Wednesday, April 21, 2010

Avatar

Avatar (James Cameron, 2009, USA/UK)



Jake, un marine souffrant de paraplégie, est envoyé à la planète Pandora dans le cadre d'une mission spéciale. Il finit par se trouver dans un dilemme : choisir entre continuer dans sa mission initiale, et défendre ceux qu'il est venu attaquer et désobéir directement aux ordres des siens...

Ce film fait encore du bruit, inutile donc de faire une petite présentation. La seule chose que j'ai à dire c'est que je ne m'attendais pas à grand chose, seulement à voir rien d'autre que de beaux effets spéciaux. Ce n'est pas le genre de film qui m'attire d'habitude, d'autant que ça semble être du déjà vu et revu. La seule différence avec ce qu'on aurait déjà vu avant c'est l'univers dans lequel se déroule le film. C'est comme si c'était une sorte de mélange entre The Matrix et Surrogates, dans un monde à mi-chemin entre celui de Warcraft (l'arbre gigantesque, les Na'vi qui ressemblent aux Elfes de la Nuit et leur amour de la nature etc.) et de Starcraft (les humanoïdes et les autres créatures qui ressemblent aux Protoss et aux Zergs, les combats spatiaux etc.).

Ceci est mon premier film en 3D, et je dois tout de suite le dire, c'était de loin mieux que ce que j'aurais imaginé. Il n'est plus question de voir des "images" défiler sur un écran, mais de voir ces images "sortir" carrément de l'écran. Il n'y a aucune exagération lorsqu'on dit qu'on se sent vraiment "avec" les personnages du film. Cet émerveillement continue du début jusqu'à la fin, avec quelques petites surprises lorsqu'il y a des objets lancés en direction de la caméra par exemple. On aurait presque envie de vouloir bouger un peu pour éviter d'être touché par ces objets ! C'est à se demander comment pourrait être l'impact d'une telle technologie au niveau des films d'horreur...

Le film est très riche en couleurs, en paysages magnifiques, et bien sûr en effets époustouflants. On ne peut s'empêcher d'admirer la beauté de tout ce qu'on voit à l'écran au point de ne pas faire trop attention à ce qui se dit au début du film. Mais là, première constation négative (pas en relation avec le film lui-même), la version présentée est en français. C'était vraiment une mauvaise idée de mettre une version doublée. Les doublages ne font jamais du bien à un film, peu importe leur qualité. Au pire, des sous-titres en français auraient suffi.

Retour au film. Après une petite demi-heure de découverte de ce monde étrange mais tellement beau à voir de Pandora, on commence à comprendre comment tout ça va finir. Ce qu'on peut résumer à ces quelques phrases : "Jake a un accident - Jake se perd dans la jungle - Jake rencontre une femelle Na'vi - Jake est un élu - Jake apprend la vie des Na'vi - Jake tombe amoureux - Jake se rebelle contre les humains - combat final". Dès lors, la chose qu'on attend le plus est cet inévitable combat final qui aura lieu entre "les forces du mal" et "le bien". On finit par s'impatienter, on veut tout de suite assister à cette scène, et heureuseument que lorsqu'elle est enfin là, on est loin d'être déçu !

Le combat dure pas mal de temps, et il est très bien exécuté en plus. Si l'on met de côté les quelques clichés çà et là (genre le "gros méchant" qui ne meurt pas facilement, ou encore l'espoir qui remonte au bon moment), on est vraiment bien servi.

Pour conclure, je dirais que j'étais agréablement surpris avec Avatar. L'histoire est certes à dormir debout (d'autant que je ne suis pas fan de toutes ces "coïncidences hasardeuses" qui sont non seulement inexpliquées mais qui constituent la véritable roue motrice du film), mais les prouesses techniques incroyables méritent à elles seules qu'on regarde le film rien que pour les voir. Bien sûr, il faut regarder le film en 3D pour une expérience meilleure,
car autrement on peut passer notre chemin sans rater grand chose.

7.5/10

Monday, April 19, 2010

Ondskan

Ondskan (Mikael Håfström, 2003, Suède/Danemark)



Erik est exclu de son école pour des actes de violence extrême. Sa mère se charge de le mettre dans un internat privé, où les élèves les plus âgées font la loi...

Je m'attendais à quelque chose de très différent. À lire le classement de la MPAA, on croirait qu'il s'agit d'un film à caractère extrêmement violent et qui s'approcherait même d'un film d'horreur avec cette violence. Inutile de dire que c'est très loin de la réalité.

La violence ici, même si elle est un peu poussée des fois, n'est jamais trop explicite, et se passe pas mal de fois en dehors de l'écran. Elle n'est même pas aussi présente qu'on pourrait le penser, et l'histoire se penche plus vers un côté dramatique qu'autre chose.

Le film est adapté d'un livre qui, semble-t-il, est lui-même basé sur la vraie vie de l'auteur. Au début je trouvais très difficile d'avaler cette idée des "élèves aristocrates" qui font la loi parmi les plus jeunes, en usant de la violence, de l'humiliation et de tout ce qui est en leur pouvoir, sans qu'ils ne puissent être arrêtés par les responsables de l'école. Mais il parait qu'aux années 50, en Suède (cadre spatio-temporel du film), ces choses existaient vraiment. La vie est parfois plus étrange, plus cruelle que le cinéma on dirait...

