Saturday, February 27, 2010

The Case of Itaewon Homicide

The Case of Itaewon Homicide (Hong Ki-seon, 2009, Corée du Sud)



1997, une ville coréenne est bouleversée par un meurtre particulièrement brutal qui, jusqu'à ce jour, reste sans solution. Basé sur des faits réels.

Il s'agit d'un meurtre qui paraît être facile à résoudre. Le suspect principal est très vite retrouvé par la police, et peu de temps après le deuxième fait son apparition. Au début il n'était qu'un simple témoin, mais les choses se compliquent rapidement. Chacun de ces deux suspects accuse l'autre du meurtre, et leurs récits se contredisent sur pas mal de points. Ce qui complique encore plus les choses c'est l'absence de témoins au moment du crime (qui a eu lieu dans les toilettes d'un restaurant). Bien que leurs amis étaient juste dehors en train de manger, ils ne sont pas d'une grande aide à la police. Leurs témoignages n'aident ni l'un ni l'autre, et l'enquêteur principal est de plus en plus confus. Même lorsqu'il est convaincu de l'innoncence du premier suspect, un petit détail l'oblige à se remettre en question.

Il faut dire que le meurtre est vraiment brutal. La ou plutôt les scènes qui le montrent sont assez graphiques, surtout la première qui surprend le spectateur avec sa violence. Mais sinon quant au film, rien de bien original là-dedans (si ce n'est que, même en tenant les deux principaux suspects, la justice est incapable de résoudre le meurtre). Ces deux suspects sont irritants. L'un est interprêté par un mauvais acteur (le gros, et il n'est pas le seul à l'être), alors que l'autre est plutôt énervant avec son côté "américain", tout comme leurs amis qu'on ne voit pas beaucoup heureusement.

7.5/10

Friday, February 26, 2010

Pontypool

Pontypool (Bruce McDonald, 2008, Canada)



Une petite ville canadienne est atteinte d'un virus étrange. Trois personnes qui travaillent dans une radio locale essaie de comprendre ce qui se passe en direct sur les ondes de leur radio.

Je n'aimerais rien dévoiler de crucial à propos de ce film, mais en même temps j'ai pas mal de choses à dire. Donc si vous comptez le voir, allez le faire avant de lire la suite du commentaire, ça vaut vraiment le coup. Je dis juste que Pontypool apporte des idées fraîches et originales au genre "horreur", et ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça !

Maintenant pour parler un peu du film, comme je viens de le dire c'est une nouvelle façon originale de s'essayer au genre "horreur", et plus précisément au genre "zombies", même si techniquement parlant il n'y a pas de morts-vivants. Peu importe, il y a ici un virus qui se propage parmi les gens en leur faisant perdre la raison, et ils n'ont plus autre chose en tête que d'aller infecter plus de gens. C'est suffisant pour rapprocher la situation au mieux du thème des zombies.

La première partie du film est certainement la plus captivante. Les trois personnages principaux se trouvent dans le local de leu radio, en train de travailler comme ils le font chaque matin. Petit à petit, ils comprennent qu'il y a quelque chose qui se passe en ville, à 5 kilomètres de leur emplacement. Plus le temps passe, plus ils comprennent que ce qui se passe est grave, de plus en plus grave même. On comprend tout ça à travers des appels téléphoniques sans plus, et c'est à partir de là que le film puise ses forces. On ne voit rien de ce qui se passe, on peut seulement entendre les gens crier à l'arrière plan alors que quelqu'un est en train de décrire ce qui se passe devant ses yeux. On ne peut donc qu'imaginer ce qui est en train de se dérouler...

La deuxième partie est moins intéressante côté "thriller". On a une idée plus ou moins précise de ce qui est arrivé, et il est désormais question de comprendre et d'agir en fonction de la situation que vivent les personnages principaux. C'est dans cette partie-là que le film commence à révéler ses motivations, et il faut l'avouer, c'est fait d'une manière très intelligente.

L'originalité ici concerne la transmission du virus en lui-même. Je ne vais pas le dire clairement (pour ne rien gâcher à ceux qui auraient décidé de lire tout le commentaire avant de regarder le film), mais je pense que ça devra être facile à comprendre.
Il ne faut pas non plus oublier la première partie qui arrive à installer une sorte de malaise chez le spectateur même s'il n'est pas capable de voir de ses propres yeux les évènements dont parlent les différents témoins à travers le téléphone.

Je passe maintenant au "message" du film. J'ai dû chercher un peu pour comprendre, mais quelques commentaires de la part du réalisateur m'ont permis de saisir l'idée globale derrière le film. En gros, c'est un film très "anti-américain" dans le fond, et plus particulièrement anti-gouvernement américain.
C'est une sorte d'allégorie du pouvoir destructeur que peuvent avoir les mots, certains mots en particulier. Certains mots arrivent facilement à empoisonner les esprits. Ils infectent les gens pour qu'ils transmettent à leur tour cette "maladie" des temps modernes à leurs proches. Les gens deviennent comme des zombies. Ils écopent de toutes sortes de (dés)informations sans qu'ils ne prennent la peine de réfléchir par eux mêmes. On leur impose des idées, des concepts tout prêts qu'ils suivent inconsciemment afin de servir des buts bien déterminés. Ils ne font que "recevoir" sans même se poser de questions quant à la véracité de ce qu'ils sont en train de recevoir. Et tout ça sert très bien les intérêts de certains. Ca facilite le "contrôle" des masses pour leur montrer un chemin précis à suivre, comme un berger qui conduit ses moutons.
C'est quelque chose qui arrive partout dans le monde, dans tous les pays, et dans plein de domaines, notamment politiques, et c'est ce qui intéresse le réalisateur le plus ici. Le gouvernement américain embobine son peuple à travers des paroles qui cachent la vérité afin de justifier tout ce qu'il fait par un simple mot : terrorisme.
C'est un peu la même chose chez les pays arabes où tout ce qui ne plait pas est qualifié de "sioniste", et dès lors tout devient possible pour insulter à tout va toutes les personnes qu'on "n'aime pas"...
La réplique "Shut up or die" résume parfaitement bien tout ça.

