Erik est exclu de son école pour des actes de violence extrême. Sa mère se charge de le mettre dans un internat privé, où les élèves les plus âgées font la loi...
Je m'attendais à quelque chose de très différent. À lire le classement de la MPAA, on croirait qu'il s'agit d'un film à caractère extrêmement violent et qui s'approcherait même d'un film d'horreur avec cette violence. Inutile de dire que c'est très loin de la réalité.
La violence ici, même si elle est un peu poussée des fois, n'est jamais trop explicite, et se passe pas mal de fois en dehors de l'écran. Elle n'est même pas aussi présente qu'on pourrait le penser, et l'histoire se penche plus vers un côté dramatique qu'autre chose.
Le film est adapté d'un livre qui, semble-t-il, est lui-même basé sur la vraie vie de l'auteur. Au début je trouvais très difficile d'avaler cette idée des "élèves aristocrates" qui font la loi parmi les plus jeunes, en usant de la violence, de l'humiliation et de tout ce qui est en leur pouvoir, sans qu'ils ne puissent être arrêtés par les responsables de l'école. Mais il parait qu'aux années 50, en Suède (cadre spatio-temporel du film), ces choses existaient vraiment. La vie est parfois plus étrange, plus cruelle que le cinéma on dirait...
Retour au film en question, au début on nous introduit très rapidement aux personnages principaux et on nous met directement dans le bain. C'est peut-être un peu rapide, on n'a pas trop de temps pour bien nous habituer à tout ça, à savoir, un beau-père sadique qui adore fouetter Erik après le dîner, Erik lui-même qui est assez violent vis-à-vis de ses semblables, et sa mère qui est incapable de faire quoi que ce soit pour le défendre face à son mari.
La meilleure solution qu'elle trouve est de l'envoyer dans une sorte d'internat privé très spécial. C'est sa dernière chance pour se rattraper et passer à l'année scolaire suivante sans voir son futur partir en l'air. Erik fait tout pour rester à l'écart des problèmes, mais ça le dépasse. Les injustices auxquelles il assiste quotidiennement le dépassent, et petit à petit il va devenir la cible principale des membres du conseil, autrement dit, ces artistocrates qui font la loi dans l'école...
On peut facilement comprendre où veut arriver le film. Ca parle de dictature et de la situation du pays juste après la fin de la deuxième guerre mondiale, mais le problème c'est qu'il le fait d'une manière assez restreinte. On a les méchants dictateurs d'un côté (avec leurs sbires et leurs moutons qui exécutent sans se poser de questions), et on a la "classe moyenne" ou "le peuple" si on veut, qui subit des injustices à longueur de journée sans pouvoir y faire quelque chose. Et voilà qu'Erik se présente comme une sorte de sauveur pour tout remettre en ordre...
La fin est malheureusement assez prcipitée. Ondskan ou "The Evil" en anglais aurait très bien pu être un film excellent s'il ne s'est pas autant attaché aux clichés du "bien contre le mal".
7/10
Le titre du film peut paraître terrible mais au fond l'histoire est fort intéressante. A découvrir! Un lien de streaming ?
ReplyDeleteJe n'utilise pas le streaming, mais si tu veux des liens pour le télécharger je peux t'en trouver.
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