Saturday, April 17, 2010

The Day of the Beast

The Day of the Beast (Álex de la Iglesia, Espagne/Italie, 1995)



Un prêtre est arrivé à déchiffrer la partie "Apocalypse" de la Bible. Le message qu'il a déchiffré donnerait la date de naissance de l'Antéchrist, mais il n'a pas la moindre idée sur l'emplacement...

Et voilà qu'une course contre la montre se déclenche aussitôt. Le prêtre en question n'a pas trop de temps pour trouver ce qu'il cherche, d'autant qu'il n'a aucune piste réelle à suivre. Il commence donc par voyager à Madrid et à essayer des méthodes archaïques... à savoir, chercher dans les milieux du Metal underground en Espagne !

Ce fut une belle surprise que de voir le prêtre entrer dans un disquaire Metal et y chercher parmi les vinyles de Venom et d'Iron Maiden, et donner une liste de groupes qu'il cherche à l'instar de "Napalm Dez" et "Hace de Cé" (à lire avec l'accent espagnol bien sûr, c'est là où ça devient hilarant).

C'est clair que le prêtre en question est du genre assez naïf, et c'est cette naïveté qui en fait un personnage extrêmement attachant. Ca doit être le prêtre le plus cool jamais présenté dans un film ! Il pense pouvoir communiquer avec le Diable juste en écoutant du Metal (qui est en soi une critique envers les masses de plus en plus nombreuses de cons qui pensent vraiment que "metal = satanisme" de façon automatique), ou encore en faisant "du mal". Il commence donc à faire des choses, à ses yeux, ignobles, comme par exemple voler des objets dans un magasin, histoire de s'approcher plus du Diable. C'est une méthode qui s'avère être assez inefficace, et c'est là qu'il décide d'avoir recours au métalleux qui s'occupe du disquaire. Un duo plutôt original et qui ne manque pas de charisme va naître, et c'est comme ça que le prêtre va pouvoir avancer un peu dans sa quête...

C'est une aventure hilarante qui attend notre prêtre, et c'est un véritable plaisir de suivre son développement. Difficile à croire que Álex de la Iglesia est la même personne derrière un film aussi nul que The Oxford Murders...

8.5/10

1 comment:

  1. Ah excellent film!
    Et je suis tout à fait d'accord avec toi. Quand le film n'essaye pas de divertir les spectateurs avec des scènes sublimement gore, il leur sème la confusion en s'attaquant à des cibles (très faciles, certes) comme la télévision ou le consumérisme ou les clichés (comme celui que t'as cité, s'il a une guitare qu'il s'habille en noir, il est forcément du camp de Satan.

    Le film est bel et bien culte même si Alex de la Iglesia s'est gourré dans beaucoup de points.
    La scène de l'enseigne Schweppes est foutrement longue et l'évolution du film est un peu décevante.
    Mais ce qui est clair, c'est qu'Alex ainsi que tout le casting ont un sens de l'humour gore hyper en avance.

    ReplyDelete