C'est un film à ne pas rater pour ceux qui cherchent un peu d'air frais dans un genre qui suffoque depuis longtemps.

9/10

Thursday, February 25, 2010

Black Sheep

Black Sheep (Jonathan King, 2006, Nouvelle Zélande)



Une expérience génétique sur des moutons tourne mal et en fait de véritables monstres assoifés de sang.

L'idée d'avoir des moutons en tant que "zombies" est formidable ! Le simple fait de penser à l'idée me donne des sourires. Qui pourrait avoir peur de simples petits moutons aux apparences si douces, si inoffensives ? Et pourtant ils ne rigolent pas ! Ils sont même beaucoup plus décidés que les zombies "standard", et ils sont beaucoup plus dangereux vu qu'ils attaquent en masse. Ils se déplacent généralement en larges troupeaux, et il est parfois difficile (voire même impossible) de distinguer entre un mouton normal et un mouton "infecté".

Ce qui est encore plus hilarant c'est le personnage principal et sa phobie des moutons. Il y a une réplique en particulier à cet égard, lorsqu'il explique sa "peur irrationnelle qu'un jour ceci pourrait avoir lieu" (en parlant d'un mouton qui veut le dévorer), qui est à tomber par terre de rire, vu le contexte.

Mais avec tout ça, le gore très poussé et les effets réussis, je ne suis pas aussi satisfait que je ne l'ai espéré. C'est sûr on s'amuse comme un fou à regarder Black Sheep, mais il y a de la place pour faire mieux.

8/10

Monday, February 22, 2010

Monty Python's The Meaning of Life

Monty Python's The Meaning of Life (1983, Terry Jones & Terry Gilliam, UK)



À travers des thèmes différents, l'équipe Monty Python offre des réflexions à propos de la vie et de ce qu'elle signifie.

Décidément, ces génies de la comédie avait vraiment tout plein d'idées pour faire des dizaines de films à succès !

Je ne trouve pas grand chose à dire en fait. Si vous aimez l'humour très décalé de cette équipe, si vous avez adoré Life of Brian et The Holy Grail, vous ne serez pas du tout déçus avec The Meaning of Life. Le seul problème c'est qu'il n'est pas aussi consitant que ces deux films, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des scènes extrêmement hilarantes çà et là. Je pense notamment à celle du "tigre" ainsi que celle de l'homme qui aime vomir à tout va...

9.5/10

Tuesday, February 16, 2010

This Film is not Yet Rated

This Film is not Yet Rated (Kirby Dick, 2006, USA/UK)



Kirby Dick nous montre les dessous de la MPAA qui suit une logique très floue lorsqu'il s'agit de classifier les films aux Etats Unis d'Amérique.

La position du réalisateur est claire, il n'aime pas du tout la Motion Picture Association of America, et il nous dévoile ses raisons à travers ce documentaire.

À travers plusieurs exemples, Kirby Dick (ironique et marrant comme nom par rapport au contenu du documentaire) nous montre que les intérêts de cette association ne sont pas aussi "pûrs" que ça, et qu'il y a bien des buts sous-jacents pas des plus nets.
D'ailleurs j'ai été surpris d'apprendre que les membres du "rating board" sont totalement inconnus. L'association ne veut pas du tout dévoiler l'identité de ces personnes sous prétexte que c'est pour leur éviter la "pression". C'est comme si le sort du pays dépendait entièrement de ces personnes-là. C'est la seule association de son genre ne Amérique qui garde l'anonymat total de ses membres.

Mais ça n'a pas du tout découragé Kirby Dick qui a eu recours à une détective privée dans le but de dévoiler l'identité de ces personnes au grand public. On en apprenant plus sur ces personnes, les motifs de l'association deviennent plus clairs : aider les grands studios partenaires et mettre des batons dans les roues des films indépendants !

Et ce n'est pas tout. La MPAA, en dehors du fait de mentir sur les membres qui composent le "rating board" (leurs âges et/ou situation familiales, âges et nombres d'enfants...), semble vouloir imposer ses standards à elle au grand public. Par exemple, tant que les scènes de sexe vont dans la "norme", la classification reste plus ou moins basse. Mais là où il y a une sorte d'expérimentation, quelque chose de bizarre ou qui sort des normes, ils n'hésitent pas à classer le film "NC-17".

D'ailleurs en parlant de sexe, il y a une sorte de comparaison avec le cinéma européen qui est beaucoup plus ouvert de ce côté, mais qui se trouve être plus sévère avec la violence. C'est tout à fait au contraire de ce qui se passe aux Etats Unis, où la violence peut ne pas connaître de limites, contrairement au sexe. Donc si on se soucie de l'impact que peuvent avoir les films sur les jeunes, ne faut-il pas mettre la violence au dessus ? C'est ce que dit la logique, mais la réalité est différente.

Mais où est le mal à mettre en place de telles classifications ? C'est une question qu'on pourrait se poser en tant que non-américains. La réponse est simple, les salles de cinéma se spécialisent, si on veut, ou évitent de projeter des films de certaines classifications. Et avec la classification NC-17, le marketing dufilm en subit un terrible coup. Impossible de faire de la publicité sur pas mal de supports médiatiques. Ces différences dans les classficcations peuvent se traduire en des millions de dollars à la fin...

Finalement on n'apprend pas des choses cruciales qui vont changer le cours de nos vies (surtout si on n'est pas aux Etats Unis), mais ça nous donne une idée sur comment fonctionnent ces choses. Ca vaut tout de même le coup de voir ce documentaire.

8/10

Tokyo!

