qu'il refuse de faire.
Un peu plus tard, la transformation prend place, et le prêtre jadis pieu est désormais un buveur de sang !

C'est là l'un des points pas trop clairs du film. La transformation est plutôt brusque, du jour au lendemain le prêtre ne supporte plus la lumière du soleil et se nourrit de sang. Il garde tout de même une certaine bonté en lui, et décide de ne tuer personne pour se nourrir. C'est difficile à faire, mais pas impossible.
Il rencontre une vieille connaissance par la suite, et sa femme avec. Une relation un peu particulière naît entre le prêtre et cette femme, ce qui va finir par bien compliquer la vie du prêtre.

La première partie du film est un peu lente, surtout avec cette sorte de romance entre les deux personnages principaux. Même si ça n'a rien à voir avec Twilight de ce côté (ce qui est impossible à atteindre après tout), ce n'est quand même pas aussi captivant que la suite du film.
Il y a pas mal d'idées pas souvent exploitées dans des films de ce genre. L'utilisation de la caméra dans certaines scènes (là où on voit le prêtre-vampire sauter avec la fille d'un toit à un autre) par exemple est excellente.
Les effets spéciaux sont à saluer aussi. C'est vraiment étonnant de voir des effets aussi convaincants !

Voilà, je pense avoir dit l'essentiel. Thirst est un très bon film de vampires qui n'hésite pas à explorer de nouveaux territoires sans frôler le ridicule.

8.5/10

Thursday, December 10, 2009

Katyń

Katyń (Andrzej Wajda, 2007, Pologne)



Ce film retrace les évènements qui se sont déroulés en 1940, où les soviets ont massacré des milliers d'officiers polonais dans la forêt de Katyn.

Il faut dire que je m'attendais à quelque chose de totalement différent. Je m'attendais plus à un film de guerre dans les veines de Tobruk qu'autre chose, mais en fin de compte Katyn est plus un drame sur fond de guerre qu'un film de guerre à proprement parler (dans le sens où il y a de l'action, parce que, la guerre veut après tout dire plein de choses à la fois).
Du coup, je me dis que ce n'est en fin de compte pas grave. L'histoire est loin d'être banale, mais le problème c'est qu'elle ne m'intéresse pas tant que ça, finalement.

Les polonais qui s'intéresseraient à l'histoire de leur pays trouveraient certainement leur compte ici, mais pas en ce qui me concerne. En fait, lorsque le film parle de 'faits', ça capte tout de suite mon attention, mais là où il se concentre sur certains personnages qui font partie des familles polonaises, je n'y trouve pas grand chose.

Le massacre en lui même est vraiment atroce. On estime le nombre de morts à 12 000 personnes, et le plus amusant dans cette histoire, si on peut parler d'amusement dans un contexte aussi morbide où les charniers regorgent littérallement de morts, c'est que les soviets, à l'époque, ont accusé les allemands d'avoir commis ces massacres !

7/10

Tobruk

Tobruk (Václav Marhoul, 2008, République Tchèque/Slovaquie)


Pendant la deuxième guerre mondiale, des recrues tchèques sont envoyées combattre au nord de l'Afrique. Une sorte d'amitié naît entre certaines de ces recrues. Mais en plein désert, au milieu des tirs ennemis et des nombreuses tempêtes de sables, la survie devient quelque chose de très difficile à assurer.

Les films de guerre où l'action n'est pas très présente peuvent en repousser plus d'un. Tobruk n'est certainement pas un Saving Private Ryan, mais il n'en est pas moins efficace quant à la démonstration des situations extrêmement difficiles à vivre pour les jeunes soldats.

Le film se concentre plus que tout sur ce qu'endurent les soldats dans des milieux aussi hostiles. D'un côté, les tempêtes de sable constituent un véritable ennemi qu'ils ne peuvent même pas combattre. La seule chose à faire est de se cacher, et d'attendre que ça passe. D'un autre côté, il est parfois encore plus difficile de 'combattre' les siens, encore plus de mener de combats avec soi-même.
De plus, l'ennemi frappe très souvent là où on s'y attend le moins. D'ailleurs on ne voit cet 'ennemi' de près que dans de très rares occasions, c'est peut-être fait exprès pour nous pousser à imaginer l'ennemi à notre manière, pour dire que, dans la guerre, les visages ne comptent pas. On tue nos ennemis sans même les voir.
Comme l'a si bien dit Roland de Roncevaux : "Maudit soit le lâche qui inventa des armes capables de tuer à distance !".

Ce qui fait de ce film quelque chose d'un peu spécial par rapport aux autres, c'est l'accentuation sur l'état physique en dégradation constante des soldats. La fatigue les envahit, le nourriture se fait rare, et en plein désert, on se perd très facilement sans avoir aucun repère.
Mention spéciale à la fin qui, même si elle est du genre "ouverte", est totalement inattendue.
Dernière remarque, le film a été tourné en Tunisie. L'authenticité est donc au rendez-vous.

9/10

Wednesday, December 9, 2009

HannaHannaH

HannaHannaH (Annemarie van de Mond, 2007, Pays-Bas)



Hannah est une femme d'un caractère très difficile à supporter, que ce soit par les autres membres de sa famille nombreuse ou par les hommes qu'elle rencontre. Victor fait partie de ces hommes, et il se trouve malgré lui impliqué dans les préparations des 40 ans de mariage des grands-parents de la famille de Hannah. Cette dernière n'est pas très enthousiaste, mais Victor finit par la convaincre d'en faire partie.

Petit à petit, Victor découvre Hannah et sa famille. Chaque membre a un trait qui lui est spécial, le frère attardé étant celui qui se fait remarquer le plus.
Quant aux autres membres, même s'ils ont l'habitude avec Hannah et sa nature très impulsive et imprévisible, il leur arrive des moments où ils ne peuvent plus la supporter. C'est pourtant ce caractère même qui attire Victor, mais même lui va finir par en avoir marre.

En gros, c'est une bonne comédie romantique sur fond dramatique. C'est du déjà vu et revu, mais la comédie est heureusement là pour donner un air frais au tout.

7.5/10

Alien

Alien (Ridley Scott, 1979, USA/UK)



Un vaisseau en mission dans l'espace capte un signal SOS d'une planète lointaine. L'équipage de ce vaisseau va faire des investigations, et ils vont très vite rencontrer des créatures extra-terrestres qui paraissent inoffensives au début...

Un petit classique, ça fait toujours du bien ! Je ne vais pas trop en parler puisqu'il est du genre que tout le monde devrait déjà connaître.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas déjà, ceci est du genre "horreur" qui se passe dans des endroits fermés, très limités, pas bien éclairés et où un monstre très difficile à tuer rôde en terrorisant les humains.
Ceci a certes mis les bases pour plein de clichés pour les films à venir, mais ça marche très bien ici.

Mon seul petit problème concerne le manque de rencontres avec l'alien en question, et par la même occasion le peu de 'victimes' causées par la créature.
Ca reste toutefois un excellent film du genre !

9/10

The Wave

The Wave (Die Welle) (Dennis Gansel, 2008, Allemagne)



Un prof, ayant comme thème à enseigner l'autocratie, décide de faire les choses différement. Il expérimente avec la classe pour faire un modèle de dictature à petite échelle, ce qui va rapidement échapper à son contrôle.
Basé sur une histoire vraie.

Ce film m'a tout de suite rappelé un autre film allemand, Das Experiment. Le concept en gros est un peu le même : une sorte d'expérience, de simulation qui met en place des gens normaux, mais qui va très vite tourner mal, très très mal...

