Wednesday, December 30, 2009

Tidal Wave

Tidal Wave (Yun Je-Gyun, 2009, Corée du Sud)



En 2004, un tsunami a frappé le sud-est de l'Asie, causant des centaines de milliers de morts. Quelques années plus tard, la même chose risque de se produire en Corée du Sud.

Les films de catastrophes naturelles ne peuvent jamais être "excellents". On en a désormais l'habitude, on y est tellement habitué qu'on connait déjà les formules de base qui ne cessent de se reproduire à chaque fois. Une poignée de personnages auxquels on est supposé s'attacher au moment de l'impact, une situation dramatique pour renforcer cet attachement, des méchants, des héros qui se sacrifient pour les vies des autres, des gens qui "n'y croient pas", et une (seule) personne qui fait tout son possible pour sauver des milliers de vies, en vain.

Là on dirait qu'il s'agit d'un film américain. On ne trouve pas du tout le 'charme' du cinéma coréen, sauf sur quelques passages comédiques (le seul point positif du film, et encore...). Au moins dans des films comme Armageddon par exemple, la comédie est quasiment omni-présente, et elle est efficace (quoique l'un des plus gros reproches que j'ai à ce film concerne Ben Affleck. Se sacrifier pour laisser quelqu'un comme Ben Affleck vivre, même dans un film, ça ne devrait pas avoir lieu).

Bref, Tidal Wave est vraiment l'un des pires films de "catastrophes naturelles" que j'ai vu. On sent que dès le début ça ne va pas bien, du tout. La transition au début entre un passage dramatique et un autre "gai" tout de suite après est totalement raté.
La première partie du film, qui sert à introduire les personnages principaux, dure beaucoup plus qu'il ne le faut. Du coup on se lasse assez vite, surtout que les acteurs exagèrent dans tout.
Puis on a droit à plein de moments de masturbation mélodramatique pourrie et qui devient vachement difficile à supporter à la longue.

On a également droit à des petits détails d'une stupidité phénomènale. On a un "mega-tsunami" qui frappe une ville (et apparemment, juste une seule ville), donc cette ville est totalement engloutie par l'eau, mais les téléphones portables marchent sans peine ! Pire encore, peu importe combien de minutes ces mêmes téléphones ont passé sous l'eau, pas de problème, ils fonctionnent !
Les briquets aussi ont leur mot à dire. On dirait que tous les briquets coréens sont 'programmés' pour s'allumer comme des lance-flammes aux visages de leurs utilisateurs, et que ces derniers sont obligés de réagir d'une façon extrêmement exagérée face à cela...

1/10

Tuesday, December 29, 2009

The Hangover

The Hangover (Todd Phillips, 2009, USA/Allemagne)



Quatre amis vont à Las Vegas pour y passer une nuit de folie. Le lendemain matin, ils se réveillent sans aucun souvenir de ce qui s'est passé pendant cette nuit, qui était vraisemblablement très agîtée...

L'affiche m'a un peu fait penser à The Big Lebowski. Au début je ne voulais pas regarder le film parce que je pensais qu'il s'agit tout juste d'une simple copie sur le film des frères Coen, mais en fin de compte ce n'est pas du tout le cas.

Je n'étais finalement pas déçu, quoique le film aurait être beaucoup plus hilarant vu la situation dans laquelle se sont mis les personnages.
Le problème ici c'est que certaines situations sont un peu trop tirées par les cheveux pour être bien efficaces. Du coup on sent que c'est un peu forcé par moments, qu'ils ont fait exprès de mettre telle ou telle chose dans cette place, histoire de nous pousser à rire malgré nous.

Mais il faut le reconnaître, il y a des moments où ça arrive naturellement, où on ne peut pas s'empêcher de rire à haute voix même. Je pense notamment au personnage d'Alan, le gros qui porte des lunettes. Il est vraiment stupide, et les questions qu'il pose de temps en temps sont hilarantes.

7.5/10

The Tournament

The Tournament (Scott Mann, 2009, UK)



Un tournoi particulièrement sanglant prend place à chaque fois dans une ville différente. Les participants sont des tueurs professionnels, et le seul moyen de gagner est d'être le dernier survivant.

C'est la présence de Robert Carlyle qui m'a encouragé à regarder ce film, mais au final son rôle était très loin de mes attentes...

Bon pas grand chose à dire ici. C'est un film d'action standard avec tout ce que cela implique : plein d'incohérences, de l'action, une histoire à dormir debout, une fin qui devrait satisfaire tout le monde, et le fameux syndrôme de "je ne ressens de la douleur qu'au moment de la blessure".
L'intérêt se porte tout de suite donc sur les scènes d'action, et heureusement qu'elles sont plutôt bonnes. On trouve pas mal de combats à mains nues (ou presque), quelques idées ingénieuses lorsqu'il s'agit de tuer telle ou telle personne, et du sang en abondance !
La violence est assez poussée, il y a certaines scènes où on voit des personnages "exploser" carrément, et c'est plutôt bien foutu.

Donc en gros, c'est juste un film à voir pour ceux qui cherchent de l'action pure et dure sans rien d'autre.

6.5/10

Thursday, December 24, 2009

Dowaha

Dowaha (Les Secrets) (Raja Amari, 2009, Tunisie/France/Suisse)



Une femme et ses deux filles vivent clandestinement dans une grande maison abandonnée. Leur vie va être bouleversée lorsqu'un jeune couple vient s'installer dans cette maison.

Ce film fait actuellement beaucoup de bruit. Les critiques sont très dures, et ce n'est pas seulement à cause des scènes de nudité qu'on y trouve. J'y suis donc allé sans m'attendre à grand chose.