Tokyo! (Michel Gondry/Leos Carax/Bong Joon-ho, 2008, Japon/France/Corée du Sud/Allemagne)



Trois histoires indépendantes ayant tous comme point commun le déroulement dans la capitale du Japon, Tokyo.

Interior Design (Michel Gondry) :
Un jeune couple se déplace à Tokyo pour que le garçon puisse mieux poursuivre son rêve de cinéaste.

C'est probablement le segment le plus cohérent et le plus facile à comprendre et à intérprêter. On assiste à la vie d'un jeune couple normal qui débarque chez une amie à Tokyo. Les deux commencent à chercher du boulot et un endroit où loger indépendamment de leur amie, et petit à petit on commence à découvrir certaines faces cachées de cette relation.
La fille est un peu délaissée. On la blame discrètement pour ses passe-temps et son manque d'ambitions, jusqu'à ce que, d'un seul coup, quelque chose de très étrange se passe. Ca bouleverse complètement le déroulement film et on ne nous donne aucune explication quant à ce changement. On ne peut que spéculer et intérprêter ce changement brusque et ce qu'il signifie.
La fille aurait trouvé un moyen plus qu'efficace de continuer sa vie sans que personne ne puisse ni la déranger ni la blamer pour ce qu'elle aime faire.

Merde (Leos Carax) :
Un homme fou vit dans les égoûts de Tokyo. Il sort de temps en temps et commence à terroriser les passants avec ses comportements bizarres.
Cet homme ne parle pas. Il ne réagit pas à ce qu'on lui demande, jusqu'à ce qu'un avocat français vienne le voir. Il a dit qu'il était l'une des trois personnes au monde qui pouvaient le comprendre, et effectivement, Maître Voland, l'avocat, a pu communiquer avec cet homme qui se fait appeler "Merde" par le biais d'un langage très étrange.

C'est de loin le segment qui m'a intéressé le plus. Voland est une référence directe à Satan. Dans certaines régions du nord de la France, on donnait à Satan le nom de "Seigneur Voland". Maître Voland, Seigneur Voland, pas besoin de plus d'explications.
D'un autre côté, Merde, à travers ses paroles et même un certain acte en particulier vers la fin (que je ne dévoilerai pas), semble représenter Jesus Christ. Les habits blancs et la bande autour des yeux à un certain moment donnent une image encore plus proche de celle qu'on a de Jesus en général.

Parmi ses paroles :
"Mon Dieu me pose toujours parmi ceux que je hais le plus. C'est ma croix."
"Ma mère était une sainte. Vous tous vous l'avez violée, et je suis votre fils."

Je ne comprends toutefois pas la significations de certains actes (les grenades par exemple). C'est peut-être pour représenter les personnes qui "suivent" ce nouveau Messie. Elles sont mortes aux yeux des gens "normaux", et c'est un crime qui va causer la mort par pendaison de Merde. Tout comme avec Jesus (ou du moins ce qu'on trouve dans la bible). Le "fils de l'homme" qui a commis un crime terrible, celui de prétendre être le Messie, mérite tout simplement la mort.
Ca ne colle pas vraiment aux motifs prononcés par Merde mais bon, je ne trouve pas une meilleure explication.

Shaking Tokyo (Bong Joon-ho) :
Un homme vit en réclusion depuis 10 ans. Il déteste le "eye contact" et le soleil plus que tout.
Il mène une vie étrange qu'il passe à lire des magazines, commander de la nourriture et s'endormir dans les toilettes en train de faire ses besoins.
Un jour, après 10 années de solitude, il fait son premier "eye contact" avec la livreuse de pizzas. Cette fille semble être une "hikikomori" elle aussi. Cette brève rencontre 'tremblante' l'affecte profondément. Il décide d'aller rencontrer cette fille coûte que coûte, malgré les énormes difficultés que ça lui représente.

Le premier segment a traité des relations de couples et des difficultés de les garder intactes. Le deuxième a parlé, en quelque sorte, de l'influence des étrangers chez les japonais. Le troisième se concentre sur un autre phénomène qui semble être récurrent au Japon. Les "hikikomori" sont des personnes qui se retirent de toute activité sociale et qui décident de couper tout contact direct avec les autres. Des misanthropes, en quelque sorte.

Les quartiers dans lesquels ont lieu les évènements de ce film sont déserts, à la façon d'un Abre los Ojos ou d'un 28 Days Later. Comme si tout le monde se serait transformé en "hikikomori".
L'allusion aux robots est peut-être pour dire qu'on est tous, en tant qu'êtres humains, en train de se transformer en robots, qu'on va finir tôt ou tard par être soit des robots, soit carrément remplacés par des robots, ne serait-ce que pour les plus simples des boulots comme la livraison de pizzas.

8.5/10

Sunday, February 14, 2010

New Moon

New Moon (Chris Weitz, 2009, USA)



Après s'être remise de l'attaque qui a failli lui coûter sa vie, Bella et Edward sont obligés de se quitter.

Pour être franc je ne pouvais pas attendre plus longtemps pour regarder ce film. Finalement j'ai dû regarder une mauvaise copie mais qui n'était pas aussi terrible que ça, et d'ailleurs ce n'est pas comme si le film le méritait de toute façon. En parlant de ce film, on est obligé d'utiliser un lexique du genre "merde, daube, connerie, bêtise surhumaine, masturbation romantique" et même une nouvelle expression que j'ajoute pour l'occasion à ce champs lexical, "masturbation religieuse". Car même si l'information m'a échappé lors du premier film, elle est claire comme le jour maintenant. La femme qui a écrit ce film se trouve être une gorgo... pardon, une mormonne, et les idées derrière les livres (et par extension donc, les films) me sont maintenant très nettes.