Les élèves ne sont pas du tout intéressés au cours, au début. Ils connaissent déjà l'histoire, et certains d'entre eux affirment même que la dictature n'est plus possible en Allemagne de nos jours.
Le prof décide alors de changer de méthode, et leur propose de simuler un régime autocrate. Les élèves s'intéressent de plus en plus, le prof leur demande de lui proposer des idées diverses à propos de ce régime qu'ils vont incarner, dont le nom : The Wave.

Les élèves s'impliquent de plus en plus, l'idée leur convient. Ce n'est pas tous les jours qu'on leur offre la possibilité d'avoir une sorte de but commun indépendamment de leurs croyances, personnalités, ou niveaux de vie. Ils sont très motivés, et n'ont même plus besoin de leur prof pour faire naître de nouvelles idées.

Et c'est là que ça commence à prendre une mauvaise tournure. L'un des élèves en particulier semble prendre cete histoire vraiment à coeur. Il fait des choses qu'il n'oserait pas faire autrement, et il n'est plus possible de faire marche arrière...

C'est une très belle démonstration de ce qu'on pourrait faire avec l'enseignement. Au lieu de laisser les élèves apprendre bêtement des tonnes et des tonnes de cours qu'ils vont finir tôt ou tard par oublier, on les met en plein coeur de ce qu'ils étudient. La motivation vient naturellement de cette façon, et comme on le voit ici, ça peut même dégènérer. C'est bien plus que ce qu'on aurait espéré.

8.5/10

Sunday, November 29, 2009

Moon

Moon (Duncan Jones, 2009, UK)



Dans un futur pas très lointain, une entreprise a trouvé un moyen efficace pour répondre à 70% des besoins aux énergies sur terre. Sam Bell est un astronaute chargé de bien mener la base lunaire par laquelle cette énergie est transmise. Vers la fin de son contrat de 3 ans, juste deux semaines avant son retour sur terre, il fait une découverte très spéciale... celle de lui-même !

Il est clair que ce film est très influencé par deux classiques du genre, 2001: A Space Odyssey, et Solaris. L'ordinateur hautement sophistiqué nommé GERTY (interprêté par Kevin Spacey) fait directement penser à HAL, et certaines des 'visions' de Sam vont à leur tour mener à Solaris. Tout ça ne peut qu'être bon, mais le film n'explore pas certains des thèmes proposés comme il se doit...

Au début on ne peut nous empêcher de penser que GERTY, tout comme HAL, n'est pas du tout un gentil ordinateur qui ne veut que du bien pour Sam. D'ailleurs ses motivations sont de plus en plus incompréhensibles, et ses réponses aux questions de Sam ne sont jamais claires aux moments critiques.
Le smiley qui affiche l'humeur actuelle de GERTY fait de lui un machine plus 'humaine' toutefois, et on ne sait donc pas s'il veut réellement être utile ou au contraire...

Un peu plus tard dans le film, Sam fait la rencontre à laquelle il s'attendait le moins. Ce n'est pas tous les jours qu'on se trouve sur la surface de la lune face à soi-même ! Après trois années de solitude totale, le premier contact humain que fait Sam ne lui fait pas autant de bien qu'il ne l'aurait imaginé. Il est tout confus, nous aussi, et le mystère qui s'installe est des plus lourds.

Le problème ici est que le film aurait dû mieux exploiter le thème de la solitude et de la démence que ça peut causer. Dans une scène on voit clairement que Sam hallucine. Il voit quelque chose de pas très gai, mais ça s'arrête malheureusement là. Ca aurait dû continuer un peu dans ce chemin, puisque, dès que l'on découvre certaines choses en particulier (que je ne dévoilerai pas bien sûr), tout le mystère s'éparpille d'un coup...

8.5/10

Public Enemies

Public Enemies (Michael Mann, 2009, USA)



L'histoire de John Dillinger, l'ennemi public numéro un aux Etats Unis pendant les années de la Grande Dépression, et l'une des raisons principales de l'instauration du plus sophistiqué Federal Bureau of Investigation.

Ca fait longtemps que je n'ai pas vu Johnny Depp dans le rôle du méchant, et qu'est ce qu'il assure ! C'est vraiment dommage de le voir jouer des rôles 'légers' la plupart du temps. Même si ça lui donne une versatilité indéniable, il est tout de même beaucoup plus bon que ça.
Un autre acteur de taille fait également partie de l'affiche. Il s'agit de Christian Bale. Seulement voilà, son rôle est plutôt limité...

Quant au film, ça parle évidemment de John Dillinger, une personne très connue pour ses braquages de banques à travers tous les Etats Américains, ainsi que pour ses évasions spectaculaires des prisons dans lesquelles il a été mis.

Avec Michael Mann on peut s'attendre à des scènes de fusillades extrêmement intenses, et le film en regorge ! Dès le début on a droit à la première évasion de Dillinger et ses amis, et c'est là où commence sa véritable histoire. Les braquages de banques commencent tout de suite après, et le manque de compétence de la police ne peut rien pour le stopper. Dillinger en profite pour mener ses crimes partout dans le pays, sachant que la police ne possède pas les ressources nécessaires pour pouvoir l'arrêter...

Ils arrivent pourtant à le faire, mais pas pour longtemps... Dillinger a toujours des idées pour faire parler de lui. Il continue ses activités, et la police est toujours tout près de l'arrêter. À chque fois une fusillade prend place, et les victimes se font de plus en plus nombreuses du côté de la loi.

En somme ceci est un très bon film qui aurait tout de même pu être mieux avec des dialogues plus 'naturels' et une caméra plus stable.

8/10

The Bone Man

The Bone Man (Der Knochenmann) (Wolfgang Murnberger, 2009, Autriche)



Brenner est un détective privé chargé d'une simple mission à la campagne, près de la frontière Slovaque. Les choses se compliquent petit à petit, et il est obligé de rester quelques jours de plus qu'il ne l'a prévu. Pendant ce petit séjour, il va assister à des choses bizarres...

C'est seulement après avoir regardé ce film que je me suis rendu compte que c'est une "suite" à deux autres. Bon ça ne m'a heureusement gâché en rien à son plaisir, l'histoire semble être totalement indépendante des autres (mis à part quelques petits détails à propos du passé de policier de Brenner), et j'ai pu tout comprendre sans rien remarquer. Je me dois tout de même de regarder les deux autres, et une suite est déjà prévue pour 2011.

On suit là ce qui devait être une mission tout à fait ordinaire. Brenner se dirige vers une sorte de taverne à la campagne. Il cherche quelqu'un nommé Horvarth qui devrait se trouver dans cette taverne, mais ceux qui y travaillent se comportent de façon bizarre et nient toute existence potentielle de ce dénommé Horvarth. Pourtant sa voiture est bien là...

Bref, ceci est un excellent thriller avec de l'humour noir en abondance (sans pour autant que ça devienne une comédie). C'est un peu comparable au style des frères Coen dans des films comme Fargo, et c'est donc à ne pas rater !

8.5/10

Wednesday, November 25, 2009

Brüno

Brüno (Larry Charles, 2009, USA)



Brüno est un gay autrichien très impliqué dans le monde de la "fashion". Après plusieurs échecs en Europe, il part aux USA en vue de devenir "the biggest Austrian celebrity since Hitler".

Suivant le même chemin que Borat, Sacha Baron Cohen frappe encore fort. On a quasiment la même formule ici, un faux documentaire où seules quelques personnes sont vraiment impliquées, et à travers lequel il n'hésite pas à pousser les gens à bout et à les ridiculiser d'une façon directe. La scène où il demande à des parents ce qu'ils sont prêts à faire avec leurs bébés afin de gagner un peu d'argent en témoigne suffisament.

