Sunday, January 10, 2010

Ajami

Ajami (Scandar Copti & Yaron Shani, 2009, Israel/Allemagne)



Ajami est une petite ville aux alentours de Tel Aviv. Elle est caractérisée par le taux de criminalité très élevé et par la pauverté qui règne. Elle est principalement habitée par des arabes musulmans et chrétiens, d'origines israéliennes et palestiniennes.

Le film est découpé en cinq chapitres. Chacun de ces chapitres parle d'une histoire liée directement ou indirectement aux autres.
Le style est très similaire à celui d'Alejandro González Iñárritu.
Les faits ne sont pas linéaires, la situation de départ n'est pas des meilleures, et ça ne fait qu'empirer tout au long du film, pour aboutir à une fin qui n'est pas là pour donner de l'espoir.

Le premier chapitre s'ouvre sur une scène plutôt bouleversante. Dès lors on comprend qu'on y est pour un voyage assez spécial dans les fonds de ce quartier plutôt agîté.
Une famille "normale" fait un clash avec l'une des familles les plus puissantes du sud du pays. Cette famille veut coûte que coûte exterminer l'autre, et il y a déjà une victime innocente qui n'a rien à voir du tout avec tous ces problèmes.
Omar, l'une des personnes visées par la famille puissante, décide de rester chez lui, contrairement au reste de sa famille. Il ne veut pas fuir, et espère trouver une solution sur place.

Le deuxième chapitre suit un jeune palestinien nommé Malek, entré de façon illégale dans le pays. Sa mère, en Palestine, est gravement malade. Il travaille dans le restaurant d'Abu Elias, une sorte de parrain qui n'hésite pas à aider les autres en cas de besoin. Il a déjà aidé Omar, et compte aider Malek aussi. Mais ces deux derniers vont être confrontés à une situation qui les dépasse...

Le chapitre suivant montre les choses d'un autre côté. Cette fois, on suit un officier de police juif qui n'a plus de nouvelles de son frère depuis quelque temps. Ce dernier a dit à sa famille qu'il était sur le chemin du retour à la maison, mais plus de nouvelles depuis. On soupçonne des arabes de l'avoir tué...

Le quatrième chapitre nous renvoie à la petite bande d'Omar. Cette fois on suit Binj qui travaillait aussi dans le restaurant d'Abu Elias. Binj se trouve malgré lui dans des embrouilles, et la police vient lui rendre visite. Il en a apparemment l'habitude, sauf que cette fois il cache vraiment quelque chose. Il décide de s'en débarraser à sa manière, mais sa manière est plutôt stupide...

Dans le dernier chapitre, on retourne à Malek et Omar pour voir ce qui a mené à ce pétrin dans lequel ils se sont mis...

C'est un film totalement percutant ! Ca crie de réalisme avec le style documentariste qui lui confie cet aspect si réel. Les acteurs sont des non-professionnels, et le travail qu'ils font est phénoménal ! Je ne m'attendais pas du tout à être aussi bien régalé.
J'ai aussi apprécié la neutralité du film. Il ne se mêle pas de politique, et laisse plutôt les personnages parler d'eux-mêmes.

C'est l'un des meilleurs films que j'ai vu cette année.

9.5/10

4 comments:

  1. "j'ai aussi apprecié la neutralité du film"
    MDR!!!!

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  2. C'est tout ce que tu trouves à dire ?

    Si tu as quelque chose d'utile merci de l'ajouter, sinon tous les commentaires futiles de ce genre seront supprimés.

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