Cette "saga" n'est en fait rien d'autre qu'une métaphore sur l'abstinence sexuelle, et plus précisément la 'sacralistion' de cette abstinence. Les vampires du premier film, outre le fait qu'ils soient des fées qui brillent à la lumière du soleil, et tout ce qui s'en suit en conneries tellement poussées dans le domaine du ridicule que même une vache trouverait toute cette idée hilarante, sont des vampires "végétariens", si on peut le dire. Ils ne tuent pas d'êtres humains pour se nourrir, mais préfèrent boire le sang des animaux. Un peu comme dans le film Interview With the Vampire. Ce n'est pas ceci en soi le problème mais c'est ce qu'il implique. Dans le premier film (et même au deuxième), on trouve des vampires "méchants". Ils tuent pour se nourrir. Leurs yeux sont rouges (contrairement aux yeux jaunâtres des "gentils", une allusion à l'hymen déchiré -rouge- ou pas ?), et on est amené à les détester puisqu'ils constituent les "méchants" du film.

Ces "ennemis du bien" ont franchi le pas depuis longtemps. Ils se nourrissent donc de chair humaine contrairement à la famille des gentils Cullens, et plus particulièrement Edward Cullen, qui fait un effort remarquable pour ne pas succomber à la tentation. La tentation de boire du sang (ce qui implique le fait de "verser" du sang humain), mais également celle de ne pas se laisser aller avec ses envies à l'égard de sa bien-aimée Bella. Cette dernière veut quant à elle "franchir le pas" à plusieurs reprises dans cette suite, ce qui va pousser Edward à s'en aller en vue de la "protéger". Etrange forme de protection d'autrui (et le thème de la "protection" est très, très récurrent ici), car en général, ce sont les filles qui cherchent à "se protéger" des relations sexuelles avant/hors-mariage. L'inversement des rôles ici a un but. Il faut montrer que les gentils sont vraiment "gentils", alors que les "méchants" ne cherchent qu'à faire du mal.

La "protection" vient faire parler d'elle à plusieurs reprises tout au long du film. Jacob, le lycanthrope, a pour mission de protéger Bella des suceurs de sang humain. Lui et sa bande sont les ennemis jurés des vampires, et une guerre sans merci se livre quotidiennement entre les deux côtés, quoiqu'elle n'est pas vraiment équilibrée. Normal, il faut toujours que le bien domine, et il faut à tout prix préserver la chasteté menacée de la jeune fille innocente. Il y a même un clash entre le loup-garou et le vampire. Le premier compte toujours protéger la fille contre le second s'il est vraiment décidé d'obéir aux désirs de sa bien-aimée. Autrement dit, "si tu la déflores, soit sûr que je ne te laisserai pas tranquille !".

Edward se laisse un peu aller dans ce film, mais pas trop. Il ne faut pas que ça dépasse les quelques baisers car sinon il risque de "blesser" Bella. Il s'abstient pour le bien de la fille, mais également pour son propre bien. Il ne peut pas lui garantir les résultats de son déchaînement sous l'effet du désir.
Plus tard dans le film, on voit cette dernière faire un geste symbolique du christianisme : le sacrifice pour le péché d'autrui. Edward va commetre un péché grave aux yeux de certains, et c'est elle qui va se proposer pour payer à sa place, pour le "nettoyer" de ses péchés...

Maintenant si on parlait un peu du film en tant que film, il n'est pas aussi terrible que le premier (notamment grâce à l'absence de la famille des fées qui brillent pendant une bonne partie du film). Mais l'absence de ces derniers n'est pas gratuite. On a droit à un autre concept ridiculisé d'une façon abominablement moche, celui des loup-garous. Même celui de Buffy the Vampire Slayer n'était pas aussi mal soigné.
En fait peut-on même parler de "loup"-garous ici ? Car ils ressemblent plus à de gros chiens en chaleur qu'autre chose. Je ne vais pas trop m'attarder sur l'aspect "technique" de leurs animations, car franchement pour un film sorti en 2009, c'est une mascarade. D'ailleurs les effets spéciaux en tout sont toujours aussi médiocres que ce qu'on a déjà vu dans le premier film, et le maquillage encore plus horrible (dans le mauvais sens du terme bien sûr).

Et les acteurs sont toujours aussi nuls. J'ai déjà parlé de Robert Pattinson dans mon commentaire à propos de Toilet, et maintenant voilà que Taylor Rautner prend la relève en termes de médiocrité. C'est probablement dû à son âge (né en 1992), mais ce n'est tout de même pas une excuse. Ce n'est pas comme si son rôle était super compliqué pour y échouer de cette façon. Il suffit de voir la scène après la coupure du contact avec Bella pour comprendre.

Autre chose qui m'a interpellé, qu'est ce que cette fille a de si spécial pour qu'on lui accorde autant d'attention (dans le film) ? Et surtout, pourquoi est-ce qu'elle ne tombe que sur des "monstres" (qui semblent participer dans un concours de mocheté) ? Si on essaie de suivre une 'logique' pour comprendre le film, il n'y en a pas. Avec autant de hasards et de coïncidences, c'est tout bonnement impossible à faire.
Pas la peine de trop commenter les scène de la noyade pour les mêmes raisons. C'est tout simplement impossible pour quelqu'un de s'en remettre aussi facilement.

En fait je crois que je vais m'arrêter ici, j'en ai déjà trop parlé. Mais il faut savoir que ceci est un film dangereux. C'est un moyen plutôt efficace pour véhiculer des idées rétrogrades parmi les jeunes, et il faut donc protéger les jeunes adolescentes (oui avec un "e", c'est la cible principale de cette série) de la mauvaise influence que ça pourrait causer.

0/10

Le Projet

Le Projet (Mohamed Ali Nahdi, 2008, Tunisie)



Une bande de petits voyous de la capitale mènent une vie essentiellement basée sur le vol et les arnaques. L'un de ces jeunes vole le sac à main d'une femme riche, et il y trouve une chose à laquelle il ne s'attendait pas...