L'effet de la surprise chez le spectateur n'est donc plus le même, il fallait alors trouver d'autres moyens pour maintenir le même niveau. Nous voilà donc en train d'assister à Brüno, habillé de façon extrêmement provoquante, en train de marcher dans les rues du moyen orient, au milieu de toutes sortes de religieux juifs qui se mettent aussitôt à lui courir après. Il va encore loin en invitant des personnalités Israéliennes et Palestiniennes en vue de... trouver une solution au conflit !

Avant de finir, je me dois de mentionner la fameuse scène du "pénis qui parle". Elle est totalement inattendue et hilarante, et les réactions qui s'ensuivent sont tout simplement énormes !

8.5/10

London River

London River (Rachid Bouchareb, 2009, UK/Algérie/France)



Londres, le 7 Juillet 2005, des attaques terroristes prennent place. Des bus ont explosé, et les morts se comptent par dizaines. Au milieu de tout ce chaos, une mère anglaise cherche désespérément sa fille, et un homme africain fait de même pour son fils.

Elisabeth est une mère chrétienne assez attachée à sa religion. Un jour elle entend parler des attaques terroristes qui ont eu lieu à Londres, et commence à s'inquiéter quant au sort de sa fille. Elle l'appelle, sans aucune réponse. Elle l'appelle encore et encore, toujours rien. Elle décide d'aller à Londres pour la chercher elle-même.
Parallèlement, un homme musulman nommé Ousmane cherche son fils. Il n'a aucune idée sur où il peut être, ses amis, ses fréquentations. Il travaille en France, et sa femme est en Afrique. Morte d'inquiétude, elle demande à son mari d'aller chercher leur fils.
Ousmane et Elisabeth vont inévitablement se rencontrer ne effectuant leurs recherches. Elisabeth, en apprenant plus au sujet de sa fille et de ses fréquentations, craint le pire, et commence à se poser sur des questions à propos d'Ousmane. Ce dernier aussi n'est pas très optimiste, mais tous les deux continuent leurs recherches...

Ce film présente une sorte de clash entre deux croyances différentes, deux cultures différentes. Les préjugés que porte l'un sur l'autre prennent une part importante, d'où, à mons avis, le nom du film. Une rivière 'coupe' généralement une partie de terre en deux, et pour traverser d'une rive à une autre il faut un moyen qui relie les deux rives. Ce moyen est les attaques qui ont eu lieu à Londres, et qui ont servi à deux croyants de religions différentes de s'approcher.

Le réalisateur veut nous montrer que la différence existe entre "terroriste" et "musulman modéré", et que ces actes terroristes ignobles affectent tout le monde sans exception.
Mais London River reste avant tout un drame de très bonne qualité, et on se sent très facilement touché et impliqué dans l'histoire, qui est très touchante...

9/10

Borat

Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan (Larry Charles, 2006, USA)



Borat est un reporter Kazakh qui décide d'aller aux USA en vue d'apprendre de ce pays, et de trouver des solutions aux nombreux problèmes du Kazakhstan...

Sacha Baron Cohen est un génie de la comédie ! Ali G in da House était bon, avec un humour crade que j'aime beaucoup, mais il n'avait finalement pas grand chose de spécial. Là c'est très différent...

Dès le tout début les fous rires commencent ! Borat nous présente son village avec tous ses habitants très... particuliers. Il embrasse passionément une fille avant de nous la présenter en tant que sa soeur, "Number 4 prostitute in all of Kazakhstan", ou encore son voisin qui occupe le titre de "rapist" du village. Puis, départ vers les "US and A" comme il l'appelle...

C'est là qu'on se rend compte de l'audacité de cet acteur. Mis à part les quelques personnes impliquées, personne n'est au courant qu'il s'agit en fait d'un faux documentaire. Au début j'étais très surpris par le "jeu" des acteurs, je me disais que c'était tout bonnement impossible que des acteurs 'inconnus' soient aussi bons, aussi naturels, mais en fin de compte ils ne 'jouaient' pas. Ils pensaient que ce dénommé Borat était vraiment un Kazakh venu en apprendre le plus possible sur les habitudes du pays, et ils n'étaient tout simplement pas des acteurs...

Les opportunités que ça présente sont vastes. Borat s'exprime mal en anglais, et les traditions de son pays, où plutôt ce qu'il fait croire aux américains, sont très bizarres... il se masturbe en pleine rue sur la vitrine d'un magasin de sous-vêtements, il pense que l'ascenseur est sa chambre d'hôtel, et à la vue de Pamela Anderson, il n'a plus qu'une seule idée en tête : "I will go to Pamela and she will grant me entry to her vagin.".

Ce film est rempli de répliques légendaires :
"The only thing keeping me going was my dream of one day holding Pamela in my arms and making romance explosion on her stomach. "
"My moustache still tastes of your testes!"
"I like to make sexy time!"
"I arrived in America's airport with clothings, US dollars, and a jar of gypsy tears to protect me from AIDS."
"Her vagin hang like sleeve of wizard's robe."
"Although Kazakhstan a glorious country, it have a problem, too: economic, social, and Jew."

Et surtout la meilleure scène de toutes, celle de la bagarre dans l'hôtel...

Si vous aimez l'humour très gras et osé, les situations débiles où il faut improviser pour ridiculiser au plus les autres, Borat est à ne pas rater. L'une des meilleures comédies de ces dernières années !

9.5/10

Ink

Ink (Jamin Winans, 2009, USA)



À la tombée de la nuit, deux forces opposées font leur apparition auprès des gens endormis, chacune d'elles a une tâche bien déterminée : instaurer une sorte d'équilibre à travers les rêves ou les cauchemars qu'ils procurent aux personnes qu'elles visitent...

Ca ne m'arrive pas tout le temps de m'intéresser à un film seulement à cause de son affiche. Pourtant elle n'a rien de vraiment spécial, mais ces sortes de silhouettes aux regards lumineux m'ont intrigué. Quelque chose de mystérieux se cacherait derrière cette noirceur, et je voulais donc en savoir plus.

Au début on est confu, on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe. On voit le "bien" et le "mal" en train d'agir sur les endormis, puis quelque chose d'inattendu arrive : un clash entre les deux. Un petit combat à la Matrix prend place (avec quelques excellentes idées en ce qui concerne l'interaction avec le décor), et c'est le "mal", interprêté ici par un incube nommé Ink, qui en sort vainqueur. Il kidnappe l'esprit d'une petite fille qui, dans son sommeil, assiste à tout ceci sans rien comprendre, tout comme le spectateur...
Le film ressemble à un rêve en fait, avec toutes ces couleurs, ces contrastes et lumières spéciales, ces personnages bizarres et leurs capacités surhumaines...

En somme, ça n'a pas dépassé mes attentes. C'est quand même très bien foutu pour un film indépendant, et je vois bien son idée plus exploitée au futur (un remake verra probablement le jour dans quelques années), mais son plus gros problème réside dans le fait que l'histoire qu'on nous présente suit un schéma très classique de "bien contre le mal"...

7.5/10

The Limits of Control

The Limits of Control (Jim Jarmusch, 2009, USA/Espagne/Japon)



Un homme solitaire se dirige en Espagne en vu de mener un travail criminel. Il reçoit les instructions au fur et à mesure à travers des personnes différentes.