Si on parle de l'histoire et du scénario du film, sans prendre en compte les différentes interprétations qu'on peut en tirer, il faut le dire, c'est vraiment mauvais.
On voit cette famille un peu spéciale mener une vie pas des plus communes. Elles vivent "en cachette" depuis plusieurs années, dans le sous-sol d'une grande villa abandonnée. Elles s'occupent de quelques légumes et vendent des tricots pour pouvoir vivre. Elles sont donc pauvres, et vu la vie qu'elles mènent, elles restent hors de la société et de tout ce qui se passe en dehors de leur monde. Jusqu'au jour où un jeune couple décide de venir passer du temps dans cette maison, et c'est là qu'elles commencent à frôler de près la vie des "riches"...

Bon tout ça peut sembler bien beau, mais ça ne l'est pas. L'exécution est assez terrible. Les scènes ne suivent apparemment pas de chemin logique, les réactions des personnages ne sont pas du tout naturelles, et les dialogues... en fait c'est difficile de parler de "dialogues" ici, pas parce qu'ils ne sont pas très présents, mais parce qu'ils ne semblent pas corréler. On dirait plutôt des monologues, des discours collés l'un sur l'autre sans trop se soucier de leur cohérence.
Les répliques sont assez souvent hors-sujet, ce qui leur donne un air plutôt comique vu certaines situations. Par exemple lorsque la fille "kidnappée" dit à la jeune fille, Aïcha qu'elle avait toujours voulu avoir une soeur, elle lui dit "Et Ali ?" (Ali étant le copain de la "kidnappée")...
C'est sûr, Aïcha n'a jamais connu l'amour, ne sait pas ce que veut dire "petit ami" etc., mais il y a tout de même une vaste différence entre "soeur" et "frère", entre "homme" et "femme" pour poser une question pareille. Du coup, toute la salle a éclaté de rire à la suite de cette réplique...

Si on parlait un peu plus de Aïcha, c'est une fille qui semble légèrement attardée (à la vue de la suite du film on comprend pourquoi). Elle est du genre "rêveur", elle chante souvent toute seule, se ballade en secret dans la maison, essaie les vêtements des "autres", touche leurs fournitures, s'essaie à des poses différentes devant le miroir... bref, elle veut à tout prix ressembler aux "autres", aux gens riches qu'elle ne perçoit que de loin. La frustration s'accumule, et à un moment donné, elle ne peut pas s'empêcher de faire des bêtises.
Elle casse par accident la chaussure de la fille "d'en haut". Cette dernière découvre sa chaussure cassée par la suite, et que quelques uns de ses objets ne sont pas à leur place, et puis rien ! La scène change tout de suite sans qu'on n'aie le temps de voir la réaction de Salma, la fille en question.
Pire encore, Salma entend du "bruit" à quelques reprises (notamment dans le lit avec son chéri, en pleine action, où Aïcha s'approche à quelques centimètres près de l'heureux couple et fait semblant de les toucher, sans qu'ils ne s'en aperçoivent !), mais elle ne se pose pas trop de questions.

La scène de la "soirée" est elle aussi d'un ridicule extrême. Aïcha, avec son pyjama de mauvaise qualité, ne se retient plus à la vue de tout ce beau monde bien vêtu qui vient faire la fête. Elle sort de la cachette et se dirige en plein coeur de cette fête, sans que personne ne soit surpris de son allure bizarre ! Elle va même jusqu'à parler au couple propriétaire de la maison sans qu'il ne soit alarmé par cette présence étrange. Puis d'un coup, on donne à Aïcha à goûter à de l'alcool et, avec le goût amer auquel elle n'est pas du tout habitué, elle crache et s'enfuit. C'est seulement à ce moment que Salma se rend compte que Aïcha porte ses chaussures, et elle se met aussitôt à ses trousses. Une petite partie de cache-cache puis Ali demande à sa copine de s'arrêter, que ça ne vaut pas la peine. Il y a une inconnue qui rôde dans sa maison en portant les habits de sa copine jetés dans la poubelle, mais il dit que ce n'est rien...

Il y a plein d'autres situations tout aussi incompréhensibles. La fille kidnappée a eu plein, mais alors là plein d'occasions pour s'enfuir. Ce n'est pas comme si elle était enfermée dans une pièce où il n'y a rien à sa disposition qui lui permette d'attaquer ceux qui l'ont privé de sa liberté. C'est encore plus étrange lorsqu'on la voit s'adapter sans peine à la vie de ses 'hôtes', et même apprécier ce qu'ils font et les aider dans telle ou telle chose.

Bon je ne vais pas détailler tout le film, mais ce sont juste des exemples pour montrer le ridicule de certaines scènes. Maintenant, qu'en est-il du "message" du film ?
Il me semble que très peu de monde ait pu saisir ce que voulait dire le film dans le fond. Les personnes présentes dans le Cine Club de la salle CinémAfricArt ont parlé de choses qui n'ont vraiment rien à voir.
Un homme parle du côté "thriller" du film qui ne fait pas du tout peur. Mais depuis quand est-ce qu'un thriller est censé faire peur ? Il confond peut-être avec "horreur", mais là encore, ça n'a absolument rien à voir avec.
Un autre a dit qu'il s'agit d'un film noir. Il ne suffit pas d'avoir quelques scènes qui se passent dans le noir pour dire qu'un film est un "film noir". Là encore, c'est totalement à côté.

