Un cessez-le-feu est déclaré. Un équipe de militaires nommée "The Blacks", qui s'occupe de faire le sale boulot, doit être dissoute. Mais Ivo, le chef de cette équipe, doit sauver trois de ses soldats d'un champ de mines ennemi, et compte se venger à sa façon.
Un film de guerre de l'Europe de l'est est à ne pas rater en ce qui me concerne. Ils ont un côté très naturel et très réaliste qu'on ne trouve pratiquement nulle part ailleurs. Et le programme des Journées Cinématographiques de Carthage semble riche en ce genre de films.
Le film commence par la scène finale, chronologiquement parlant. Un peu similaire à la scène d'ouverture de No Man's Land, je m'y suis tout de suite retrouvé. Une bande de soldats marchant dans un territoire ennemi pendant des heures. Ils sont sur leurs nerfs. Ils ont avec eux un nouveau qui n'est pas trop habitué à tout ceci. Ils commencent à se perdre. Mais toujours pas d'ennemi à l'horizon. Et plus le temps passe, plus ils deviennent nerveux. À un moment ils sont perdus. La tension monte de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle atteigne un point de non-retour. L'ennemi qu'ils cherchaient n'était finalement pas aussi loin qu'ils ne le pensaient. L'ennemi c'était eux-mêmes...
Puis le film revient sur les circonstances qui ont aboutit à cette petite expédition. C'est là que ça commence à être un peu lassant. On peut facilement comprendre le but, ou plutôt l'un des buts des réalisateurs. D'un côté, on voit que la guerre n'est pas toujours synonyme de "Tirez ! Couvrez-moi !", de balles qui fusent de partout et de ving-cinq explosion par mètre carré. Ca peut aussi être un exercice mental extrêmement difficile à supporter. Rester des heures sans pouvoir rien faire d'autre qu'attendre d'aller vers une destination très incertaine n'est certainement pas quelque chose de facile à vivre. D'autant que les atrocités commises par ces soldats dans le "garage" pèsent lourd sur leur conscience. Les disputes éclatent très facilement et tout le monde est sur le point d'exploser. Pas difficile de comprendre où tout ceci va mener...
Le film dure à peine 75 minutes, et pourtant on arrive à les sentir par moments. Dommage pourtant, car des films de guerre qui sont en quelque sorte "anti-nationalistes" ne sont pas nombreux ; et l'idée ici, basée sur des faits réels, est excellente à la base, mais ça aurait pu être tellement mieux.
7/10
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