C'est un court-mètrage qui a capté mon attention dès le début. Ce n'est pas tous les jours qu'on nous montre la violence dans les rues de Tunis sous cet angle, et voilà que la fin vient donner une toute autre dimension à ce qu'on vient de voir.

Je ne le cache pas, j'aime bien cette atmosphère de petits voyous, de la violence dans les rues, du langage grossier qui ne fait que traduire la réalité. Mais justement, je me demande pourquoi censurer les gros mots alors qu'on n'entend que ça dans la rue ! Je ne comprends pas non plus pourquoi ne laisser passer que certains mots et pas d'autres...

Sinon mis à part ça (ainsi que la scène de la bagarre qui est plutôt ridicule), je ne reproche pas grand chose au film. L'enchaînement des évènements est bon, la tension monte de manière assez fluide, pour aboutir à une fin qui explique pas mal de choses à propos du cinéma en Tunisie.

En gros, les cinéastes en Tunisie sont confrontés à pas mal de difficultés (bon il n'y a rien de nouveau ici). Mettons la censure "directe" de côté, on voit clairement comment les cinéastes sont obligés de se plier aux envies des autorités, au risque de voir leurs projets interdits.
"Ce que vous faites est bien, mais... ne faites pas ça, et ça, et encore ça et ça, et puis il vaut mieux eviter ça... ah et ça aussi, ce n'est pas une bonne idée de le garder". C'est à peu près à ça que se résume la situation. Vous avez liberté de faire ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. C'est contradictoire, mais c'est comme ça que se passent les choses parait-il...

7.5/10

Thursday, February 11, 2010

2009

Un petit récapitulatif à propos des films sortis l'année dernière.
Je crois avoir fait le tour de ce qu'il y a de plus intéressant. C'était une année plus qu'excellente, plein de très bons films et de belles surprises auxquelles je ne m'attendais pas du tout.

Je suis toujours à la recherche des ces deux films en particulier : Hadewijch (Bruno Dumont) et Soudain le Vide (Gaspar Noé). Ca fait des mois que je les cherche partout sans résultat, et mes attentes sont au plus haut, surtout après avoir regardé la bande annonce de Hadewijch.
J'attends aussi que [Rec] 2 soit disponible en bonne qualité pour pouvoir le regarder. De même pour New Moon, le nouveau Toile... je veux dire Twilight. J'ai déjà en réserve pas mal d'adjectifs du genre "merde, à chier, etc." en attente pour les coller au film.

Retour aux films qui m'ont marqué le plus pendant cette année (sans aucun ordre précis) :
Bronson
Antichrist
Paranormal Activity
Le Ruban Blanc
District 9
Zombieland
London River
Brüno
The Bone Man
Moon
Thirst
Inglourious Basterds
Flugten
Accident
Ajami
Tetro
Madeo
Polytechnique
Sin Nombre
Un Prophète
Nefes: Vatan Sağolsun
Breathless
The Secret in Their Eyes
No One Knows About Persian Cats

Et par la même occasion, les pires films de l'année :
Dragonball Evolution
Dowaha
Tidal Wave
Jennifer's Body
Turning Point
City Rats
Jack Said
The Milk of Sorrow

J'espère que 2010 sera aussi riche. Je suis impatient de voir le remake de Clash of the Titans (sans m'attendre à ce qu'il puisse dépasser l'original). The Wolfman paraît être intéressant aussi.

No One Knows About Persian Cats

No One Knows About Persian Cats (Bahman Ghobadi, 2009, Iran)



Negar et Ashkan, deux musiciens iraniens, sont à la recherche d'autres membres pour former un groupe et ainsi pouvoir aller jouer dans un concert à Londres.

Les 'messages' que passent certains films sont parfois plus importants que les films eux-mêmes. Le but de ce film n'est pas de parler de musique en tant que musique, mais c'est plus pour dénoncer la dictature qui règne dans ce pays (et un peu partout dans le monde). Une dictature qui empêche les jeunes de rêver, de vivre une belle vie tranquille en faisant les choses qui leur importent le plus sans nuire à personne... bref, de vivre tout simplement.

La dictature (ici sous le voile de l'islamisme) est moche. Elle ne se contente pas de 'régulariser' la vie dans la rue et d'empêcher les 'opposants' de faire parler d'eux, non, elle va plus loin que ça jusqu'à s'immiscer dans la vie privée des gens pour leur dicter ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Même un simple chien dans une voiture n'y échappe pas !

Mais il y a toujours des gens prêts à tout faire pour ne pas 'succomber'. C'est à partir de là qu'on trouve toutes sortes de personnes spécialisées dans des domaines différents qui ont pour but de contourner toutes ces barrières imposées par l'Etat. Trafic de passeports et de visas, des autorisations pour faire telle ou telle chose, ou même plus simple que ça, le fait d'attendre le départ des voisins pour pouvoir jouer de la musique !

C'est étonnant de voir combien de choses sont 'interdites' en Iran. Les jeunes ne peuvent agir que dans l'ombre à cause de toutes ces interdictions et toute cette censure insensée. Et même en faisant ça ils risquent le fameux fouet, et pour quelles raisons ? Tout simplement à cause de leurs passions ou de leurs envies. Vendre des films, boire de l'alcool ou jouer de la musique peut mener à de sérieux problèmes avec la police.
La censure n'a jamais été un moyen efficace pour faire disparaître les idées de quelqu'un. On peut l'empêcher de s'afficher, de s'exprimer en public, mais il gardera toujours ces mêmes idées, et avec tous ces efforts pour le censurer, ça ne fera qu'endurcir encore plus ses positions...