Ceci est une sorte de voyage à l'intérieur d'un esprit pas très conventionnel. Un inconnu qui rencontre des inconnus. Un homme silencieux qui ne fait rien d'autre à part observer et écouter les monologues des autres. Quelqu'un de si strict et droit qu'il refuse le sexe pour une simple raison : "Never while I'm working.", alors qu'il n'est visiblement en train de ne rien faire de spécial. Il boit toujours deux espressos dans deux tasses différentes, il est tout le temps seul, il ne parle que très rarement, seulement là où c'est nécessaire.

Les rencontres qu'il fait sont tout aussi bizarres. Elles commencent toutes par la même question : "Do you speak spanish?", toujours la même réponse, "No.". Ses interlocuteurs s'engagent tout de suite dans des discussions diverses, sans qu'il ne le leur demande et sans qu'il ne les stoppe non plus, à propos de choses différentes. Chacun d'eux s'intéresse à quelque chose en particulier, souvent en rapport très étroit avec l'art.

C'est un film rempli de symboles et de métaphores en tout genre. Chacun des personnages représente quelque chose, chacune des actions qui se répètent encore et encore veut dire quelque chose, et là où on se tuerait pour savoir comment le personnage a pu faire ce qu'il a fait à un certain moment dans le film, il se contente de dire "I used my imagination.", l'imagination qui triomphe sur les choses palpables ! Une invitation à tous les spectateurs pour faire de même s'ils veulent saisir le "message" du film...

8/10

Tuesday, November 10, 2009

My Blueberry Nights

My Blueberry Nights (Wong Kar Wai, 2007, Hong Kong/France/Chine)



Une fille vient de savoir que son copain la trompe. Il la quitte, et elle ne trouve personne d'autre à part le propriétaire d'un café avec qui parler...

Mon troisième film de ce réalisateur, et ça ne fait que renforcer encore plus mon idée sur lui. Toujours le même thème, toujours les mêmes manières de rallonger ses films, et toujours des histoires plates à nous présenter...
On a beau voir autant de grands noms sur l'affiche, ça ne sert à rien. Mention spéciale à Rachel Weisz qui a vraiment brillé dans son rôle.

Au début je m'attendais à quelque chose. Bien que l'histoire est trop prévisible, et ce depuis les toutes premières scènes du film, je gardais quand même l'espoir.
Une fille qui vient de rompre avec son copain vient de faire connaissance avec le propriétaire d'un café. À partir de là on comprend tout ce qui va arriver, donc le plus important c'est de savoir comment ça va se dérouler.
La fille s'attache de plus en plus à ce jeune homme, nommé Jeremy. Elle n'a personne avec qui parler (c'est à se demander pourquoi est-ce que les gens dans ces situations, uniquement dans les films, n'ont jamais d'amis avec qui parler de ces choses...), et Jeremy est là pour l'écouter. Elle va bien sûr avoir un faible pour lui, mais au lieu de continuer elle décide de quitter la ville en quête de... de quoi au fait ?

Et voilà que commence une histoire pseudo-romantique plutôt tirée par les cheveux. La fille raconte ses aventures à Jeremy à travers des cartes postales, et lui de son côté essaie à tout prix de la rejoindre au téléphone. Ca dure des mois, Elizabeth travaille dûr jour et nuit en vue d'économiser une bonne somme de quoi s'acheter une voiture.
Elle fait la connaissance de quelques personnes, puis repart de nouveau vers une autre destination. C'est à croire qu'il s'agit d'un "road movie" à un certain moment. On se demande où va le film, c'est comme s'il n'avait plus aucun but... ce qui n'est pas étonnant de la part du réalisateur. Ils nous a habitué avec toutes sortes de scènes inutiles, rallongées en vain et qui ne servent tout simplement à rien dans ses films précédents.
Vous vous rappelez des nombreuses scènes filmées au ralenti dans In the Mood for Love ? Vous avez détesté ça ? Eh bien vous allez les détester encore plus ici...

4/10

Drag Me to Hell

Drag Me to Hell (Sam Raimi, 2009, USA)



Christine Brown travaille dans une banque. Sa vie est plutôt stable, ayant un copain qui s'occupe très bien d'elle et une éventuelle promotion en vue, son futur semble prometteur, sauf qu'une vieille femme vient tout gâcher en lui lançant une malédiction...

Voilà enfin le retour de Sam Raimi avec les films d'horreur !
Mes attentes étaient plutôt hautes, étant un grand fan de sa série des Evil Dead, mais finalement j'ai été légèrement déçu par Drag Me to Hell.

Je savais déjà que ça ne pouvait pas atteindre la grandeur de sa fameuse trilogie d'horreur (les seuls films que j'ai vu de sa part d'ailleurs), mais je me suis dit qu'il était tout de même capable de faire quelque chose d'excellent.
Drag Me to Hell se contente de présenter quelque chose de plutôt standard. C'est un film d'horreur du genre classique, où on retrouve plein de clichés du genre.
Les "faux moments" d'horreur au début de l'histoire, le volume qui monte d'un coup sans qu'on ne s'y attendre pour forcer quelques sursauts, le suspens dans certaines scènes alors qu'il n'y a rien etc...
La seule chose qui diffère c'est peut-être la fin, ou encore tout ce truc de la mouche qui en dégoûtera certainement plus d'un !

Bref, c'est tout juste un film bon d'horreur standard, pas du tout à la hauteur des débuts de ce réalisateur.

7.5/10

Sunday, November 8, 2009

Zombieland

Zombieland (Ruben Fleischer, 2009, USA)



Dans un monde peuplé de zombies, un jeune garçon essaie de survivre à sa manière, en suivant des règles qu'il s'est inventé lui-même. Il rencontre un homme qu'il va accompagner dans sa quête à la recherche de... twinkies !

On comprend dès les premiers instants qu'il s'agit d'un film énorme ! Du gore et du sang partout, Woody Harrelson dans l'un des rôles principaux, For Whom the Bell Tolls de Metallica en tant que générique, un aspect "comédie" présent du début jusqu'à la fin... en bref, c'est la version américaine de Shaun of the Dead. Même si Zombieland n'est pas aussi bon que le film anglais, il s'en rapproche énormément.

Si on cherche à se divertir, ceci est un excellent choix. L'histoire est légère et n'a rien d'original, mais qu'est ce que c'est bon à regarder ! Le temps passe sans qu'on ne s'en rende compte, même s'il n'y a pas trop d'action pendant le film. D'ailleurs on aurait aimé voir un peu plus de zombies avant la scène finale, mais dans cette scène il y'en a tellement qu'on se dit que c'est suffisant après tout.
Ce n'est quand même pas rien de voir Woody Harrelson prendre autant de plaisir à tuer des hordes de zombies tout en s'amusant avec les jeux d'un parc d'attractions !

La partie qui se passe à "Hollywood" (sans entrer dans les détails) constitue l'un des meilleurs moments du film. J'étais malheureusement déjà au courant de ce qu'on allait y voir, mais il vaut mieux le découvrir dans le film pour un meilleur effet de surprise.

À ne pas rater pour les amateurs du genre, mais ne vous attendez toutefois pas à quelque chose de révolutionnaire.

8.5/10

District 9

District 9 (Neill Blomkamp, 2009, Nouvelle Zélande/Afrique du Sud)



Un vaisseau extra-terrestre s'est mis en orbite juste au-dessus de la ville de Johannesburg. Vingt ans plus tard, le vaisseau est toujours là, et ses habitants, qui comptent désormais 1.8 millions d'aliens, vivent dans des bidonvilles. Les problèmes avec la population locale se multiplient, ce qui pousse les Humains à chercher à déplacer les aliens ailleurs.