D'autres réactions m'ont paru assez loufoques. Plein de monde a insisté sur le fait que le film n'est qu'une représentation de "la situation de la femme tunisienne". Je ne vois vraiment pas comment est-ce possible. Des choses comme celles qu'on voit dans le film existent en vrai, certes, mais en même temps c'est trop réducteur pour que cela puisse représenter la femme tunisienne en général.

Il faut dire que les thèmes traités sont variés. Pour ma part, je trouve que le film parle avant tout de pauvreté. Des pauvres qui côtoient des riches. Des pauvres qui rêvent d'une vie meilleure. Des pauvres renfermés qui rêvent de liberté. Des pauvres qui commettent des choses horribles afin de pouvoir survivre...
La pauvreté peut atteindre des niveaux terribles en Tunisie, mais pour s'en apercevoir il faut fouiner. C'est comme si ces choses sont cachées au "grand public", enterrées dans les sous-sols juste en-dessous des vies des gens "aisés", et qu'il faut faire de l'effort pour les voir. C'est peut-être de là que vient le nom du film, "Les Secrets", ou peut-être que je me trompe totalement.

En tout cas l'idée de base est bonne, mais le résultat final n'est pas du tout satisfaisant.

4/10

Doghouse

Doghouse (Jake West, 2009, UK)



Vince vient de divorcer. Son moral est bas, et ses amis décident de se diriger vers un petit village calme afin de le lui remonter un peu.
Ils vont dans un petit village où, à leur surprise, toutes les femmes sont transformées en zombies.

Un film qui commence très bien côté comédie. On a la présentation habituelle des personnages qu'on trouve dans pas mal de films anglais. Puis ça ne perd pas du tout du temps pour démarrer.

Les zombies ne tardent pas à surgir, et je dois dire qu'ils ne sont pas du tout convaincants. Leur vue ressemblerait plus à des personnes défigurées (avec plein de sang dans la bouche) qu'à des corps ressucités. Les premières impressions ne sont donc pas si bonnes que ça. Mais on se dit que, après tout, c'est plus orienté comédie qu'autre chose, et donc si la comédie est bien présente il n'y a pas de quoi se plaindre...

Mais ce n'est justement pas le cas, ou du moins pas tant que ça. Ca fait rire, c'est sûr, mais c'est un peu trop comique et même enfantin par moments qu'on se contente tout juste de quelques sourires ça et là, contrairement aux vrais rires qu'on a eu au début.
Les dialogues sont généralement bons, mais le problème réside dans le comportement des personnages (et même des zombies) qui on dirait font exprès d'être aussi stupides.
Par exemple, après avoir tué un zombie à l'aide d'une grosse épée, pourquoi est-ce que personne ne songe à prendre cette épée pour l'utiliser plus tard ?
Ou encore, lorsque la petite bande trouve un moyen très efficace pour stopper les zombies, pourquoi faut-il jouer avec ce moyen au risque de le perdre ?

Bref, Doghouse est comme un essai légèrement raté à vouloir faire un nouveau Shaun of the Dead.

5.5/10

Saturday, December 19, 2009

Flugten

Flugten (The Escape) (Kathrine Windfeld, 2009, Danemark)



Une journaliste Danoise, en Afghanistan, est prise en ôtage par les Talibans. Ils menacent de la tuer si les troupes Danoises ne sont pas retirées du pays dans trois jours...

Rikke Lyngvig, la journaliste en question, arrive à s'échapper de sa captivité. De retour dans son pays, elle décide d'écrire un livre sur son expérience... un livre basé sur un mensonge qu'elle était obligée de suivre.
Plus tard, elle est confrontée à quelque chose à laquelle elle ne songeait pas du tout. Va-t-elle tenir sa parole ? Va-t-elle montrer un côté humain comme on l'a fait pour elle ? Et si jamais c'est le cas, va-t-elle y arriver ?

Un film d'actualité de ce genre est toujours le bienvenu. En général, il s'agit tout juste d'un film d'action comme on l'a vu avec Traitor ou The Kingdom. Du divertissement pur et dur donc, mais là l'action est quasiment inexistante. Le film se concentre sur le côté thriller plus que tout, et il le fait très bien.

Il vaut mieux tout découvrir par soi-même, c'est pour ça que je m'arrête ici.

9/10

Last Ride

Last Ride (Glendyn Ivin, 2009, Australie)



En Australie, un homme recherché par la police se déplace de ville en ville, accompagné de son fils. À travers ce petit voyage, le fils va en apprendre plus sur son père.

Kev, interprété par Hugo Weaving, est un ancien criminel qui a passé du temps en prison. Au début du film on n'a pas d'idée sur ce qui se passe. On voit cet homme et son fils se déplacer d'un endroit à un autre, dormir dans des jardins public, faire du camping... Puis petit à petit, à travers des flashbacks et des dialogues, on en comprend un peu plus.

Kev est donc un ex-criminel qui vit seul avec son fils. On ne tarde pas trop à comprendre pourquoi il a passé du temps en prison. Généralement il est quelqu'un de sympa, calme et bon à vivre avec. Mais son problème c'est qu'il perd très rapidement le contrôle, et sa nature violente se déclenche très vite.

C'est surtout à cause de son propre père qu'il est devenu ce qu'il est. De temps à autre, il en fait part à son fils. Il lui raconte certaines des "leçons" que lui a appris son père, étant petit. Des fois, il va même jusqu'à donner ces mêmes "leçons" à son fils, ce qui pourrait très facilement avoir exactement les mêmes répercussions sur ce dernier.