Mais le plus important tourne autour de ces passions. Certains de ces jeunes n'ont aucun moyen de s'exprimer ou d'oublier un peu ce qui les entoure. Ils se dirigent donc vers la musique, malgré les énormes difficultés et obstacles qu'ils rencontrent. On voit par exemple un groupe de heavy metal en train de jouer dans une sorte d'étable juste à côté des vaches. L'un des membres du groupe en devient carrément malade. Mais ils n'ont pas de choix. Ils sont obligés de jouer dans ces conditions au risque de voir la police débarquer chez eux pour confisquer leur matériel.
Un autre groupe est contraint de voir les voisins sortir de chez eux pour pouvoir répèter pendant quelque temps, dans une pièce miniscule en haut d'un immeuble.
Et les exemples ne manquent pas, notamment en ce qui concerne l'organisation d'un petit concert dans une sorte de sous-sol...

Persécuter les jeunes c'est persécuter l'avenir du pays. Les empêcher de rêver, de réflechir, de créer et de s'exprimer ne peut qu'avoir des répercussions néfastes sur le long terme.

Je me demande pourquoi est-ce que ce film ne figure pas parmi les candidats aux oscars des films étrangers, il mérite pourtant sa place. Il faut du courage pour faire un film pareil.
Le réalisateur, à travers ce film qui ressemble fortement à un documentaire, pointe du doigt les dérives de la dictature et de l'islamisme dans le même pays duquel il vient. À noter aussi qu'il a fait ce film sans autorisations officielles...

C'est un film que je conseille à tout le monde. Même les simples amateurs de musique y trouveront leur compte, qu'ils soient fans de rock, de jazz, de metal ou de rap, tout le monde trouvera son compte quelque part...

9.5/10

Wednesday, February 10, 2010

The Milk of Sorrow

The Milk of Sorrow (Claudia Llosa, 2009, Peru/Espagne)



La mère de Fausta meurt soudainement. Elle a été violée par les terroristes pendant sa grossesse, ce qui a fait que Fausta soit atteinte d'une sorte de maladie rare qui en fait une personne extrêmement lâche.

Sans trop perdre de temps, je dis que ce film ne m'a pas du tout plu. Même plus que ça, il m'a même énervé. Je m'attendais à autre chose, mais franchement j'étais déçu sur tous les points. Ca promettait vraiment d'offrir quelque chose d'intéressant, mais le résultat est trop creux.
Le film prend trop de temps pour démarrer, et quand il le fait on ne sait même pas où est-ce que ça va. Très peu d'évènements ou d'actions prennent place, et pas mal de ces actions sont du genre que je déteste d'habitude. Des mariages, la fille qui chante toute seule, les superstitions des gens...

Le personnage principal de la fille m'a bien tapé sur les nerfs. Elle est lourde, elle bouge lentement, parle très peu et ne semble pas pouvoir bien réagir à ce qui l'entoure. Le pire c'est que ceux qu'elle rencontre en dehors de chez elle semblent la trouver tout à fait normale.

Bon bref, ce film est d'un vide extravagant. Je ne m'ennuie pas facilement d'habitude mais là c'en était trop. Je comprends qu'il y a pas mal de métaphores et de sens cachés derrière plein de choses, mais ce n'est toujours pas assez...

2/10

The Secret in Their Eyes

The Secret in Their Eyes (Juan José Campanella, 2009, Argentine/Espagne)



Un agent de la justice se rappelle un meurtre qui s'est passé 25 années plus tôt. Il essaie de résoudre les quelques points encore non clarifiés de l'affaire.

Une autre belle surprise de la liste des films nominés aux oscars du "Foreign Language Film". Le film est raconté sous forme de flashbacks en alternance avec quelques évènements qui se passent au présent.
Au début c'est une histoire de "résolution d'un meurtre" assez classique, et on trouve même la solution assez vite pour un film de ce genre, mais on nous montre par la suite à quel point le système judiciaire peut-être défaillant et même, pire que ça, à quel point il peut servir des intérêts totalement contradictoires avec ses principes.

Le film est excellent sur tous les points, mis à part un côté "romance" que j'aurais très bien pu m'en passer. On a droit à un certain cliché de l'homme qui s'en va dans le train et la femme qui court derrière. Mais mis à part ce détail, rien d'autre à reprocher. L'exécution est excellente.
Je dois aussi mentionner le merveilleux plan-séquence au beau milieu du film. Ca doit être l'un des meilleurs que j'ai jamais vu ! C'est impossible à décrire, il faut vraiment le voir pour le croire, et rien que pour ces quatre ou cinq minutes à elles seules, le film mérite d'être vu ! On croirait que la caméra est devenue une entité à part, qu'elle bouge d'elle même sans contraintes physiques... C'est époustouflant !

9/10

Tuesday, February 9, 2010

The Hurt Locker

The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008, USA)



Une équipe de démineurs américaine a encore 40 jours d'action en Irak. Chacune de ces journées présente des risques et des périls très graves.

Les critiques vis-à-vis de ce film de la part des militaires semblent très dures. En effet, là où les gens "normaux" semblent éblouis par le côté réaliste du film, ceux qui ont participé à la guerre en Irak affirment que ceci n'a rien à voir avec la réalité...
Mais qu'importe ! Ceci n'est peut-être pas très fidèle à la réalité en Irak, mais ça doit sûrement être fidèle à la situation en temps de guerre en général.

Le point fort du film réside dans le suspens. C'est rare de trouver un film de guerre où il y a très peu d'action et un degré de suspens très élevé. C'est comme si on regardait un film d'horreur avec très peu de sang. Et d'ailleurs The Hurt Locker n'est pas du tout violent comparé à ses semblables. La violence ici n'est pas physique. Les situations dans lesquelles se trouvent les soldats pèsent extrêmement lourd. Je pense notamment à la fameuse scène du snipe où on ressentirait presque les mêmes difficultés que vivent les soldats.

Ce n'est peut-être pas aussi bon que Battle for Haditha, pas aussi réaliste que Generation Kill, mais The Hurt Locker reste tout de même un excellent film de guerre légèrement différent de ce qu'on a l'habitude de voir.

9/10

Sunday, February 7, 2010

Breathless

Breathless (Yang Ik-Joon, 2009, Corée du Sud)



Une collecteur de dettes extrêmement violent et abusif trouve le salut chez une lycéenne qu'il vient de rencontrer.