N'étant pas des plus grands fans de science-fiction, j'ai été assez ébloui par ce film. Il n'est pas vraiment ce qu'on pourrait trouver de plus conventionnel dans le genre, surtout grâce à la présentation du l'histoire au début et la tournure inattendue des choses par la suite.
On a droit à une sorte de documentaire, pas du style "caméra à la main", ou du moins pas comme on pourrait le croire, avec des extraits de news, d'interviews, de vidéos de caméras de surveillance etc... qui relatent tous les faits qui ont eu lieu suite à la découverte de ce fameux vaisseau spatial.

Pour une fois que des évènements de cette envergure ne se passent pas aux Etats Unis, et d'ailleurs même dans le film on le mentionne.
Il ne s'agit pas non plus d'un vaisseau spatial qui vient dans le seul but de détruire la terre en quelques heures. Les aliens semblent être perdus, et leur arrivée sur terre n'était vraisemblablement pas dans parmi leurs objectifs. On aurait toutefois pu mieux nous expliquer quelques détails sur ce point (comment ils ont attéri sur terre, pourquoi n'ont-ils pas pu repartir de suite etc...) étant donné que les deux races se comprennent aisément.

La deuxième partie du film vire vers un côté inattendu. Trop d'action prend place, et les évènements se précipitent de façon très intense. Je n'en dirais pas plus pour ne rien gâcher du plaisir que tout cela procure.

Dernière remarque, les aliens sont extrêmement bien faits ! C'est vraiment rare de voir des aliens qui semblent si réels, ça vaut le coup de voir le film juste pour eux.

La fin laisse présager une suite. Espérons donc qu'elle sera à la hauteur !

9/10

Friday, November 6, 2009

Karaula

Karaula (The Border Post) (Rajko Grlic, 2006, Croatie/Serbie/Monténégro/Slovénie/Macédonie/Bosnie-Herzégovine/Hongire/Autriche/UK)



1987, aux frontières entre la Yugoslavie et l'Albanie, un avant-poste militaire se prépare à une éventuelle attaque de la part des albanais. Le Lieutenant qui s'en occupe souffre de syphilis, et il décide de mentir à ses soldats, pour les garder trois semaines de plus, en vue de cacher sa maladie.

Ce film m'a tout de suite fait pensé à un autre de la même région, No Man's Land, avec son mélange entre comédie et drame sous fond de guerre du balkan.
La différence ici est que la guerre à proprement parler se place plutôt dans l'arrière plan.
On voit des soldats, leur relation avec leur Lieutenant et tout ça, mais il n'y pas vraiment de combats ici. Les combats se passent plus sur un niveau personnel qu'autre chose, entre ceux qui se battent contre les autres et ceux qui luttent contre eux-mêmes...

Au début du film on penserait qu'il s'agit d'un film du genre léger. On voit deux soldats, l'un d'eux en train de baiser une fille, qui reviennent en cachette vers leur camp lorsqu'ils se rendent compte que leur Lieutenant est sur le point d'y arriver. On comprend tout de suite qu'ils font ça très souvent, surtout à la remarque de l'un d'eux quand il dit que le Lieutenant est arrivé "trop tôt" ce jour-là.
Les situations hilarantes, grâce aux dialogues entre l'un de ces deux soldats et le Lieutenant, sont au rendez-vous, sans pour autant dépasser les frontières du réalisme.

Mais petit à petit ça devient plus touchant. On apprend à mieux connaître les personnages et leurs préoccupations. La guerre rend la vie insupportable pour certains, et chacun cherche un moyen de s'en sortir, un quelconque moyen de divertissement qui lui fera passer le temps et oublier tout ce qui se passe et qui les empêche de mener une vie normale...

Karaula est une véritable petite perle qui ne laissera personne indifférent.

9.5/10

Thursday, November 5, 2009

Le Ruban Blanc

Le Ruban Blanc (Michael Haneke, 2009, Autriche/Allemagne/France/Italie)



Dans un petit village allemand à l'aube de la première guerre mondiale, des évènements criminels étranges se passent, sans que personne ne sache quelle en est la cause.

Le dernier film de Michael Haneke n'a pas remporté la Palme d'or au Festival de Cannes pour rien !

Au début on penserait qu'il s'agit tout juste d'une simple histoire qui se passe dans un petit village allemand, sans plus. Mais si on y réfléchit plus sérieusement, on y trouve énormément de 'messages cachés' et de sens doubles très en rapport avec tout ce qui s'est passé dans le monde pendant la première partie du 20ème siècle, et plus particulièrement en ce qui concerne l'Allemagne.
Je remercie au passage tous ceux qui étaient présents au CinéClub de la salle CinémAfricArt de cette semaine grâce à qui on a pu avoir plusieurs visions différentes de ce qu'implique le film dans sa globalité.

On peut voir dans le film la préparation à la guerre de la part des allemands, et donc d'une certaine manière, la naissance du nazisme. On ne nous présente rien de façon directe bien entendu, et l'histoire est limitée seulement au village en question, mais si on transpose ces évènements-là à une échèlle plus vaste, il n'y a plus de doute.

Les hommes ici sont pratiquement tous des monstres de la pire espèce. Froids, odieux, violents... ils excercent leur tyrannie sur tous ceux qu'ils contrôlent, à savoir les femmes et les enfants. Ces derniers finissent eux aussi par s'approprier tous ces adjectifs, enlevant petit à petit tout semblant d'innocence qui pourrait exister chez eux.
Quant aux femmes, c'est encore plus compliqué. Elles sont soumises à leurs maris mais en même temps elles semblent plutôt à l'aise dans ce rôle. La scène avec le docteur le montre très bien. Elles sont maltraitées et délaissées, et pourtant elles s'attachent à leurs familles et à leurs maris.

Le fanatisme religieux prend aussi une place très importante dans une vie où rien d'intéressant n'arrive. Les enfants subissent tout ça en silence, ils n'y peuvent rien et vont sûrement faire pareil à leurs tours, une fois grands, d'où le parallélisme avec le nazisme et toutes les autres formes de fascisme...

Bref, il y a tant de choses à dire et à tirer de ce film (par exemple la violence qui n'arrive presque jamais devant l'écran, un peu comme dans Funny Games), il faut donc le regarder avec attention pour espérer en tirer le plus...

9/10

Before the Devil Knows You're Dead

Before the Devil Knows You're Dead (Sidney Lumet, 2007, USA/UK)



Deux frères en manque d'argent décide d'organiser le braquage de la bijouterie de leurs parents, mais ça tourne terriblement mal...

Malgré son âge plutôt avancé, Sidney Lumet continue quand même à faire des films de haute facture !

L'organisation d'un crime qui tourne très mal de la part des membres d'une même famille ferait tout de suite penser à Fargo.
On a deux frères, Hank et Andy, qui ont un besoin plus ou moins urgent d'argent. Même si leurs vies peuvent paraître aisées, toutes sortes de problèmes font en sorte qu'ils en demandent toujours plus. Leurs vies familiales sont ratées, et l'argent pourrait contribuer à régler ces problèmes, quoique...

Même si ça n'a rien d'innovant, l'histoire est racontée d'une façon plutôt originale. À chaque fois, la caméra suit les évènements du point de vue de l'un des personnages impliqués dans l'histoire, avec des retours en arrière dans le temps pour mieux nous expliquer telle ou telle chose d'un côté différent.

Le réalisateur a toujours excellé dans l'inclusion des moments très intenses dans ses films, et Before the Devil Knows You're Dead en regorge, pour notre plus grand plaisir !