C'est le portrait de l'innoncence à l'état pur mise à l'épreuve contre la méchanceté suprême auquel on assiste dans ce film. La haine engendre la haine, et de génération en génération, ça devient de plus en plus difficile de s'en débarrasser.

On a également droit à de très nombreuses scènes du paysage sublime de l'Australie. J'ai surtout en tête l'image du lac où le niveau de l'eau est tellement bas qu'on croirait que les gens marchent dessus, comme l'aurait fait le bon vieux Jesus dans son temps...

7/10

Friday, December 18, 2009

Inglourious Basterds

Inglourious Basterds (Quentin Tarantino, 2009, USA/Allemagne)



Il était une fois en France occupée par les nazis... une fille juive assiste au massacre de sa famille par les mains du colonel SS Hans Landa, et échappe de justesse au même sort.
D'un autre côté, les Américains envoient une petite équipe de militaires juifs, appellés les "Basterds", pour terroriser les soldats nazis.

Ca fait littérallement des années que j'attends la sortie de ce film. La première fois que j'en ai entendu parler j'étais surpris par l'histoire (qui était radicalement différente de ce qu'elle est aujourd'hui). Tarantino n'est pas vraiment quelqu'un qui s'intéresse aux films de guerre d'habitude.
Bref, tout ça pour dire que je m'attendais à quelque chose d'excellent, et j'étais très bien servi !

La deuxième guerre mondiale, des nazis méchants et des juifs persécutés. Voilà la formule de base pour attirer l'attention et la 'sympathie' des médias. Mais Inglourious Basterds ne se limite pas seulement à ça. Tarantino a mis en place des choses qu'on n'a pas l'habitude de voir. Des nazis intelligents ? Il ne s'agit certainement pas de Hitler ou de Goebbels (qui sont caricaturés en tant qu'hommes frôlant la folie), mais des officiers qu'on rencontre tout au long du film. Ils sont tellement intelligents qu'on croirait presque à des surhommes qu'il est impossible d'arrêter.
Des juifs Américains qui n'ont pour but que de terroriser les rangs des soldats Allemands ? Ca aussi c'est à voir. C'est surtout de là que le film tire le plus de son humour noir, comme on en a l'habitude avec Tarantino. Les scènes où on voit les Basterds sont celles qui brillent le plus avec ce genre d'humour. Brad Pitt est phénoménal dans son rôle, surtout avec son accent sud-east Américain. Son accent, ses expressions faciales et ses répliques valent de l'or ! Un petit exemple :
"Each and every man under my command owes me one hundred Nazi scalps. And I want my scalps. And all y'all will git me one hundred Nazi scalps, taken from the heads of one hundred dead Nazis. Or you will die tryin'. "

Mais revenons un peu au début du film, qui est divisé en chapitres. Le premier chapitre est un hommage direct aux films de Western de Leone. Cette scène d'ouverture sert avant tout à nous introduire à un personnage en particulier (deux si on compte la suite du film), celui du Colonel Hans Landa. On le surnomme "The jew-hunter", et sans rien dire de plus, il y a de quoi. Il est fier de cette appelation, et tout au long du film il prouve à chaque fois qu'il porte vraiment bien son nom.
Au début on croirait à un simple colonel 'gentil' et inefficace, avec ses sourires, sa courtoisie et ses paroles innocentes. Mais en fin de compte, il ne fait que jouer avec les autres. Un peu comme le chat qui joue avec la souris (ou le rat, pour faire un rapprochement avec les paroles de Landa) avant de la tuer. D'ailleurs le moins que l'ont puisse dire à propos de la comparaison entre les juifs et les rats c'est qu'elle est amusante.
Et tout comme pour Brad Pitt, Christoph Waltz a brillé dans son rôle.

La démonstration de nazis intelligents ne s'arrête pas à un seul personnage. Plus tard dans le film, dans la fameuse scène du bar, on a droit à une rencontre avec un officier Allemand qui a une oreille sans égal quand il s'agit d'identifier les accents. Ceci va mettre les Basterds dans un véritable pétrin...

Mais encore, le héros de guerre Allemand qui est arrivé à tuer 300 ennemis à lui tout seul, ce n'est pas rien non plus...
Malgré les apparences, on se demanderait si, en fin de compte, le film ne se dirigerait pas dans le chemin opposé du "nazi méchant - juif innocent". Les soldats Allemands ici (si on met de côté les officiers et autres dirigeants importants de l'armée) ont l'air d'être plutôt normaux, et ce sont les juifs (ou les Basterds en particulier) qui sont méchants et qui sont même sans coeur dans leurs pratiques.
Pour ces Basterds, tous les Allemands sont des nazis, et un bon nazi est un nazi mort (et encore mieux, atrocement défiguré). Les rôles sont un peu inversés, puisque d'habitude ce sont les nazis qui pensent que les juifs sont moins que rien, et qu'il faut les exterminer comme des rats.
Ca va même plus loin que ça, l'aboutissement vers la fin du film telle qu'elle est présentée n'aurait absolument pas du tout été possible sans l'aide du colonel Landa...

Le portrait de "juifs méchants" ne se limite pas seulement aux Basterds. Je vais essayer de ne mentionner que le minimum nécessaire, histoire de ne rien gâcher.
Dans la scène du cinéma, là où on voit un certain juif transmettre un message... Les flammes, le rire sadique... si ça ne donne pas un air diabolique à cette personne...

