Monday, July 19, 2010

2009: Lost Memories

2009: Lost Memories (Lee Si-Myung, 2002, Corée du Sud)



Dans un monde où l'assassinat de Hirobumi Ito a échoué en 1909, l'histoire du monde entier a changé. Le Japon, allié aux Etats Unis pendant la deuxième guerre mondiale, a gagné la guerre, qui s'est terminée avec le lancement de la bombe atomique sur Berlin. La Corée n'est pas un pays indépendant...

J'avais quelques vagues souvenirs de ce film, mais je ne savais pas à quel point il était merdique. Je me rappelait seulement de quelques unes des scènes d'action et de l'histoire en gros, et ça aurait été mieux de laisser les choses ainsi...

L'histoire en elle-même est assez intéressante. Voir comment un seul évènement pourrait changer le monde est toujours intéressant à voir, mais ça s'arrête là. L'exécution est terrible, l'idée part en couilles très rapidement, la masturbation dramatique atteint des sommets, et les scènes d'action sont d'une médiocrité incroyable.

Ce film est tellement rempli de défauts qu'il n'est plus possible de le suivre sans exploser en rires de temps en temps. La première scène d'action par exemple, hautement décevante, nous donne une idée claire à quoi il faut s'attendre (même si je me suis dit que ça pourrait s'améliorer). On y voit des terroristes qui entrent dans un bâtiment où se tient une sorte d'exposition accompagnée d'une fête. Très vite les personnes présentes vont être prises en tant qu'otages, ou du moins c'est ce que veut la logique. Et qu'est ce qu'on voit ? La police, quand elle débarque, elle le fait directement, sans se soucier des otages potentiels qui peuvent être blessés dans l'échange des coups de feu. Les soldats, des deux côtés (oui car même les "terroristes" ont l'air d'être des soldats très bien entrainés, chose qu'on ne comprend pas jusqu'à la fin du film), adorent se jeter devant les balles tirées par leurs ennemis. C'est presque aussi ridicule que dans 300 de Zack Snyder où les méchants tombent par terre sans raison.

Alors si on comprend qu'après tout ça, l'opération ne visait qu'à voler un seul objet, on se demande quel esprit peut être aussi con pour organiser un "cambriolage" aussi raté et aussi mal conçu.

Un peu plus tard dans le film on a droit à une autre scène d'action encore plus ridicule. Une simple voiture qui fonce tout droit dans une dizaine de personnes armées d'armes à feu automatiques, sans qu'il n'y ait des dégâts graves (autres que sur la carrosserie). Mais le ridicule ne s'arrête pas là, on assiste à des bêtises phénoménales que même un enfant de 9 ans ne commettrait pas (une personne qui s'expose en tenant un pistolet les mains tendues peu importe l'endroit). On a également droit au sommet du ridicule, où plusieurs personnes tirent (toujours avec les armes automatiques) en ligne droite sur deux cibles, juste à quelques mètres droit devant elles, sans les toucher.

Puis on a droit à une investigation extrêmement caricaturale qui, même si c'est dans l'intérêt du film qu'elle se passe ainsi, reste tout de même très loin d'être convaincante, notamment du côté de "l'accusé".
Sans parler de l'homme blessé et tâché de sang qui se ballade tranquillement dans les rues d'une grande ville sans que personne ne l'arrête (alors qu'il est recherché par la police).

Ah et j'ai failli oublier quelque chose d'important : il doit toujours y avoir LA balle qui tue (littéralement) de la part d'un personnage important pour en tuer un autre au bon moment, là où des centaines d'autres balles, en ligne droite, ont échoué même à toucher leur cible. Même dans The Matrix on n'a pas eu la chance d'assister à des scènes pareilles
Ce sont les très nombreux ralentis qui semblent donner des pouvoirs d'esquive surhumains à seulement certains personnages. Tant qu'il y a des violons et de la musique triste, on est sûr que notre personne ne va pas être touchée.

Et les soldats qui courent toujours à leur mort sans raison reviennent tout au long des scènes d'action. En ouvrant une porte où derrière se cache une poignée de résistants, la première chose à faire n'est pas d'y entrer comme une brute sans se soucier de rien. Ceci est normalement l'une des leçons de base que n'importe quel policier apprend au début de sa formation, mais les choses ne se passent pas ainsi dans le monde de 2009: Lost Memories...

Ai-je parlé des nombreuses fois où notre "héros" se met à sauver les vies des autres (seulement ceux qui comptent à ses yeux) sous les rafales des tirs ennemis sans qu'il ne soit touché ? Ou encore du temps qu'il met à se rappeler des choses et à pleurer alors que des centaines de balles sont tirées tout droit dans sa position ? Non ? Alors il vaut mieux que je n'en parle pas je crois.

Bon je m'arrête ici, je pense que c'est suffisant.

1/10

2 comments:

  1. ça m'a tout l'air d'être trés ricain dans l'ésprit

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  2. Oui. Lorsque les coréens décident de copier les américains dans leurs films merdiques, ils sont capables de pondre de véritables catastrohpes (Tidal Wave par exemple).

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