L'année dernière The Chaser m'a donné une véritable claque coréenne à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Cette année c'est au tour de Breathless de faire la même chose !

Ca commence dès la toute première scène. La violence est le mot d'ordre chez Sang-Hoon, mais pas que ça. Il est très impoli et n'éprouve du respect pour personne, même pas envers sa soeur ou son neveu qui n'a même pas atteint les 10 ans. Son boss n'arrive pas à le contrôler non plus.

Il faut dire que son travail est assez particulier, et l'élégance n'est pas vraiment ce qu'on pourrait attendre de sa part. Mais il en fait beaucoup plus. Il ne respecte absolument aucune personne. Il abuse de ce semblant de pouvoir qu'il a là où il lui est permis de le faire. La violence continue et ne s'arrête pas. En fait on nous montre à plusieurs reprises que la violence ne vient pas seulement de sa part. La violence domestique prend une part très importante dans le film.

On assiste par exemple à la vie de Yeon-Hue, une lycéenne que Sang-Hoon a rencontré dans des circonstances pas très agréables.
Cette fille vit un véritable enfer chez elle. Son père est dément, alors que son frère ne pense qu'à une seule chose : l'argent, peu importe ce que cela implique.

Mais comment va-t-on 'sympathiser' avec l'ordure qu'est Sang-Hoon ? Car il n'y a vraiment pas d'autre mot pour mieux le décrire. C'est une véritable prouesse que d'atteindre un degré aussi haut de... bassesse. Même les jeunes qui travaillent avec lui n'échappent pas à sa violence physique et verbale.
Et même si toute cette violence n'est pas du tout graphique, elle pèse vachement lourd à travers ce qu'elle implique. L'intensité s'accumule petit à petit jusqu'à ce que cela devienne un véritable calvaire pour le spectateur lui-même de voir autant de brutalité.
Cette brutalité est accentuée par le manque cruel de musique qui n'est là que lorsqu'il le faut.

Les dialogues sont souvent marrants avec l'excès de l'utilisation des gros mots et autres insultes en tout genre.
Et en parlant des dialogues, ce film est écrit et réalisé par la même personne qui joue le rôle principal.
S'occuper de tout ça et sortir un film de cette qualité, il faut le faire, surtout qu'il s'agit de son début dans le domaine de la réalisation !

9.5/10

Friday, February 5, 2010

Millenium: Part 2: The Girl Who Played With Fire

Millenium Part 2: The Girl Who Played With Fire (Daniel Alfredson, 2009, Suède/Danemark/Allemagne)



Après avoir passé une année en dehors des frontières de son pays, Lisbeth est, à son retour, accusée de trois meurtres.

Comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas lu les livres originaux de ces films. C'est peut-être pour cette raison que je n'ai pas tout compris à ce qui se passait dans ce deuxième volet de la trilogie. J'étais un peu confus par moments, l'histoire est assez compliquée et les explications ne sont pas toujours claires.

Ici on apprend un peu plus sur le passé de Lisbeth. Qu'est ce qui a fait en sorte qu'elle deviennent l'individu bizarre qu'elle est aujourd'hui.
Et c'est à partir de là que commencent les évènements. Quelqu'un veut à tout prix nuire à Lisbeth, mais elle n'a pas d'idée de qui ça peut être.

Mis à part le manque de détails, il y a pas mal d'autres reproches à faire à ce film. Je n'ai par exemple pas trop apprécié le fait que Lisbeth est devenue une sorte de femme capable de tout faire ou presque. Il y a également quelques combats qui ne sont pas très bien exécutés. Sans parler de la brute qui casse tout sur son passage sans que personne ne puisse l'arrêter.

Mais bon ça reste très correct comme film, à voir pour ceux qui ont aimé le premier vu qu'il explique pas mal de choses. En attendant le troisième volet de la trilogie.

7/10

Millenium: Part 1 - Men Who Hate Women

Millenium: Part 1 - Men Who Hate Women (The Girl With the Dragon Tattoo) (Niels Arden Oplev, 2009, Suède/Danemark/Allemagne)



Mikael Blomkvist, journaliste, est engagé par Henrik Vanger pour retrouver les traces de sa petite nièce Harriet disparue il y a 40 ans. Henrik pense que l'un des membres de sa famille a tué Harriet.

Mikael Blomkvist s'intéresse à des cas plus ou moins osés dans ses enquêtes pour le magazine suédois Millenium. Au début du film, on assiste à sa chute après avoir perdu un procès contre une personnalité connue dans l'économie du pays. Il va devoir servir quelques mois en prison et payer une amende pour ce qui a été jugé comme diffamation.

Avant de commencer sa vie pénitentiaire, il est contacté par un homme riche qui le suit depuis quelque temps, dans l'espoir de retrouver plus de réponses à propos de la disparition de sa petite nièce.
La tâche s'avère être difficile. La disparition a eu lieu quarante ans plus tôt, et la police a déjà fait le travail nécessaire mais sans résultat.

Mikael a quelques pistes pour commencer, mais jusque là il ne peut rien découvrir de nouveau. C'est là qu'entre en jeu une jeune fille nommée Lisbeth Salander. Elle est douée en tout ce qui touche au domaine du hacking, et a quelques particularités comme la mémoire visuelle développée qui vont la rendre très utile à Mikael dans son enquête.

Mais ce que sait Mikael au sujet de Lisbeth est extrêmement limité. En fait il ne sait pratiquement rien à propos d'elle, à part le fait qu'elle semble cacher un passé plutôt mouvementé.

Jusque là on a droit à un film de détectives plus ou moins standard, mais les nombreux "subplots" qu'on y trouve sont plutôt enrichissants, et ils nous évitent de tomber dans la monotonie du déjà-vu.
Ca devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure de la découverte de nouveaux indices, jusqu'à atteindre un semblant de Se7en lorsque les choses deviennent plus claires.