J'ai vu plein de personnes critiquer l'authenticité historique du film. Personnellement si j'ai besoin de voir des faits et non une fiction, j'irais tout simplement voir un documentaire. Des fois on aime cette authenticité dans les films, mais dans des cas comme ceux d'Inglourious Basterds, il est clair que les libertés qu'a pris le réalisateur sont énormes. C'est pourtant étrange de ne pas voir les mêmes réactions à propos de films comme Watchmen par exemple...
Tarantino a en quelque sorte ré-écrit l'histoire à sa façon, et je ne m'en plains pas. Il n'est ni le premier ni le dernier à le faire. Et puisqu'il le fait bien c'est tout à son honneur.

Pour ce qui est de la question de "un autre film de propagande juive", parfois il faut être réaliste. Tout le monde se souvient des nombreuses polémiques qui ont suivi la sortie de The Passion of the Christ, juste parce qu'il a montré des juifs "méchants". Pourtant Tarantino a fait la même chose, c'est juste qu'il l'a fait à sa façon. Les juifs sont satisfaits du résultat, ce n'est pas tous les jours qu'on les montre sous cet angle, se vengeant des nazis d'une façon aussi violente...
Je ne suis pas fan des juifs qui n'arrêtent pas pleurnicher à tout va, à se lamenter sur leur sort là où l'occasion se présente, mais en regardant des films de ce genre, j'essaie tout simplement d'igonrer ça et de mettre le film dans son contexte.

Bon bref, assez parlé. Inglourious Basterds est une véritable petite merveille. Les 2 heures et demi passent sans qu'on ne s'en rende compte. Pas du même calibre que Pulp Fiction mais ça, ce n'est plus possible à atteindre...

9/10

Religulous

Religulous (2008, Larry Charles, USA)



Bill Maher conduit des interviews avec des personnes religieuses très différentes. Le Christianisme prend naturellement la part la plus importante, mais l'Islam et le Judaïsme ne sont pas délaissés pour autant.
Bill se déplace de ville en ville et de pays en pays en vue de mener ses interrogations. Il rencontre plusieurs 'types' d'hommes religieux : des prêtres, un ex-juif converti au christianisme, un ex-gay, un sénateur, un rabbin anti-sioniste, un prêtre du Vatican, un Imam, un rappeur musulman anti-juif etc.
Il leur pose des questions très provocantes, et se moque même ouvertement (mais de façon subtile) de leurs idées et croyances.
C'est justement là le problème principal de ce documentaire, car au lieu d'être une source d'information, c'est plutôt une source de divertissement. Il n'y a pas de vrais débats ici, on voit surtout Bill commenter les répliques des autres. Il leur pose une question attend leur réponse, et commence là où il lui est possible à les démentir et à les contredire.
Il faut avouer que les 'proies' qu'il a choisi sont plutôt faciles.
Par exemple, l'ex-juif converti au christianisme parle des bien faits de sa nouvelle religion. À un certain moment, Bill lui demande si, après sa mort, il serait dans un endroit meilleur. L'autre parle mais sans donner de réponse précise, Bill pose la question de nouveau, en attente du "Yes.", pour lui lancer "Then why don't you kill yourself?". L'homme reste silencieux pendant quelques secondes, en train de réfléchir à comment s'en sortir de ce pétrin...

Bill rend visite à des gens beaucoup moins scrupuleux, comme cette sorte de prêtre qui se dit "docteur" alors que les sous-titres affirment qu'il n'a aucun diplôme. Cet homme est vraisemblablement riche, grâce aux émissions qu'il conduit et aux DVDs qu'il sort, et donc grâce à l'exploitation des autres. Bill ne laisse rien passer, il commente à plusieurs reprises les habits de cet homme, fait allusion à ses comportements et surtout à son ignorance à propos de ce qu'il est sensé 'enseigner' à ceux qui le supportent, c'est à dire la religion...

La rencontre avec le sénateur est tout aussi bonne. Bill le provoque et va même jusqu'à lui dire qu'il a peur pour son pays parce que des gens comme ce sénateur le dirige !

Une autre rencontre hilarante concerne un certain charlatan qui se proclame l'incarnation de Jesus Christ. Il se dit descendant du Christ alors qu'il est originaire du Puerto Rico. Il explique les choses à sa manière, mais la débilité qui s'en dégage est frappante. Le pire c'est qu'il a vraiment du succès auprès de ses admirateurs...

D'un autre côté, le prêtre du Vatican est certainement la personne la plus intéressante à suivre. Son statut ne l'empêche pas d'être sceptique vis-à-vis de plein de choses, de ne pas en accepter d'autres. Il dit que s'il était le "boss", il n'accepterait pas de vivre dans le palais où vivrait le "boss" actuel, que ce palais en lui-même est en contradiction directe avec les enseignements de Jesus Christ.
Il doute, entre autres, de la date exacte de la naissance de Jesus Christ. Il se dit que ce ne sont que des "nice stories", histoire d'alimenter un peu la croyance des autres, et donc histoire de mieux les contrôler...

On apprend trop peu de choses de ce documentaire, mais il y a tout de même des informations intéressantes. Par exemple l'influence du mythe de Krishna, et de sa naissance en particulier, sur celle de Jesus. La naissance sans acte sexuel serait donc un concept beaucoup plus ancien que le christianisme, de même pour la crucifixion et la résurrection trois jours plus tard qui auraient existé chez les pharaons (quoique j'ai lu quelque part que cette information est erronée, je n'ai pas encore eu le temps de vérifier)...

C'est la première fois que je parle ici d'un documentaire que j'ai regardé, mais ça ne sera probablement pas la dernière.
Religulous est là pour faire passer un message sérieux sur un ton humouristique. Ca peut servir à mieux passer ces idées et, vu la 'simplicité' des rencontres, ça peut aussi être facilement accueilli par les masses, un peu comme le font les hommes de pouvoir religieux donc...

