Saturday, October 31, 2009

Shortbus

Shortbus (John Cameron Mitchell, 2006, USA)



Des couples new yorkais se tournent vers un club de sexe pour essayer de surmonter leurs problèmes.

Je ne sais pas par où commencer avec une abomination pareille. Peut-être que commencer de parler du film par son début est la meilleure chose à faire, car la scène d'ouverture exprime très bien ce qu'est ce film : déguelasse, répugnant, et totalement vide.
Ca s'ouvre sur plusieurs scènes de sexe très... hardcore. Un homme dans un bain rempli d'eau qui filme son pénis en train de pisser et de pêter dans l'eau (c'est très artistique, ça me dépasse et je n'ai pas compris le sens profond d'une scène pareille), puis on le voit en train de s'auto-éjaculer dans sa bouche (rien de répugnant ou de déguelasse, se faire éjaculer dans sa propre bouche est quelque chose de très propre et pas du tout bizarre à voir). En parallèle, on nous jette les images d'un couple hétéro en train de s'essayer à toutes les positions du kama sutra. Et d'un autre côté, un gars avec une dominatrice qui finit par éjaculer sur le mur, et son sperme en train de glisser...

Bon alors, les films avec des scènes de sexe explicite et non-simulé sont de plus en plus nombreux, mais on ne les appelle pas des films "porno" pour autant, le but étant différent. Mais l'est-il vraiment pour Shortbus ?
En s'aventurant un peu plus dans le film, on s'aperçoit très vite de ce que c'est en réalité : un film de porno gay grand public, ni plus ni moins.

Toute l'histoire (pratiquement inexistante, mais j'y reviens) tourne principalement autour d'un couple gay qui a des problèmes. Une femme sexologue a des problèmes d'orgasme elle aussi, alors que la dominatrice a... un problème avec son nom ! C'était supposé être drôle je suppose.
Bref, la solution ? Aller dans un club nommé Shortbus où toutes les formes de sexe sont permises. Ils auraient dû appeler ce club "Sex Commandos" car, là encore, c'est un film "grand public" qui s'en inspire grandement (après The Perfume: The Story of a Murderer).

On va me dire que ce n'est pas un film porno, que c'est "de l'art", que c'est "profond" (belle métaphore qui va très bien avec le contenu du film) et que ce film véhicule un message, mais non. Voyons les similarités avec un film porno : mauvais acteurs, histoire débile et pas du tout pertinente, l'histoire tourne autour du sexe et est basé sur le sexe et rien d'autre que le sexe... si on ajoute à cela les nombreuses scènes où on voit du sexe très hardcore, on obtient un film porno gay. La seule différence avec un film porno standard est qu'il n'y a pas de "partie de baise" qui dure 15 minutes, mais il faut bien un moyen pour rendre ce film grand public après tout...

Si je reviens au film lui-même, même en tant que film normal il est très mal foutu. J'ai déjà mentionné les acteurs et combien ils sont nuls, mais ça ne se limite pas seulement à ceci. Les scènes des petites "bagarres" sont horriblement mal faites que ça devient ridicule. Deux personnes qui font semblant de se frapper alors qu'ils sont clairement en train de rigoler, et la femme qui a quand même "peur" et qui, dans un club qui lui est totalement étranger, essaie de "fuir" en ouvrant la première porte qui lui tombe sous les yeux, pour tomber sur une chambre spéciale... il fallait bien un moyen pour continuer le film, donc tous les prétextes sont bons.
Il y a aussi ce passage pseudo-comédique avec la commande et l'oeuf. J'ai vu mieux que ça dans les American Pie, franchement...
On jette aussi quelques scènes de nature "bizarre" où une femme se trouve d'un coup dans une forêt au bord d'une mer qui... n'est même pas aux côtés de cette forêt en fait.
Je ne vais pas trop m'attarder sur les dialogues qui sont pour la plupart du temps ridicules, insensées, ne contribuent en aucun cas à l'histoire (s'il y'en a) et qui n'ont vraiment rien à voir avec la vraie vie.

Une autre remarque concerne pratiquement tous les personnages : on dirait qu'ils baisent avec tout ce qui bouge sans aucun problème. Entre le gars qui baise avec un voyeur qui l'espionnait depuis des années (alors qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils viennent de se rencontrer pour la première fois, chose qui n'empêche pas que le voyeur en question connaît la vie de l'autre gars en détail juste à travers les photos et en le suivant là où il va), et la femme qui baise avec une autre femme et son copain alors que son mari est en train de la regarder... je me demande, est-ce vraiment ça le "message" du film ? Baisez avec tout ce qui vous tombe sous la main ?

Je ne vais rien dire sur la fin à part : ridicule. Un "happy ending" des pires que j'ai jamais vu...

Tiré du trivia de la page imdb de Shortbus :
"During auditioning and casting, any interested actors were to submit a 10-minute video of themselves describing an important sexual experience. The director received approximately 500 tapes."
Les intentions du réalisateur sont claires. D'une part c'est un pervers qui s'est probablement branlé 500 fois minimum sur ces videos-là, d'un autre côté son but était clairement de faire un simple film porno gay grand public.

Pour résumer : Shortbus est un film porno gay de masturbation intellectuelle (et le mot masturbation n'est rien comparé au contenu du film) qui échoue sur tous les plans. À éviter comme la peste (ou la grippe A, au choix).

00/10

Posté le 10 Juillet 2009

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