Je tiens à préciser comme toujours que je n'ai pas lu les livres sur lesquels sont basés ces films.

8/10

Thursday, February 4, 2010

Nefes: Vatan Sağolsun

Nefes: Vatan Sağolsun (The Breath: Long Live the Homeland) (Levent Semerci, 2009, Turquie)



Une quarantaine de soldats turques ont pour mission de défendre une station de liaison qui se trouve au sommet d'une très haute montagne.

Chaque film de guerre affiche ses tendances "anti-guerre" (s'il y en a bien sûr) à sa façon. Il y en a qui vont par la voie la plus directe, c'est à dire la démonstration de la violence et de la brutalité que cause la guerre. D'autres au contraire délaissent tout ce qui pourrait choquer graphiquement pour se concentrer sur un côté plus dramatique qui touche les émotions endurées par ceux qui sont affectés par la guerre.
Nefes s'inscrit dans la même lignée qu'un The Thin Red Line par exemple, avec son côté "poétique" si on peut le dire, mais sans oublier de nous exposer à une bonne dose d'action qui vient au moment où s'y attend le moins.

Les premières scènes du début (mais pas seulement) sont très captivantes.
On a un capitaine qui vient tout juste d'arriver à sa destination, pour découvrir que tous les soldats sont endormis. Avec ce qu'il venait de vivre en route, cette siutation le met en rage. Il fait un discours très spécial où il traite tous les soldats de "morts". "Si vous vous endormez, vous êtes morts !", il leur dit. Et il n'y va pas de main morte dans son discours.

La perte de son ami l'a grandement affecté. La dépréssion plane au dessus de sa tête, mais également sur celles de ses soldats. La vie sur le sommet de la montagne est très dure, surtout qu'ils sont entourés d'ennemis qu'ils ne voient pas mais qui peuvent les voir et même intercepter leurs communications téléphoniques. C'est un enfer au quotidien qu'ils vivent. Les déceptions s'accumulent, que ce soit au niveau de leur mission ou au niveau de leurs vies extérieures avec leurs familles...

Bref, j'attendais ce film avec impatience, et finalement je suis plus que satisfait du résultat.

9.5/10

Wednesday, February 3, 2010

Un Prophète

Un Prophète (Jacques Audiard, 2009, France/Italie)



Malik est un jeune français d'origine arabe qui va servir six années dans une prison dangereuse. Petit à petit, il va monter l'échelle et devenir quelqu'un de très important au sein de cette prison.

La vie pénitentiaire peut parfois faire le contraire de ce qu'elle est supposée faire, ou du moins c'est ce qu'on nous montre souvent dans les films qui en parlent. Sans oublier bien sûr la fameuse série Oz qui a d'ailleurs probablement influencé ce film, j'y reviens plus tard.

Malik est encore très jeune. Le jour de son entrée dans la prison des "grands", c'est tout un nouveau monde qu'il découvre. Il est tout seul, aucun ami ni à l'intérieur de la prison ni même à l'extérieur. La survie s'annonce déjà dure au milieu de tous ces criminels endurcis. Il y en a de tous les goûts, de toutes les couleurs. Il y a des clans, des amis, des prisonniers qui travaillent avec d'autres prisonniers, mais Malik est le seul à n'avoir personne à ses côtés.

Il va être très vite approché par un tunisien. Il lui offre quelque chose, mais Malik, n'ayant pas d'argent et aucun moyen d'en faire entrer en prison, est obligé de refuser. Même si le tunisien lui dit qu'ils peuvent s'arranger, l'arrangement n'est pas du tout du goût de Malik.
Les corses, qui règnent sur la prison en quelque sorte, remarquent cette petite interaction. Ils ont besoin de quelque chose, et c'est à partir de là que va se dresser le chemin de Malik...

Ce jeune de rien du tout qui n'en savait pas grand chose à propos du crime va petit à petit devenir une sorte de parrain respecté par tous les criminels de la prison, et même plus que ça, par les plus grands criminels de certaines régions de la France.
Comme dans Oz, le pouvoir qu'ont certains prisonniers dépasse les frontières de la prison. Ils constituent une véritable menace sur le monde extérieur. Un simple coup de fil peut changer bien des choses.
Inutile donc de parler de comment se passent les choses à l'intérieur de la prison, avec les gardes entre autres. Ceux qui ont regardé Oz auront une très bonne idée sur tout ça.

Bon bref, je ne m'attendais pas du tout à un film pareil. C'est une véritable claque à laquelle je ne m'attendais pas du tout. C'est tout simplement l'un des meilleurs films de l'année !

9.5/10

Monday, February 1, 2010

A Serious Man

A Serious Man (Ethan & Joel Coen, 2009, USA/UK/France)



Larry Gopnik est un père de famille ordinaire qui voit sa vie se désintégrer rapidement sans qu'il ne puisse y faire quelque chose.

On ne voit pas grand chose de nouveau ici, même s'il s'agit d'une comédie. Par contre c'est le contexte de l'école juive et du fanatisme juif en général qui apportent une certaine fraîcheur au tout.

Les frères Coen s'éloignent du monde du crime avec ce film pour se concentrer plutôt sur la comédie noire. Bon je le dis tout de suite, ils auraient dû s'attacher à ce qu'ils ont maîtrisé le plus au cours de ces années, car même si ce film offre une bonne partie de rigolade, ça reste assez limité.

Le film avance lentement, pas trop d'évènements se passent et il n'y a pas vraiment "une" action principale. On voit tout juste la vie de Larry tomber sans qu'il ne puisse y comprendre grand chose. Il demande de l'aide à des avocats, des rabbins, et la situation ne cesse d'empirer malgré tout. C'est comme s'il contemplait de loin la chute de sa propre vie sans aucune possibilité d'intervenir...

6.5/10