8.5/10

Monday, December 14, 2009

Le Silence de Lorna

Le Silence de Lorna (Jean-Pierre & Luc Dardenne, 2008, Belgique/France/Allemagne/Italie)



Lorna est une albanienne vivant en Belgique. Elle est mariée à un drogué qu'elle déteste dans le seul but d'acquérir la nationalité belge, et elle rêve d'ouvrir un snack bar à l'aide de son amoureux.

Pas trop de chance dernièrement... Cette histoire avait tout pour être bonne, mais des choses pourtant simples ont presque gâché tout le film.

C'est assez compliqué comme situation, surtout qu'on ne nous explique rien de façon directe. Ce n'est pas là le problème, mais on aimerait bien en savoir un peu plus des fois.
Lorna est une immigrée mariée à un belge. Elle le déteste, et d'ailleurs il y a de quoi. C'est un drogué qui ne peut jamais compter sur lui-même pour n'importe quelle tâche. Il lui a déjà maintes fois promis d'arrêter la drogue, mais il ne tient pas sa parole, ce qui fait qu'elle le supporte de moins en moins.

Pourtant il est vraisemblablement très amoureux d'elle, et il paraît que cette fois, il va arrêter la drogue pour de bon. Et voilà que sa nature de "femme" commence à bouger, et elle ne le déteste plus autant...

D'un autre côté, on a deux autres personnes qui n'aimeraient pas voir le mari de Lorna bien se remettre : Sokol, le petit ami albanien, et Fabio... un taxiste ! On ne comprend pas très bien la nature de la relation qui relie Fabio à Lorna et son petit ami, on comprend tout juste qu'il s'intéresse à quelque chose, et qu'il est prêt à tout faire pour y arriver. Vu ses relations, Lorna et son copain s'intéressent aussi à quelque chose de la part de Fabio.
Bref, tout le monde a quelque chose à gagner dans cette affaire, et tout semble aller pour le mieux pour tout le monde. Mais non, Lorna se sent coupable de la mort de Claudy, son mari, et commence à tout foutre en l'air !

La mort de son mari, qui est un évènement assez important, s'est passée très vite. On ne nous montre rien de ce qui lui est arrivé, et on se contente de nous montrer Lorna dans la morgue en train d'en discuter avec un médecin, et plus tard en train d'en parler avec la police.

Mis à part tout ceci (et en écrit ça paraît beaucoup plus captivant en fait), mon plus grand problème avec le film concerne les personnages. Ils sont tous aussi détestables les uns que les autres ! Même Lorna n'a pas gagné ma sympathie avec ses comportements stupides et dénués de sens (surtout vers la deuxième moitié).
C'est sûr, la vraie vie ressemble à ça et elle n'est pas remplie de bonhommes gentils, mais justement, la vraie vie n'est parfois pas belle à vivre...

5/10

Nord

Nord (North) (Rune Denstad Langlo, 2009, Norvège)



Un ex-skieur, après un choc émotionnel intense, choisit de vivre en isolement. Il décide un jour de se diriger vers le nord, là où il vivait avant cette chute...

C'est une sorte de "road movie" différent, si on veut. Ca m'a fait penser à Into the Wild par moments, avec toutes les rencontres que fait Jomar, le personnage principal, et les différentes amitiés qu'il se forge dans des délais plutôt courts.
Mais le problème c'est que le film est plutôt vide. Ce n'est pas le manque de "actions" en soi qui gêne, mais l'utilité de ceci. Les personnes que rencontre Jomar ne sont pas intéressantes, ou plutôt pas bien exploitées. Elles servent juste à laisser Jomar s'exprimer un peu sur son passé, sa situation, sans rien de plus.
Même les très nomreuses scènes de la nature ne sont pas vraiment attirantes, du fait que la neige couvre tout, et qu'il nous est impossible d'admirer les paysages à leur juste valeur...

Ca reste tout de même regardable, et même intéressant à suivre par moments, mais sans plus.

6.5/10

A Million

A Million (Cho Min-Ho, 2009, Corée du Sud)



8 jeunes personnes sont invitées à participer à une émission de télé réalité, avec un million de dollar comme prix au gagnant. Seul petit problème, les 'éliminés' du jeu sont éliminés pour de vrai...

Imaginez une émission comme Koh-Lanta où les perdants sont tués un par un ! Ca ferait une bonne histoire pour un film, et c'est ce que nous propose A Million ici.

Bien sûr, les participants ne sont pas au courant de ces "règles du jeu" qu'a mis en place le créateur de ce show, mais ils ne passent pas trop de temps avant de sentir que quelque chose ne va pas bien, et pire encore, que les perdants ne quitteront pas vivants le lieu où se déroule le jeu...

Reste maintenant à voir comment vont se passer les choses. On sait dès le début qui va survivre, on sait ce qui va se passer, il faut donc nous convaicre du "comment" des choses, et c'est plutôt réussi de ce côté, sauf pour quelques détails.

L'intensité est là. On est confus, tout comme les personnages, et on se sent plongé dans le tas avec eux. Ils n'ont plus de choix que de continuer dans un jeu d'un sadisme extrême. Le créateur de ce jeu n'a aucun but autre que de s'amuser en voyant les autres souffrir, et mourir. C'est là où commencent les problèmes avec la cohérence du film, puisque plus tard, quand on nous explique finalement pourquoi il fait ce qu'il fait, on n'est pas vraiment convaincu de son attitude. Et je dis attitude mais pas "actes".
D'un autre côté, il calcule et prévois les gestes des autres tellement bien que tout le côté "véridique" s'évapore.