Ce n'est peut-être pas aussi bon que Fargo (pas aussi 'marrant' non plus, avec l'humour noir du film des frères Coen), mais ça mérite certainement qu'on s'y attarde.

8.5/10

Sunday, November 1, 2009

Paranormal Activity

Paranormal Activity (Oren Peli, 2009, USA)



Un jeune couple, apparemment hanté par une présence maléfique, décide d'enregistrer avec une caméra ce qui se passe la nuit quand ils sont endormis...

Bon techniquement parlant, c'est un film sorti en 2007, mais j'ai choisi de mettre 2009 pour sa sortie universelle.

Alors on dit que ce film est "The scariest thing ever", ou encore "Don't see it alone!" sur l'affiche, c'est assez prétentieux je dois dire, mais en même temps ça ne fait que placer la barre encore plus haut vis-à-vis de mes attentes, et de ce point de vue il ne m'a pas du tout déçu.

"Don't see it alone!" est la chose qu'il ne faut pas dire dans un film de ce genre. On ne peut pas bien apprécier un film d'horreur sensé faire peur si on est entouré d'autres personnes, encore moins lorsqu'il fait jour. Des films de ce genre sont à regarder lorsqu'on se trouve le plus seul possible, au beau milieu de la nuit, pour que l'expérience puisse atteindre son maximum !

N'empêche, le film fout vraiment quelques très bons frissons, chose de plus en plus rare à réaliser dans les films d'horreur de nos jours. Ca n'atteint pas le même degré que [Rec] par exemple, mais ça s'en rapproche par moments.

Mis à part ça, il y a quelques légers problèmes avec le film. Tout d'abord le comportement de Micah le copain de la fille. Son côté très 'masculin' le rend très stupide, mais bon en même temps on se dit, que va-t-on faire dans une situation pareille ?
D'un autre côté, certains évènements sont prévisibles. Je ne parle pas du fait d'attendre que quelque chose se passe la nuit lorsque la caméra est en train d'enregistrer, mais plutôt au niveau du comportement de la fille.

Il y a d'autres choses également mais qui ne sont pas vraiment importantes à mentionner. D'ailleurs tous ces petits problèmes n'affectent pas l'expérience en gros, si on cherche à se faire peur ce film va très bien servir.

Pour ce qui est de la fin, j'ai regardé les deux versions, et chacune d'elles a ses propres mérites. La version qu'on retrouve sur Internet suit beaucoup plus la 'logique' du film, alors que la version théâtrale contient l'un des moments les plus effrayants de tous le film.

Donc en bref, si vous cherchez à regarder un bon film d'horreur qui fait peur, ne ratez pas Paranormal Activity.

9/10

Fido

Fido (Andrew Currie, 2006, Canada)



Dans un monde où les zombies sont contrôlés par les humains comme s'ils étaient des animaux de compagnie, un enfant se lie d'amitié avec le sien comme s'il était quelqu'un de normal...

Pas grand chose à dire, je m'attendais à un film du genre Shaun of the Dead avec son excellent mélange entre gore et humour, mais Fido n'est rien d'autre qu'un film de famille basé sur une histoire de zombies.
Je suis donc un peu déçu de ce côté, sutout que je ne suis ps trop fan de ce genre de films, mais en même temps il n'est pas aussi nul que ça. C'est même un très bon film à regarder en famille, et il a le mérite d'intégrer du gore (même si ce n'est pas trop) dans un film de ce genre.

L'histoire ne parait pas très intéressante, et on peut déjà tout prédire depuis le début vu la nature du genre, mais ça arrive quand même à faire passer un bon moment.

6.5/10

Cutting Moments

Cutting Moments (Douglas Buck, 1997, USA)



Sarah mène une vie très vide avec sa famille. Son mari la remarque à peine, et son fils n'est pas très communicatif. Tout ça la pousse vers la déprime et à commetre quelque chose d'horrible...

Un court métrage qui va droit au but : celui de choquer... mais bien plus encore...
On assiste à une vie de famille des pires qu'on peut imaginer, celle où il n'y a absolument aucune forme d'affection, où le froid général et le manque de communication règnent. Mais là où la majorité décide de fermer l'oeil, de prétendre mener une vie 'normale', de continuer à faire semblant d'être heureux devant les autres et de cacher le malaise au fond de soi, la femme décide d'agir ici.
C'est à une véritable explosion qu'on assiste ici, et pas des plus belles à voir. Ca atteint des degrés très poussés de violence en juste quelques minutes, et même là où on ne la 'voit' pas cette violence, notre imagination s'en occupe...

7/10

The Devils

The Devils (Ken Russell, 1971, UK)



Basé sur des faits réels, ce film retrace les faits tournant autour du prêtre Urbain Grandier et d'un groupe de nonnes dites possédées par le Diable pendant le règne de Louis XIII.

C'est étonnant comment un film pareil ait pu sortir en 1971, et pas à cause de la violence (pas très présente) ni à cause du sexe (et là c'est très poussé pendant une scène en particulier), mais surtout à cause de son aspect religieux très loin du politiquement correct.
Une nonne qui fantasme sur un prêtre qu'elle prend pour Jesus ? Ce n'est certainement pas quelque chose qui passe facilement...

Ca l'air d'être un film d'exploitation mais ce n'est pas du tout le cas.
Le film parle de politique au 17ème siècle, et comment certains hommes de pouvoir complotent contre ce prêtre qui représente pour eux un dernier obstacle qui les empêche d'atteindre leur but. Tous les moyens sont bons pour le faire tomber, et vu le contexte, les idées le plus folles peuvent très bien marcher...

8.5/10

Damnation

Damnation (Kárhozat) (Béla Tarr, 1987, Hongrie)



Un homme menant une vie solitaire et sans but se trouve cruellement amoureux d'une chanteuse dans un bar local. Il tente tout ce qui est en son pouvoir pour la garder pour lui, alors qu'elle est déjà mariée...

J'ai regardé Damantion avant Werckmeister Harmonies du même réalisateur, mais jusque là je ne sais pas trop quoi en dire...
Tout ce qui se rapporte au film est déprimant : son histoire, le village dans lequel se passent les évènements, les couleurs en noir et blanc, l'environnement boueux, pluvieux et brumeux qui enveloppe le village...

Mais tout ça est d'une beauté sombre et particulière...

Antichrist

Antichrist (Lars von Trier, 2009, Danemark/Allemagne/France/Suède/Italie/Pologne)



Un couple qui vient de perdre son enfant se retire dans les bois, dans une cabane, en vue d'essayer de s'en sortir de ces moments difficiles. Mais là où tout semble aller bien, quelque chose de terrible semble les guetter...

Percutant ! C'est le mot qu'il faut pour décrire ce film...
Mes attentes plutôt hautes ont été bien assouvies. Un seul visionnement n'est certainement pas assez pour bien l'intérprêter, mais l'impression reste toutefois très forte.

La toute première scène est sublime ! On y voit un couple en train de faire l'amour, et leur enfant en train de commettre une bêtise qui lui coûtera la vie, le tout filmé au ralenti sur un fond de musique classique merveilleuse...
Le drame s'installe dès le tout début. C'est la mère qui en souffre le plus, alors que son mari se charge de la réconforter et de l'aider à surmonter sa peine et ses peurs. Il semble toujours être prêt à donner la bonne réponse, à réconforter sa femme, à tout simplement être là quand elle a besoin de lui, mais tout ça n'empêche pas l'imprévu d'arriver...
C'est d'ailleurs à partir de là que ça devient de plus en plus confus, et l'intérprêtation de plus en plus difficile...

