Sunday, February 7, 2010

Breathless

Breathless (Yang Ik-Joon, 2009, Corée du Sud)



Une collecteur de dettes extrêmement violent et abusif trouve le salut chez une lycéenne qu'il vient de rencontrer.

L'année dernière The Chaser m'a donné une véritable claque coréenne à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Cette année c'est au tour de Breathless de faire la même chose !

Ca commence dès la toute première scène. La violence est le mot d'ordre chez Sang-Hoon, mais pas que ça. Il est très impoli et n'éprouve du respect pour personne, même pas envers sa soeur ou son neveu qui n'a même pas atteint les 10 ans. Son boss n'arrive pas à le contrôler non plus.

Il faut dire que son travail est assez particulier, et l'élégance n'est pas vraiment ce qu'on pourrait attendre de sa part. Mais il en fait beaucoup plus. Il ne respecte absolument aucune personne. Il abuse de ce semblant de pouvoir qu'il a là où il lui est permis de le faire. La violence continue et ne s'arrête pas. En fait on nous montre à plusieurs reprises que la violence ne vient pas seulement de sa part. La violence domestique prend une part très importante dans le film.

On assiste par exemple à la vie de Yeon-Hue, une lycéenne que Sang-Hoon a rencontré dans des circonstances pas très agréables.
Cette fille vit un véritable enfer chez elle. Son père est dément, alors que son frère ne pense qu'à une seule chose : l'argent, peu importe ce que cela implique.

Mais comment va-t-on 'sympathiser' avec l'ordure qu'est Sang-Hoon ? Car il n'y a vraiment pas d'autre mot pour mieux le décrire. C'est une véritable prouesse que d'atteindre un degré aussi haut de... bassesse. Même les jeunes qui travaillent avec lui n'échappent pas à sa violence physique et verbale.
Et même si toute cette violence n'est pas du tout graphique, elle pèse vachement lourd à travers ce qu'elle implique. L'intensité s'accumule petit à petit jusqu'à ce que cela devienne un véritable calvaire pour le spectateur lui-même de voir autant de brutalité.
Cette brutalité est accentuée par le manque cruel de musique qui n'est là que lorsqu'il le faut.

Les dialogues sont souvent marrants avec l'excès de l'utilisation des gros mots et autres insultes en tout genre.
Et en parlant des dialogues, ce film est écrit et réalisé par la même personne qui joue le rôle principal.
S'occuper de tout ça et sortir un film de cette qualité, il faut le faire, surtout qu'il s'agit de son début dans le domaine de la réalisation !

9.5/10

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