Si on arrive à ne pas trop prendre en compte ces petits soucis, on peut tout de même bien aimer ce film. Après tout, c'est justement un film.

7.5/10

Saturday, December 12, 2009

Thirst

Thirst (Park Chan-Wook, 2009, Corée du Sud)



Un prêtre Coréen se porte volontaire pour une expérience médicale en Afrique. Le résultat de l'expérience est totalement inattendu. Il devient un prêtre déchu, un vampire...

Park Chan-Wook qui fait dans l'horreur fantaisiste, c'est certainement quelque chose d'intéressant !
On se demanderait tout de suite si cela ne va pas être un échec. On ne peut pas dire que les Coréens nous ont habitué avec les films de vampires, surtout que la réputation de ces derniers se dégrade de plus en plus à chaque fois, notamment avec des films comme Twilight où ça atteint des niveaux d'une bassesse dignes des journaux tunisiens.
D'un autre côté, on pourrait s'estimer chanceux d'avoir, même si c'est rare, des films du même poids que Let the Right One In. C'est d'ailleurs une bonne chose de voir des films non-Américains s'intéresser aux vampires, et même plus, en faire quelque chose de très bon !

Bref, revenons à Thirst. Au début on nous présente Sang-hyeon, le prêtre en question. Il est quelqu'un de très pieu, mène une vie tranquille, aide les gens mourants et les malades, jusqu'au jour où il décide de prendre part à cette expérience médicale.
Il voyage en Afrique et tout se passe comme le lui avait annoncé le docteur qui s'occupe de cette expérience. Le prêtre est mort, et au moment où les médecins qui l'entourent s'apprêtent à noter l'heure du décès, il commence à bouger de nouveau.
Il retourne dans son pays, où les gens le prennent pour un véritable Messie. Tout comme dans le temps de Jesus Christ, les gens malades viennent lui demander de les 'toucher', ce qu'il refuse de faire.
Un peu plus tard, la transformation prend place, et le prêtre jadis pieu est désormais un buveur de sang !

C'est là l'un des points pas trop clairs du film. La transformation est plutôt brusque, du jour au lendemain le prêtre ne supporte plus la lumière du soleil et se nourrit de sang. Il garde tout de même une certaine bonté en lui, et décide de ne tuer personne pour se nourrir. C'est difficile à faire, mais pas impossible.
Il rencontre une vieille connaissance par la suite, et sa femme avec. Une relation un peu particulière naît entre le prêtre et cette femme, ce qui va finir par bien compliquer la vie du prêtre.

La première partie du film est un peu lente, surtout avec cette sorte de romance entre les deux personnages principaux. Même si ça n'a rien à voir avec Twilight de ce côté (ce qui est impossible à atteindre après tout), ce n'est quand même pas aussi captivant que la suite du film.
Il y a pas mal d'idées pas souvent exploitées dans des films de ce genre. L'utilisation de la caméra dans certaines scènes (là où on voit le prêtre-vampire sauter avec la fille d'un toit à un autre) par exemple est excellente.
Les effets spéciaux sont à saluer aussi. C'est vraiment étonnant de voir des effets aussi convaincants !

Voilà, je pense avoir dit l'essentiel. Thirst est un très bon film de vampires qui n'hésite pas à explorer de nouveaux territoires sans frôler le ridicule.

8.5/10

Thursday, December 10, 2009

Katyń

Katyń (Andrzej Wajda, 2007, Pologne)



Ce film retrace les évènements qui se sont déroulés en 1940, où les soviets ont massacré des milliers d'officiers polonais dans la forêt de Katyn.

Il faut dire que je m'attendais à quelque chose de totalement différent. Je m'attendais plus à un film de guerre dans les veines de Tobruk qu'autre chose, mais en fin de compte Katyn est plus un drame sur fond de guerre qu'un film de guerre à proprement parler (dans le sens où il y a de l'action, parce que, la guerre veut après tout dire plein de choses à la fois).
Du coup, je me dis que ce n'est en fin de compte pas grave. L'histoire est loin d'être banale, mais le problème c'est qu'elle ne m'intéresse pas tant que ça, finalement.

Les polonais qui s'intéresseraient à l'histoire de leur pays trouveraient certainement leur compte ici, mais pas en ce qui me concerne. En fait, lorsque le film parle de 'faits', ça capte tout de suite mon attention, mais là où il se concentre sur certains personnages qui font partie des familles polonaises, je n'y trouve pas grand chose.

Le massacre en lui même est vraiment atroce. On estime le nombre de morts à 12 000 personnes, et le plus amusant dans cette histoire, si on peut parler d'amusement dans un contexte aussi morbide où les charniers regorgent littérallement de morts, c'est que les soviets, à l'époque, ont accusé les allemands d'avoir commis ces massacres !

7/10

Tobruk

Tobruk (Václav Marhoul, 2008, République Tchèque/Slovaquie)


Pendant la deuxième guerre mondiale, des recrues tchèques sont envoyées combattre au nord de l'Afrique. Une sorte d'amitié naît entre certaines de ces recrues. Mais en plein désert, au milieu des tirs ennemis et des nombreuses tempêtes de sables, la survie devient quelque chose de très difficile à assurer.

Les films de guerre où l'action n'est pas très présente peuvent en repousser plus d'un. Tobruk n'est certainement pas un Saving Private Ryan, mais il n'en est pas moins efficace quant à la démonstration des situations extrêmement difficiles à vivre pour les jeunes soldats.

