1987, aux frontières entre la Yugoslavie et l'Albanie, un avant-poste militaire se prépare à une éventuelle attaque de la part des albanais. Le Lieutenant qui s'en occupe souffre de syphilis, et il décide de mentir à ses soldats, pour les garder trois semaines de plus, en vue de cacher sa maladie.
Ce film m'a tout de suite fait pensé à un autre de la même région, No Man's Land, avec son mélange entre comédie et drame sous fond de guerre du balkan.
La différence ici est que la guerre à proprement parler se place plutôt dans l'arrière plan.
On voit des soldats, leur relation avec leur Lieutenant et tout ça, mais il n'y pas vraiment de combats ici. Les combats se passent plus sur un niveau personnel qu'autre chose, entre ceux qui se battent contre les autres et ceux qui luttent contre eux-mêmes...
Au début du film on penserait qu'il s'agit d'un film du genre léger. On voit deux soldats, l'un d'eux en train de baiser une fille, qui reviennent en cachette vers leur camp lorsqu'ils se rendent compte que leur Lieutenant est sur le point d'y arriver. On comprend tout de suite qu'ils font ça très souvent, surtout à la remarque de l'un d'eux quand il dit que le Lieutenant est arrivé "trop tôt" ce jour-là.
Les situations hilarantes, grâce aux dialogues entre l'un de ces deux soldats et le Lieutenant, sont au rendez-vous, sans pour autant dépasser les frontières du réalisme.
Mais petit à petit ça devient plus touchant. On apprend à mieux connaître les personnages et leurs préoccupations. La guerre rend la vie insupportable pour certains, et chacun cherche un moyen de s'en sortir, un quelconque moyen de divertissement qui lui fera passer le temps et oublier tout ce qui se passe et qui les empêche de mener une vie normale...
Karaula est une véritable petite perle qui ne laissera personne indifférent.
9.5/10
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