Je vais donc m'arrêter là, j'ajouterais seulement une sorte d'avertissement tout de même, il y a deux scènes en particulier qui sont plutôt choquantes, tant pour les filles qur pour les garçons. En dehors de la violence, il y a pas mal de sexe, parfois même explicite, qui ne plaira certainement pas à tout le monde.

9.5/10

Posté le 22 Octobre 2009

Zoetrope

Zoetrope (Charlie Deaux, 1999, USA)



Un homme nu est emprisonné dans une sorte de cellule pour aucune raison apparente. Un autre, en habits militaires, le torture à travers des machines et des paroles philosophiques pas des plus simples à comprendre...

C'est un court métrage que j'ai regardé à cause de la présence de la musique de Lustmord (dans l'album qui porte le même nom que le film sorti trois années plus tard). Ca promet donc déjà d'être extrêmement lourd et sombre, et effectivement c'est bel et bien le cas.
L'histoire présentée ici n'est pas des plus légères, pour commencer. Ca rappelle pas mal d'autres films plus ou moins étranges comme Eraserhead, The Machinist, Cube ou encore Begotten.

On assiste ici à la chute d'un homme apparemment innocent sous le poids de la technologie et du progrès qui ne pardonnent pas. Le deuxième homme, celui qui commande ces machines, prend un énorme plaisir à le torturer moralement à travers ses paroles ultra-sophistiquées.
Le prisonnier n'a aucun moyen de s'en sortir, il ne peut rien faire à part souffrir en attendant l'heure de son exécution.
Le temps passe lentement, et avec lui la douleur, tant morale que physique du prisonnier.

Aucune lueur d'espoir ne se présente...

9/10

Posté le 22 Octobre 2009

Werckmeister Harmonies

Werckmeister Harmonies (Béla Tarr, 2000, Hongrie/Italie/Allemagne/France)



Un cirque passe par une petite ville hongroise plutôt calme où rien d'intéressant n'arrive et où la routine règne. Ce passage semble causer pas mal de problèmes...

Ok je n'ai pas compris grand chose ici, il parait que le film est rempli de métaphores et de symbolismes tous en relation très étroite avec l'histoire de l'Hongrie, mais qu'est ce que c'est beau à voir tout de même !

Je me trouve incapable de parler de ce film pour plusieurs raisons (dont celles que je viens de citer), mais franchement ça ne m'a pas du tout empêché d'apprécier. C'a marrive rarement de dire d'un film (ou d'une partie d'un film) qu'il est "poétique", mais la première scène ici ne peut pas être décrite autrement. Elle est d'une beauté phénoménale ! Et la musique qui l'accompagne l'est encore plus !
D'ailleurs on comprend tout à la nature du film dès cette première scène...

Posté le 22 Octobre 2009

Severed Ways

Severed Ways: The Norse Discovery of America (Tony Stone, 2007, USA)



Vers le début du 11ème siècle, une expédition viking a découvert le continent américain. Une bataille avec les natives prend place, et les vikings retournent chez eux, en laissant derrière eux deux de leurs compagnons, les pensant morts...

Dès le tout début on comprend qu'il ne s'agit pas d'un film tout à fait ordinaire. Ca ressemble à une sorte de documentaire qui retrace la survie de deux hommes dans la nature. On pourrait de ce fait le comparer à The Edge avec Anthony Hopkins, sauf bien sûr qu'il s'agit d'une époque totalement différente.
Ce qui est encore plus étrange, c'est la bande son utilisée : du Dimmu Borgir, du Burzum, du Old Man's Child, du Brian Eno etc...
Il y a même un passage entre les chapitres où on voit l'un des vikings en train de faire du headbang sur la musique !

Le réalisateur a même poussé le bouchon un peu plus loin du côté 'documentaire' en nous montrant, en temps réel, l'un des deux vikings en train de... chier ! Et par ça je veux dire qu'on nous le montre vraiment... les demoiselles ne vont certainement pas apprécier.

Ce que j'ai aussi aimé, c'est le côté très brut de la présentation de l'histoire. On nous montre à maintes reprises les deux hommes en train de couper du bois pour en faire un abris. On nous les montre en train de pêcher, de monter la garde etc... tout ça en temps réel ou presque. Certains trouveront ceci trop lent à leurs goût, et donc il faut se mettre en tête à l'avance qu'il ne s'agit pas d'un film où on a une histoire à proprement parler, encore moins d'un film de vikings en train de faire de la guerre.

8/10

Posté le 22 Octobre 2009

Dead Snow

Dead Snow (Død Snø) (Tommy Wirkola, 2009, Norvège)



Un groupe de jeunes part pour passer quelques jours dans une cabine au milieu de la neige. Peu de temps après, ils sont attaqués par une horde de zombies nazis...

Une fois j'ai lu dans un livre de poche en arabe quelque chose de similaire. Ca disait que les nazis étaient déjà terrifiants de leur vivant, alors qu'en est-il de leurs fantômes (ou ici, zombies) ?
Pour être franc, l'idée est mal exploitée ici. Le concept de zombies nazis n'est là que pour attirer l'attention sans plus, car leur présentation ne va pas bien avec l'idée dans le film, par exemple. Des cadavres de plus de 50 ans devraient être en un très sale état, mais peut-être que la neige y joue un rôle je ne sais pas.

Quant au reste, heureusement que ça vire très rapidement vers du gore/comédie, c'est mieux ainsi plutôt que d'essayer en vain de se prendre au sérieux. Car plus ça avance, plus ça se perd. Le film ne semble pas avancer vers un but précis, les tueuries s'enchaînent, le sang est partout, ça s'arrête un peu puis ça repart de nouveau. Il y a des moments où on se croirait en train de regarder un jeu vidéo du style Painkiller.
Bon je ne vais pas m'en plaindre en fin de compte. Après tout, ce carnage est du genre que j'aime beaucoup, mais ça aurait pu être beaucoup mieux si ça aboutissait à quelque chose.

C'est donc un film à voir pour tous ceux qui aiment voir beaucoup de sang à l'écran sans trop se soucier du reste.

7.5/10

Posté le 11 Octobre 2009

Suspect Zero

Suspect Zero (E. Elias Merhige, 2004, USA)



Un tueur en série a comme proie d'autres tueurs en série. Un agent du FBI est de temps en temps contacté par ce mystérieux tueur, et il veut à tout prix comprendre pourquoi.

Un film qui commence très bien mais qui ne continue malheureusement par sur la même ligne.
Les premiers instants où on voit Ben Kingsley font tout de suite penser à Hannibal Lecter, avec ses paroles fortes et pénétrantes. Puis c'est au tour de Se7en de laisser (et d'une manière très forte) ses traces. Tout ça est bon, les films de tueurs en série de ce genre ne sont pas très nombreux, mais voilà, il y a quelque chose qui cloche...

En fait le plus gros défaut c'est cette nature un peu surnaturelle de la chose. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais dans un film pareil, je préfère de loin regarder une histoire aux aspects directs et réels plutôt que de voir quelque chose qui ne s'éloigne pas trop de la science fiction.

En tout cas ça vaut le coup d'être vu.

Dernière petite remarque à propos du réalisateur, c'est intéressant de voir comment il délivre à chaque fois des films totalement différents, mais tous ayant un certain trait qui sort des normes. Begotten peut être qualifié de bizarre, d'extrême, de totalement tiré par les cheveux, alors que Shadow of the Vampire tire son côté bizarroide d'un autre bout. Ici le film suit un chemin plutôt classique, mais l'étrange prend place au sein même de son déroulement.