Retour au film en question, au début on nous introduit très rapidement aux personnages principaux et on nous met directement dans le bain. C'est peut-être un peu rapide, on n'a pas trop de temps pour bien nous habituer à tout ça, à savoir, un beau-père sadique qui adore fouetter Erik après le dîner, Erik lui-même qui est assez violent vis-à-vis de ses semblables, et sa mère qui est incapable de faire quoi que ce soit pour le défendre face à son mari.

La meilleure solution qu'elle trouve est de l'envoyer dans une sorte d'internat privé très spécial. C'est sa dernière chance pour se rattraper et passer à l'année scolaire suivante sans voir son futur partir en l'air. Erik fait tout pour rester à l'écart des problèmes, mais ça le dépasse. Les injustices auxquelles il assiste quotidiennement le dépassent, et petit à petit il va devenir la cible principale des membres du conseil, autrement dit, ces artistocrates qui font la loi dans l'école...

On peut facilement comprendre où veut arriver le film. Ca parle de dictature et de la situation du pays juste après la fin de la deuxième guerre mondiale, mais le problème c'est qu'il le fait d'une manière assez restreinte. On a les méchants dictateurs d'un côté (avec leurs sbires et leurs moutons qui exécutent sans se poser de questions), et on a la "classe moyenne" ou "le peuple" si on veut, qui subit des injustices à longueur de journée sans pouvoir y faire quelque chose. Et voilà qu'Erik se présente comme une sorte de sauveur pour tout remettre en ordre...

La fin est malheureusement assez prcipitée. Ondskan ou "The Evil" en anglais aurait très bien pu être un film excellent s'il ne s'est pas autant attaché aux clichés du "bien contre le mal".

7/10

Saturday, April 17, 2010

The Day of the Beast

The Day of the Beast (Álex de la Iglesia, Espagne/Italie, 1995)



Un prêtre est arrivé à déchiffrer la partie "Apocalypse" de la Bible. Le message qu'il a déchiffré donnerait la date de naissance de l'Antéchrist, mais il n'a pas la moindre idée sur l'emplacement...

Et voilà qu'une course contre la montre se déclenche aussitôt. Le prêtre en question n'a pas trop de temps pour trouver ce qu'il cherche, d'autant qu'il n'a aucune piste réelle à suivre. Il commence donc par voyager à Madrid et à essayer des méthodes archaïques... à savoir, chercher dans les milieux du Metal underground en Espagne !

Ce fut une belle surprise que de voir le prêtre entrer dans un disquaire Metal et y chercher parmi les vinyles de Venom et d'Iron Maiden, et donner une liste de groupes qu'il cherche à l'instar de "Napalm Dez" et "Hace de Cé" (à lire avec l'accent espagnol bien sûr, c'est là où ça devient hilarant).

C'est clair que le prêtre en question est du genre assez naïf, et c'est cette naïveté qui en fait un personnage extrêmement attachant. Ca doit être le prêtre le plus cool jamais présenté dans un film ! Il pense pouvoir communiquer avec le Diable juste en écoutant du Metal (qui est en soi une critique envers les masses de plus en plus nombreuses de cons qui pensent vraiment que "metal = satanisme" de façon automatique), ou encore en faisant "du mal". Il commence donc à faire des choses, à ses yeux, ignobles, comme par exemple voler des objets dans un magasin, histoire de s'approcher plus du Diable. C'est une méthode qui s'avère être assez inefficace, et c'est là qu'il décide d'avoir recours au métalleux qui s'occupe du disquaire. Un duo plutôt original et qui ne manque pas de charisme va naître, et c'est comme ça que le prêtre va pouvoir avancer un peu dans sa quête...

C'est une aventure hilarante qui attend notre prêtre, et c'est un véritable plaisir de suivre son développement. Difficile à croire que Álex de la Iglesia est la même personne derrière un film aussi nul que The Oxford Murders...

8.5/10

Friday, April 9, 2010

Garde à Vue

Garde à vue (Claude Miller, 1981, France)



Un avocat est appelé au poste de police, la nuit du 31 Décembre, pour

Les films qui reposent essentiellement sur les dialogues et rien d'autre que les dialogues peuvent en ennuyer plus d'un. Il faut avoir des dialogues très solides, ainsi que des acteurs capables d'assurer une telle tâche pour ne pas tomber dans la monotonie. On pourrait se demander comment est-ce que ça va être possible, surtout qu'environ 90% du film se passe à l'intérieur d'une seule pièce, mais le réalisateur a réussi son coup. On se sent tout de suite attaché aux évènements et à ce qui va suivre, et on est facilement transporté au coeur de l'histoire. C'est presque magique de voir autant de suspens dans un film où il n'y a pratiquement pas d'actions. Ca revient en grande partie aux acteurs, et les dialogues, parfois très remplis de sarcasmes comme je les aime, ne sont pas à oublier.

C'est seulement vers la moitié du film que je me suis rendu compte que j'ai déjà vu un remake, nommé Under Suspicion avec Gene Hackman et Morgan Freeman, quelques années plus tôt. La différence n'est pas énorme, mais si ma mémoire est bonne le remake repose beaucoup plus sur les flashbacks et les actions plutôt que sur les dialogues, ce qui enlève le charme très particulier de Garde à Vue.
Le seul reproche que j'ai à faire concerne la fin qui n'est vraiment pas du tout à l'hauteur de tout le reste.

8.5/10