Le film se concentre plus que tout sur ce qu'endurent les soldats dans des milieux aussi hostiles. D'un côté, les tempêtes de sable constituent un véritable ennemi qu'ils ne peuvent même pas combattre. La seule chose à faire est de se cacher, et d'attendre que ça passe. D'un autre côté, il est parfois encore plus difficile de 'combattre' les siens, encore plus de mener de combats avec soi-même.
De plus, l'ennemi frappe très souvent là où on s'y attend le moins. D'ailleurs on ne voit cet 'ennemi' de près que dans de très rares occasions, c'est peut-être fait exprès pour nous pousser à imaginer l'ennemi à notre manière, pour dire que, dans la guerre, les visages ne comptent pas. On tue nos ennemis sans même les voir.
Comme l'a si bien dit Roland de Roncevaux : "Maudit soit le lâche qui inventa des armes capables de tuer à distance !".

Ce qui fait de ce film quelque chose d'un peu spécial par rapport aux autres, c'est l'accentuation sur l'état physique en dégradation constante des soldats. La fatigue les envahit, le nourriture se fait rare, et en plein désert, on se perd très facilement sans avoir aucun repère.
Mention spéciale à la fin qui, même si elle est du genre "ouverte", est totalement inattendue.
Dernière remarque, le film a été tourné en Tunisie. L'authenticité est donc au rendez-vous.

9/10

Wednesday, December 9, 2009

HannaHannaH

HannaHannaH (Annemarie van de Mond, 2007, Pays-Bas)



Hannah est une femme d'un caractère très difficile à supporter, que ce soit par les autres membres de sa famille nombreuse ou par les hommes qu'elle rencontre. Victor fait partie de ces hommes, et il se trouve malgré lui impliqué dans les préparations des 40 ans de mariage des grands-parents de la famille de Hannah. Cette dernière n'est pas très enthousiaste, mais Victor finit par la convaincre d'en faire partie.

Petit à petit, Victor découvre Hannah et sa famille. Chaque membre a un trait qui lui est spécial, le frère attardé étant celui qui se fait remarquer le plus.
Quant aux autres membres, même s'ils ont l'habitude avec Hannah et sa nature très impulsive et imprévisible, il leur arrive des moments où ils ne peuvent plus la supporter. C'est pourtant ce caractère même qui attire Victor, mais même lui va finir par en avoir marre.

En gros, c'est une bonne comédie romantique sur fond dramatique. C'est du déjà vu et revu, mais la comédie est heureusement là pour donner un air frais au tout.

7.5/10

Alien

Alien (Ridley Scott, 1979, USA/UK)



Un vaisseau en mission dans l'espace capte un signal SOS d'une planète lointaine. L'équipage de ce vaisseau va faire des investigations, et ils vont très vite rencontrer des créatures extra-terrestres qui paraissent inoffensives au début...

Un petit classique, ça fait toujours du bien ! Je ne vais pas trop en parler puisqu'il est du genre que tout le monde devrait déjà connaître.
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas déjà, ceci est du genre "horreur" qui se passe dans des endroits fermés, très limités, pas bien éclairés et où un monstre très difficile à tuer rôde en terrorisant les humains.
Ceci a certes mis les bases pour plein de clichés pour les films à venir, mais ça marche très bien ici.

Mon seul petit problème concerne le manque de rencontres avec l'alien en question, et par la même occasion le peu de 'victimes' causées par la créature.
Ca reste toutefois un excellent film du genre !

9/10

The Wave

The Wave (Die Welle) (Dennis Gansel, 2008, Allemagne)



Un prof, ayant comme thème à enseigner l'autocratie, décide de faire les choses différement. Il expérimente avec la classe pour faire un modèle de dictature à petite échelle, ce qui va rapidement échapper à son contrôle.
Basé sur une histoire vraie.

Ce film m'a tout de suite rappelé un autre film allemand, Das Experiment. Le concept en gros est un peu le même : une sorte d'expérience, de simulation qui met en place des gens normaux, mais qui va très vite tourner mal, très très mal...

Les élèves ne sont pas du tout intéressés au cours, au début. Ils connaissent déjà l'histoire, et certains d'entre eux affirment même que la dictature n'est plus possible en Allemagne de nos jours.
Le prof décide alors de changer de méthode, et leur propose de simuler un régime autocrate. Les élèves s'intéressent de plus en plus, le prof leur demande de lui proposer des idées diverses à propos de ce régime qu'ils vont incarner, dont le nom : The Wave.

Les élèves s'impliquent de plus en plus, l'idée leur convient. Ce n'est pas tous les jours qu'on leur offre la possibilité d'avoir une sorte de but commun indépendamment de leurs croyances, personnalités, ou niveaux de vie. Ils sont très motivés, et n'ont même plus besoin de leur prof pour faire naître de nouvelles idées.

Et c'est là que ça commence à prendre une mauvaise tournure. L'un des élèves en particulier semble prendre cete histoire vraiment à coeur. Il fait des choses qu'il n'oserait pas faire autrement, et il n'est plus possible de faire marche arrière...

C'est une très belle démonstration de ce qu'on pourrait faire avec l'enseignement. Au lieu de laisser les élèves apprendre bêtement des tonnes et des tonnes de cours qu'ils vont finir tôt ou tard par oublier, on les met en plein coeur de ce qu'ils étudient. La motivation vient naturellement de cette façon, et comme on le voit ici, ça peut même dégènérer. C'est bien plus que ce qu'on aurait espéré.

8.5/10