7.5/10

Posté le 11 Octobre 2009

Twentynine Palms

Twentynine Palms (Bruno Dumont, 2003, France/Allemagne/USA)



Un photographe et sa copine partent dans le désert américain en vue de prendre des photos et passer des moments intimes. Ils passent leur temps à visiter différents endroits de ce vaste désert américain où tout peu arriver...

Mon dernier film de Bruno Dumont est certainement son film le plus controversé, et par la même occasion le film que j'ai aimé le moins de sa part. C'est pratiquement le même problème de The Brown Bunny du fait que rien ne se passe avant la fin.

L'approche 'minimaliste' des autres films de Dumont a fait des merveilles, mais ici c'est ce qui constitue l'un des plus gros défauts du film.
Le réalisateur n'a pas laissé tomber sa caricature du sexe froid et 'mécanique', et a même poussé le bouchon plus loin ici. C'est encore plus explicite que dans ses autres films, plus sauvage... plus brutal même, et il y a toujours ce manque cruel d'affection et de sentiments qui sont délaissés au compte du plaisir physique et de rien d'autre à part ceci. La relation dans ce couple est basée seulement sur ça, ou presque. Rien d'intéressant ne se passe, on les voit baiser là où ils vont des pires façons possibles, se rapprochant presque du viol par moments. Leurs disputes, pas très fréquentes, sont dévastatrices. C'est étonnant de voir leur 'amour' d'un instant à l'autre se transformer en une vague déferlante de haine qui semble instoppable, pour ensuite se retrouver comme si de rien n'était !

Tout ça a fait que les avis soient très différents à propos de Twentynine Palms. On ne voit rien d'intéressant en soi, c'est juste un couple atypique qui baise par-ci par-là ; mais si on voit les choses d'un autre côté, ça peut sembler intéressant de voir comment cette relation est menée...
Et c'est justement là où le film frappe fort, très fort même ! La fin est totalement inattendue, mais je n'en dirais pas plus pour ne rien gâcher à ceux qui veulent le voir.

Ceci n'est pas un film romantique, c'est tout à fait le contraire. Ca pourrait même dégoûter certains des relations de couples en tout genre.

6.5/10

Posté le 27 Septembre 2009

Boy A

Boy A (John Crowley, UK, 2007)



Un jeune de 23 ans, ayant commis un meurtre durant son enfance, vient de sortir de prison. Il veut commencer une toute nouvelle vie en effaçant son passé, mais c'est plus facile à dire qu'à faire...

Voilà comment rendre une histoire plus ou moins banale en quelque chose d'extrêmement touchant et émouvant.
Jack regrette énormément ce qu'il a fait étant petit, et il souhaite à tout prix mettre ce passé douloureux dans les oubliettes. Ca débute bien, il commence, à l'aide de son superviseur, de très bien se réintégrer dans la société. Il trouve un boulot et commence à se faire des amis, et peu de temps après il va connaître un sentiment nouveau pour lui : l'amour.

Mais son passé ne cesse de le hanter, et petit à petit, on comprend que des fois, commettre un crime peut avoir des répercussions dévastatrices sur le criminel lui-même. Le passé ne s'oublie pas facilement, et la société ne pardonne pas...

La prestation d'Andrew Garfield est excellente. Quand il est heureux, on sent qu'il l'est vraiment, de même quand tout va mal pour lui, les émotions qu'ils dégage sont impressionnantes...

Je me trouve incapable de parler davantage du film, courez le regarder !

9.5/10

Posté le 27 Septembre 2009

Ils

Ils (David Moreau & Xavier Palud, France/Roumanie, 2006)



Un couple français, récemment installé en Roumanie, se trouve encerclé dans sa maison par des inconnus.

Intense ! C'est le mot qu'il faut pour décrire ce film. Dès le début de l'action, il ne se passe pas cinq minutes où l'intensité n'atteint pas des sommets, et ceci dure jusqu'à la fin, même là où tout semble aller bien.
Au début, on nous présente les deux personnages principaux avec le juste nécessaire pour qu'on puisse les apprécier et se soucier un peu de leur sort. Rien n'est exagéré de ce côté-là, et rien n'est mis de côté non plus.

C'est un film inspiré de faits réels, mais le réalisme n'est pas toujours au rendez-vous. On s'en fout un peu tout de même, puisque c'est très efficace, et ça montre qu'on peut réussir un film d'horreur sans avoir recours à de la violence extrême et/ou du gore, le sang étant très peu présent ici.

Bref, si vous cherchez un bon film d'horreur moderne qui se base entièrement sur l'anticipation de ce qui va arriver sans avoir recours à la violence, Ils est pour vous !

9/10

Posté le 27 Septembre 2009

Dead Presidents

Dead Presidents (Albert & Allen Hughes, 1995, USA)



Anthony Curtis est un jeune noir vivant dans un ghetto du Bronx. Il décide de choisir un chemin différent avec l'un de ses amis en participant à la guerre du Vietnam avec les Marine Corps, mais reprendre une vie normale après la guerre s'avère être plus difficile que prévu...

Les jumeaux Hughes suivent un peu les pas de leur premier film, Menace II Society, en montrant certains des problèmes sociaux que rencontrent les noirs dans certains endroits aux Etats Unis. La différence est que Dead Presidents met l'accent sur pas mal de ces problèmes, ce qui va en fin de compte constituer l'un des points faibles du film...

On voit au début comment Anthony et ses amis passent leur temps dans la vie de tous les jours. Tout se passe bien, ils s'amusent et ils sont généralement heureux, Anthony a une copine, ses amis sont tout le temps près de lui... puis vient la phase suivante...

Tout comme la guerre, la transition est brutale. On se retrouve d'un moment à un autre en plein milieu d'un champs de bataille pas des plus joyeux. Les horreurs que vont vivre les personnages sont loin d'être du genre doux, poussant certains à frôler la folie, ou d'autres à commetre des actes qu'ils ne s'imaginaient pas faire un jour.
De retour vers son pays, Anthony retrouve sa femme. Désormais père d'une petite fille, il lui faut du boulot pour assurer la vie de sa famille, chose qui n'est pas du tout facile à obtenir dans des conditions pareilles.
La situation empire, ce qui va obliger Anthony et ses amis à réfléchir à des solutions extrêmes...

Comme vous pouvez le constater, le film est en quelque sorte divisé en plusieurs parties, et chacune de ces parties s'occupe plus ou moins d'un problème à part lié aux noirs du ghetto. Le problème c'est qu'il manque des détails pour qu'on puisse bien s'immerger dans l'histoire. Vouloir parler de tous ces sujets à la fois (la situation des noirs dans l'armée américaine, la difficulté de reprendre une vie normale après la guerre, les différents problèmes sociaux qui touchent les classes pauvres, le crime et j'en passe) a fait en sorte que le film manque d'un chemin clair et net. On se perd un peu entre toutes ces choses, et là où le film commence vraiment, c'est déjà fini !

Mais c'est justement là où Dead Presidents prend toute sa valeur. Même si la partie se déroulant au Vietnam est réussie, elle assez courte pour que son impact sur le spectateur soit palpable, et on se dit donc qu'on a déjà vu mieux en matière de films de guerre. Puis vient la dernière phase... C'est comme si tout le film préparait le terrain à ces dernières quarante minutes qui sont tellement intenses et tellement bien faites qu'on pardonne un peu les quelques défauts qu'on vient tout juste de croiser.

Avant de finir, je tiens à dire que ça m'a étonné de voir Chris Tucker jouer dans un rôle sérieux, même qu'il était excellent !

8/10

Posté le 18 Septembre 2009